samedi 1 mars 2014

Le sourire du samedi




« Vivre signifie être conscient, joyeusement,
jusqu’à l’ébriété.»

Henry Miller

vendredi 28 février 2014

Le sourire du vendredi







« Quand je réveille mon chat, il a l’air reconnaissant de celui
à qui on donne l’occasion de se rendormir. »

Yvan Audouard 

jeudi 27 février 2014

La citation du jour




« Hâtons-nous de succomber à la tentation
avant qu’elle ne s’éloigne. »

Épicure

mercredi 26 février 2014

Les bonheurs du mercredi (3)






Des films, des téléséries, des livres, des disques, le choix est vaste quand il s’agit de se divertir. Dans cette troisième chronique, je vous propose deux séries télévisées, toutes deux britanniques, l’une dont les personnages nous sont déjà connus et que nous aurons grand plaisir à retrouver, l’autre fort différente, mais dont les critiques ont dit beaucoup de bien.

Tout d’abord, la deuxième saison de l’excellente Dowton Abbey est à l’horaire de la SRC le samedi, 1er mars, à 20 h.

Et une autre série britannique très prometteuse, est aussi à l’affiche de Radio-Canada avec une première émission le vendredi 28 février à 21 h .
Broadchurch

mardi 25 février 2014

La bonne nouvelle du mardi




Tiens, une autre nouvelle à lire pour commencer la journée du bon pied. Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle...? L’article ne dit pas si nous devrions rester incultes afin de vieillir moins vite…

Cerveau vieillissant et déclin cognitif
Vous n'êtes pas lent, vous en savez trop!
Article signé Danny Raymond, publié dans Science Presse, le 24 février 2014

« N'associez pas trop vite le vieillissement au déclin cognitif. Le cerveau est plutôt comparable à un disque dur. La récupération des informations serait ralentie due à l’accumulation des connaissances avec les années.

La mémoire fonctionne comme un disque dur. Pour le cerveau vieillissant, les variations entre l'intelligence cristallisée et l'intelligence fluide ralentissent la vitesse de récupération de l'information.
L'étude vient tout juste de paraître dans la dernière livraison de la revue Topics in Cognitive Science. Et les conclusions ébranlent les colonnes du temple. Notamment celles de la psychologie, dont les travaux ont longtemps associé le vieillissement et le déclin cognitif chez les adultes en santé. Pire, on avait même prédit à partir de quand il commençait. La mémoire serait moins fiable et en perte de vitesse dès 25 ans!

Or, le vieillissement ne rime pas nécessairement avec déclin cognitif, avance le chercheur principal de l'étude et spécialiste en linguistique à l'Université de Tübingen, Michael Ramscar. Ses travaux ont plutôt identifié un déséquilibre entre l'intelligence fluide et cristallisée plus l’âge avance.
L'intelligence fluide comprend notamment la mémoire à court terme, comme la mémorisation d'un numéro de téléphone, la résolution de problèmes et la prise de décisions. L'intelligence cristallisée, elle, comprend l'ensemble des connaissances de toute une vie. Une sorte de base de données d'un individu, avec l'accumulation des connaissances générales, dont le vocabulaire, les habiletés et l'expérience.

L'équipe du Pr Ramscar a trouvé qu'avec l'âge, le déséquilibre en question favoriserait l'intelligence cristallisée au détriment de l'intelligence fluide. Plusieurs études ont déjà montré que cette dernière périclitait de moitié de 20 à 70 ans. Alors que l'intelligence cristallisée prend plutôt le chemin inverse et s'améliore de 20 à 50 ans. Traduction : plus vous agrandissez votre bibliothèque mentale, plus les rayons sont difficiles à atteindre ! »

Danny Raymond, le 24 février 2014, 10h25

lundi 24 février 2014

La question du lundi






Est-ce qu’il vous arrive de trop manger ? C’est la question que je vous pose après les probables excès de fin de semaine.

Manger et savoir s’arrêter
Article d’Anne-Laure Vaineau publié dans Psychologie. com

Manger à sa faim, mais pas plus. Cela coule de source. Pourtant, nous sommes nombreux à ne pas savoir quand nous arrêter, à « avoir les yeux plus gros que le ventre ». Résultat : nous mangeons trop. Comment nous reconnecter à nos sensations alimentaires ? Le point avec le psychiatre et psychothérapeute Gérard Apfeldorfer, spécialiste du comportement alimentaire et co-fondateur du programme Linecoaching

Il y a ceux qui finissent systématiquement leur assiette, ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de se resservir, ou encore ceux qui comptent les calories, au point d’en oublier ce qu’ils aiment vraiment manger ou non. Les premiers sont formatés par de mauvaises habitudes éducatives, les autres cherchent à “se remplir” par la nourriture, les derniers sont dans l’hyper-contrôle. Mais tous partagent un point commun : ils ne sont ni à l’écoute de leur corps, ni de ses besoins. Résultat ? Ils perdent contact avec leurs sensations alimentaires.

