samedi 1 octobre 2022

Jour 220 - Les annexions comme tournant dans le conflit


Avec faste et arrogance. Vendredi matin, le président russe, Vladimir Poutine, a officialisé depuis Moscou l’annexion au sein de la Fédération de la Russie des quatre régions ukrainiennes sous occupation, Zaporijjia, Kherson, Louhansk et Donetsk, et ce, au terme d’une série de référendums, condamnés par la communauté internationale, aux résultats staliniens. La victoire du « oui », annoncée en grande pompe cette semaine, s’est jouée dans des proportions variant entre 87,05 % et 99,23 %. 

Or, avec cette prise de possession d’un territoire équivalent, avec la Crimée déjà annexée en 2014, à la superficie combinée du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, l’homme fort du Kremlin cherche sans l’ombre d’un doute à donner un tournant dans une guerre d’invasion qui ne se déroule pas comme il l’avait souhaité. Un pari risqué qui, loin de rapprocher cette guerre d’une fin, pourrait aussi la faire basculer vers le pire. Décryptage. 

À quoi servent les annexions ? 
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Fabien Deglise 
Le Devoir, 1er octobre 2022

vendredi 30 septembre 2022

Jour 219 - Poutine veut finaliser vendredi l’annexion des régions



Le président russe Vladimir Poutine va formaliser vendredi à Moscou l’annexion par la Russie de territoires ukrainiens, largement dénoncée par la communauté internationale mais qu’il a menacé de défendre même avec l’arme nucléaire. 

 Kiev, soutenu par l’Occident et ses livraisons d’armements, a juré de poursuivre sa contre-offensive qui fait reculer depuis bientôt un mois l’armée russe, contraignant M. Poutine à mobiliser à la hâte des centaines de milliers de civils réservistes. 

 Le Kremlin accueillera donc vendredi une cérémonie lors de laquelle l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et Louhansk (est) et Kherson et Zaporijjia (sud) sera formalisée. 

 « Une cérémonie de signature d’accords sur l’entrée des nouveaux territoires dans la Fédération de Russie se tiendra demain à 15 h (8 h, HAE) au Kremlin », a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. 

« Vladimir Poutine prononcera un discours volumineux lors de cet événement », a-t-il ajouté. 

La capitale russe se préparait elle à des festivités pour marquer l’annexion des quatre régions ukrainiennes, qui intervient après des « référendums » condamnés par l’essentiel de la communauté internationale. 

La circulation automobile sera ainsi interdite dans une grande partie du centre-ville vendredi, alors qu’un concert sera organisé, selon les médias russes, à l’ombre des murs du Kremlin. M. Poutine pourrait y faire une apparition. 

Les responsables installés par Moscou dans les régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, sont eux déjà arrivés par avion à Moscou mercredi soir, selon les agences de presse russes. 

Agence France-Presse 
Le Devoir 29 septembre 2022 

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jeudi 29 septembre 2022

Jour 218 - La Russie réclame l’annexion, l’UE veut des sanctions


Les dirigeants prorusses de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé mercredi l’annexion à la Russie, au lendemain de référendums qualifiés d’« illégaux » par Kiev et ses alliés occidentaux, qui ont promis des sanctions. 

 L’Ukraine a de son côté réclamé de nouvelles livraisons d’armes occidentales qui lui serviront à combattre la Russie, balayant les menaces répétées de cette dernière d’utiliser l’arme nucléaire pour protéger les nouveaux territoires qu’elle entend incorporer.

Léonid Passetchnik, chef séparatiste de la région de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, et son homologue de la région voisine de Donetsk, Denis Pouchiline, ont l’intention de se rendre à Moscou pour officialiser l’annexion à la Russie. 

Dans une lettre envoyée au président russe, Vladimir Poutine, le chef de l’administration d’occupation de Kherson (sud de l’Ukraine), Vladimir Saldo, invoque le droit d’autodétermination des peuples comme justification au rattachement à la Russie. 

