mercredi 23 janvier 2013

Les joies du gardiennage


Ça nous faisait plaisir de dépanner nos jeunes voisins en allant garder chez eux. Quelques semaines plus tôt, notre première expérience en tant que grands-parents d’occasion s’était bien déroulée. Ce ne fut pas le cas hier.

Moins d’une heure après le départ de sa maman, sans aucune raison apparente, la fillette de 19 mois s’est mise à pleurer. Tous nos efforts pour la distraire sont restés vains. Ses jouets ne l’intéressaient plus, elle n’avait pas faim, la centaine de livres et de peluches dispersés dans la pièce la laissaient indifférente. Même la surprise que nous avait suggérée sa maman, une ravissante poupée gigogne, ne l’a pas captivée plus de cinq minutes. Pire, chaque effort de notre part pour la rassurer semblait l’exaspérer davantage. Elle pleurait avec une sorte de rage, se déplaçait dans la pièce en hurlant, tapait du pied, de plus en plus hystérique.

La crise a duré presque deux heures. C’est long, deux heures, à entendre hurler une enfant en essayant de comprendre ce qu’elle veut dire. J’ai observé le chat de la maison qui dormait paisiblement sur le lit, complètement sourd à la colère de la petite. Ce n’est sûrement pas la première fois, ai-je dit à mon goûteur. La maman nous l’a confirmé à son retour, elle était elle aussi la victime impuissante des accès de rage de sa fille.

Je ne te ferai jamais d’enfant, m’a dit mon amoureux de 66 ans en retrouvant le silence de notre maison. Je n’ai rien répliqué, mais je l’admets, j’ai poussé un grand soupir de soulagement.

2 commentaires:

  1. Cela ne donne pas envie d'avoir des enfants je l'avoue... mais comme tu le dis ce n'est pas toujours ainsi...Du moins pas avec tous les enfants!

    Souris

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  2. Allô Souris,
    En effet, je pense que notre petite voisine est un cas à part, car elle fait aussi ce genre de crise en présence de ses parents. Tous deux la respectent, disant qu'elle a quelque chose à exprimer de cette façon.
    Reste que pour deux vieux croûtons sans enfant, c'est un dur apprentissage. S'il y a une prochaine fois, j'en reparlerai. Je n'ai toutefois pas raconté la fin de l'histoire. Après avoir ébruité sa colère, la petite, exténuée, est venue s'endormir dans mes bras. Aussi soudainement qu'elle avait commencé à pleurer.

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