« Il y a réellement deux obstacles qui peuvent nous couper de nos repères, explique Gérard Apfeldorfer. Les régimes d’abord. Dès lors que nous cherchons à contrôler la qualité et la quantité de ce que nous mangeons, en faisant passer les critères diététiques et restrictifs avant notre plaisir, nous négligeons nos sensations alimentaires. » Le risque, à force de privation : craquer sur une tablette de chocolat, compenser la frustration par du grignotage compulsif.

« D’autre part, ajoute le psychiatre, se trouve notre difficulté à gérer nos émotions, que la nourriture a la capacité de calmer. L’ennui, la colère, la tristesse… Quand celles-ci sont fortes, nous réagissons dans l’urgence : nous voulons manger vite, beaucoup, et de préférence, des aliments riches, qui sont ceux qui nous apaisent le plus. » Et pourtant, il est possible de trouver du réconfort en mangeant, mais de façon plus mesurée.

La faim du ventre
Fin du repas. Repus, nous nous touchons le ventre, et d’un air satisfait, nous pensons « j’ai bien mangé, je n’ai plus faim. » Question d’habitude, d’éducation, de croyance, nous sommes nombreux à penser que notre ventre est notre meilleur allié. Il gargouille lorsque nous avons faim, se remplit et s’apaise lorsque nous avons mangé. « Et d’une certaine manière c’est vrai, admet Gérard Apfeldorfer, c’est notre ventre qui nous indique la fin de la faim : la satiété. Le signal arrive directement du tube digestif. Le souci, c’est qu’il faut attendre que la nourriture soit arrivée au niveau du duodénum (la partie la plus haute de l’intestin) pour que le message soit ensuite transmis au cerveau. C’est un processus qui prend environ quinze minutes. » Quinze minutes pendant lesquelles, bien souvent, nous avons continué de manger, croyant que nous avions encore faim. Et c’est pourquoi le « je n’ai plus faim » devient bien trop souvent le
fameux « j’ai trop mangé »…

La faim en bouche
« Le deuxième siège de nos sensations alimentaires, explique le psychiatre, c’est notre bouche. C’est d’elle que partent les signaux de plaisir, la satisfaction, mais aussi le rassasiement gustatif : la fin du plaisir à manger un aliment. En pratique, voilà comment cela se passe : je mange un steak-frites. Après plusieurs bouchées, j’ai le sentiment, en bouche, que le goût du steak-frites ne me séduit plus. Je n’ai plus d’appétit pour ce steak-frites. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai plus faim du tout. Je vais donc me tourner vers un autre aliment. Mon dessert par exemple. » C’est donc grâce au rassasiement gustatif que nous avons la capacité de passer d’aliments en aliments, de manger varié, et équilibré, mais surtout de savoir quand nous avons mangé assez, en quantité, d’un aliment donné.

La bouche, notre meilleur allié
« Tout l’enjeu est de maîtriser ce rassasiement gustatif : manger pour le plaisir et savoir s’arrêter quand celui-ci est atteint, assure Gérard Apfeldorfer. Parce que dans le cadre d’une alimentation variée, composée d’aliments qui n’ont pas tous la même densité calorique et énergétique, le remplissage du ventre n’est pas un critère pour savoir si nous avons mangé assez. La quantité de nourriture que nous sommes capables d’avaler ne nous dit pas si notre repas nous a apporté suffisamment de calories ou non. »

Prenons l’exemple d’une personne au régime, qui ne composerait son déjeuner que d’haricots verts. Elle peut en manger suffisamment pour ressentir la plénitude du ventre et s’arrêter d’elle-même. Mais du point de vue gustatif, elle ne ressent aucune satisfaction. « Et ce, ajoute le spécialiste, d’autant plus que les aliments de faible intensité calorique, tels que les légumes, n’apportent aucune lassitude gustative. En bouche, ils ont toujours le même goût. »À peine quelques heures plus tard, elle aura donc de nouveau faim, parce que son repas ne l’aura pas rassasiée.
À l’inverse, si nous ne mangeons que du foie gras ou du chocolat, c’est la sensation en bouche qui va nous arrêter. Lorsque nous sentirons que continuer risque de nous écœurer, et que le plaisir n’est plus là. Et ce, même si le ventre, de son côté, n’est pas plein.