Dave Clark et Dmytro Gorshkov - respectivement à Kiev et à Kharkiv 
Agence France-Presse 
Le Devoir, le 29 septembre 2022 

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mercredi 28 septembre 2022

Jour 217 - Victoire du oui dans quatre référendums prorusses



(Kyiv) Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijjia, Kherson, Louhansk et Donetsk ont revendiqué mardi la victoire du « oui » en faveur d’une annexion par la Russie, lors des « référendums » d’annexion organisés par Moscou et dénoncés par Kyiv et ses soutiens occidentaux. 

La prochaine étape revient au Parlement russe, censé voter dans les jours qui viennent un traité formalisant l’intégration des quatre régions au territoire russe. Dans la foulée de ce processus parlementaire, le président Vladimir Poutine pourrait prononcer un discours dès le 30 septembre pour annoncer formellement l’annexion des territoires ukrainiens, selon les agences russes.

En attendant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mardi soir dans une vidéo postée sur Telegram que l’Ukraine agirait « pour défendre son peuple ».   

 « Nous agirons pour protéger notre peuple : à la fois dans la région de Kherson, dans celle de Zaporijjia, dans le Donbass, et aussi dans les zones actuellement occupées de la région de Kharkiv et en Crimée », a déclaré M. Zelensky dans sa première réaction après l’annonce des résultats par les autorités prorusses.

S’adressant plus tôt mardi dans un message enregistré au Conseil de sécurité de l’ONU, il avait affirmé que Kyiv ne pouvait mener de pourparlers avec Moscou après ces « pseudo-référendums ».   

 « La reconnaissance par la Russie des “pseudo-référendums” comme “normaux”, la mise en œuvre du même scénario qu’en Crimée et une énième tentative d’annexer une partie du territoire ukrainien signifie que nous n’avons pas à discuter avec l’actuel président russe », a-t-il dit.   

En 2014, le président Poutine avait signé un traité rattachant la Crimée à la Russie deux jours à peine après le « référendum » que les autorités russes y avaient organisé, lors d’une cérémonie au Kremlin, avant même le vote du Parlement russe. 

Cette annexion n’a pas été reconnue par la communauté internationale. 

Agence France-Presse 
La Presse, le 27 septembre 2022 

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mardi 27 septembre 2022

Jour 216 . Le cuisinier de Poutine fondateur du groupe Wagner



Evguéni Prigojine, un homme d’affaires proche du Kremlin, a reconnu lundi avoir fondé en 2014 le groupe paramilitaire Wagner, présent dans de nombreux conflit dans le monde, le qualifiant de « pilier » de la défense des intérêts russes.

Celui qu’on surnomme le « cuisiner de Poutine » — car sa société de restauration a approvisionné le Kremlin — admet ainsi ce que puissances occidentales et médias affirmaient depuis longtemps. 

Wagner, dont la présence a été documentée depuis huit ans en Ukraine, en Syrie, en Libye ou encore en Centrafrique et au Mali, est perçu par ses détracteurs comme l’armée de l’ombre de Vladimir Poutine, promouvant les intérêts russes en fournissant des combattants, mais aussi des instructeurs militaires et conseillers. 

Le président russe avait démenti, en octobre, que le groupe réalisait ses basses oeuvres et servait les intérêts de l’État russe. 

L’aveu de M. Prigojine intervient après la diffusion ce mois-ci sur les réseaux sociaux d’une vidéo semblant le montrer en train de recruter des prisonniers dans un pénitencier de Russie pour aller se battre dans les rangs de Wagner sur le front ukrainien. 

L’armée russe y est en difficulté, et Vladimir Poutine a ordonné la semaine dernière une mobilisation de centaines de milliers de réservistes pour tenter de reprendre la main. 

Agence France-Presse 
Le Devoir, le 26 septembre 2022 

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lundi 26 septembre 2022

Jour 215 - Arme nucléaire, des conséquences catastrophiques à redouter


Les conséquences seraient « catastrophiques » si le président russe Vladimir Poutine mettait à exécution sa menace d'utiliser l'arme nucléaire dans la guerre en Ukraine, a averti dimanche un haut conseiller du président Joe Biden. 

Les États-Unis entendent faire bien comprendre à la Russie “quelles seraient les conséquences si elle prenait le sombre chemin de l'utilisation de l'arme nucléaire, et elles seraient catastrophiques”, a dit Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, sur la chaîne NBC. 

« Nous avons la capacité de parler directement à un haut niveau [aux Russes], de leur dire clairement quel est notre message et d'entendre le leur. » 

 “Cela s'est produit fréquemment ces derniers mois, cela s'est même produit ces derniers jours”, a indiqué Jake Sullivan, qui n'a pas voulu livrer de détails sur la nature exacte des canaux de communication employés, afin de “les protéger”. 

Washington a déjà émis plusieurs mises en garde, avec un vocabulaire de plus en plus dur, contre un éventuel recours à l'arme nucléaire de Moscou. Interrogé le 16 septembre, avant que le président russe n'agite implicitement cette menace, 

Joe Biden avait lancé ce message: “Ne le faites pas. Ne le faites pas. Ne le faites pas. Vous changeriez la face de la guerre d'une manière jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale”. Il avait averti que la réponse américaine serait “conséquente”, mais sans plus de précision. 

Après que le président russe eut déclaré être prêt à utiliser “tous ses moyens” de défense, Washington avait encore élevé le ton, répétant prendre “au sérieux” cette menace, et promettant une réponse “sévère”. 

Ces mises en garde publiques sont doublées par des avertissements faits “de manière privée”, a indiqué un responsable américain récemment. 

Agence France-Presse 
Radio-Canada, le 25 septembre 2022

dimanche 25 septembre 2022

Jour 214 - En Russie, les arrestations anti-mobilisation se poursuivent


Les autorités russes ont arrêté samedi plus de 700 personnes lors de manifestations contre la mobilisation de réservistes pour combattre en Ukraine, décrétée cette semaine par le président Vladimir Poutine, a rapporté une ONG. 

Selon OVD-Info, une organisation spécialisée dans le décompte des arrestations, au moins “710 personnes ont déjà été interpellées dans 32 villes” de la Russie, dont près de la moitié à Moscou. 

Dans la capitale russe, un important dispositif policier avait été déployé dans le quartier central de Tchistye Proudy, ont constaté des journalistes de l'Agence France-Presse (AFP) La plupart des manifestants présents déambulaient ou restaient immobiles de façon individuelle ou par petits groupes pour ne pas être repérés et arrêtés. 

Malgré tout, l'AFPa assisté à l'interpellation d'une vingtaine de personnes. “Nous ne sommes pas de la chair à canon!” a lancé une jeune femme pendant que des policiers équipés de casques antiémeutes l'entraînaient à l'écart. 

Il s'agit d'un des slogans des manifestants opposés à l'envoi de mobilisés en Ukraine À Saint-Pétersbourg (nord-ouest), deuxième ville du pays, l’AFP a vu une trentaine de personnes être emmenées à bord d'un bus de la police. 

Ilia Frolov, 22 ans, a apporté une petite banderole avec le mot “paix” écrit dessus. “Je veux exprimer mon désaccord avec ce qui se passe [...] Je ne veux pas me battre pour Poutine”, dit-il. “Je suis contre la guerre et la mobilisation. 

J'ai peur pour les jeunes”, explique une autre habitante, Natalia Doubova, âgée de 70 ans. Mercredi, le jour de l'annonce de la mobilisation par M. Poutine, près de 1400 manifestants avaient été arrêtés dans toute la Russie.

Certains d'entre eux, dont deux avec lesquels l’AFP a pu s'entretenir, ont raconté que les autorités leur avaient remis un ordre de mobilisation au commissariat. Le Kremlin a défendu cette pratique, assurant qu'elle n'était pas “illégale”. 

Les manifestations contre l'offensive en Ukraine sont durement réprimées en Russie. Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées depuis le début du conflit en février. 

En revanche, des centaines de personnes se sont rassemblées vendredi à Moscou et à Saint-Pétersbourg pour soutenir l'offensive et l'annexion de zones contrôlées par la Russie. Sans être inquiétées. 

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Agence France-Presse 
Radio-Canada, le 24 septembre 2022