Manger en pleine conscience
Bien repérer le rassasiement gustatif nécessite donc d’être à l’écoute de notre corps lorsque nous mangeons, ce qui demande d’être pleinement à ce que nous faisons (être assis, sans regarder la télévision ni lire en même temps, prendre le temps de bien mâcher, de respirer profondément entre chaque bouchée…) et de nous interroger. “Qu’est-ce que je ressens dans ma bouche ? Est-ce que c’est encore plaisant ou est-ce que si je continue, je vais arriver au dégoût ?” Cela nécessite d’être attentif à nos sensations, mais surtout d’éprouver du plaisir dès le début du repas, sans quoi, la fin de ce plaisir ne pourra jamais arriver.

Et si nous mangeons ainsi, en pleine conscience, nous mangeons forcément plus lentement. Nous avons donc plus de chance de ressentir la plénitude du ventre avant de l’avoir dépassée. Un cercle vertueux sur lequel repose les clés d’une alimentation auto-calibrée sur nos besoins, et sur rien d’autre.
« C’est le même principe pour nos émotions, conclut Gérard Apfeldorfer. Lorsque nous nous sentons submergé, il suffit de choisir un aliment qui nous fait réellement envie et de le déguster en pleine conscience. » En étant entièrement concentré sur nos sensations en bouche. En le mâchant lentement, et en le sentant glisser dans notre gorge. Alors, la tablette de chocolat peut sans difficulté se réduire à un simple carré, en cas de coup de blues. Un carré pleinement dégusté, savouré, et apprécié. Un carré qui se suffit alors à lui seul.« Tout l’enjeu est de maîtriser ce rassasiement gustatif : manger pour le plaisir et savoir s’arrêter quand celui-ci est atteint, assure Gérard Apfeldorfer. Parce que dans le cadre d’une alimentation variée, composée d’aliments qui n’ont pas tous la même densité calorique et énergétique, le remplissage du ventre n’est pas un critère pour savoir si nous avons mangé assez. La quantité de nourriture que nous sommes capables d’avaler ne nous dit pas si notre repas nous a apporté suffisamment de calories ou non. »


dimanche 23 février 2014

Le clin d'oeil du chat (17)





Les voleurs de pitance

Vous me croirez si vous le voulez, les écureuils m’enchantent. Ce n’est pas pour me vanter, mais je les connais par coeur. Ces petits acrobates naturels sont des as du saut sans la perche, des champions toutes catégories du vol aux mangeoires. Cependant, comme ce sont aussi des goinfres impénitents, ils ne sont pas vraiment difficiles à attraper. Il suffit d’attendre un moment d’inattention de leur part, par exemple la découverte d’une provision de noisettes oubliée près d’un arbre, et hop, les voilà dans ma gueule de chat. Et quel goût suave ils ont ! Une délicieuse combinaison d’arachides et de graines de tournesol : un festin dont je me délecte, aucun résidu de savon, il va sans dire !

Naturellement, pas question de leur manger la queue, au grand désespoir de ma mère. Quand elle en trouve une au jardin, elle me fixe avec un fleuve de reproches dans les yeux. Pourtant, il ne m’étonnerait pas qu’elle change d’attitude le printemps venu. Car depuis que mon père adoptif s’est mis à nourrir les oiseaux, elle ne voit plus les écureuils de la même manière. Elle les trouve malpolis, irrévérencieux, cavaliers, voire cyniques. Et d’une incroyable ingéniosité. Elle passe des heures à la fenêtre à tenter de les faire fuir en frappant sur la vitre tout en observant les chorégraphies des mésanges et à guetter l’apparition d’une espèce cousine, la mésange bicolore. Elle a entraperçu cette dernière une seule fois sans pouvoir lui prendre le portrait : une grosse déception. Depuis, elle attend son retour avec une patience féline.

De son côté, mon paternel est en feu. Plus ses frétillants ennemis réussissent à déjouer ses plans aux mangeoires, ce qui se produit tous les jours, plus il se montre inventif. Dès qu’un individu fait preuve de plus de ruse que lui, il imagine une autre astuce. Lui qui n’a jamais eu un soupçon de penchant pour le bricolage est devenu un vrai patenteux. Ses constructions ont des allures de sculptures dont pourraient s’enrichir les musées d’art moderne. Il se sert de toutes sortes d’objets, lesquels il faut le dire, ne reçoivent pas toujours l’approbation maternelle. Abat-jour ou articles de cuisine sont désormais exclus de ses outils, ma mère lui a gentiment conseillé de s’approvisionner dans le garage. Sa dernière trouvaille, un couvercle de poubelle en plastique retenu par deux bâtons plantés dans la neige, astucieusement fixés par des épingles à linge et placés pour que la surface du couvercle tangue dès qu’un importun se pose dessus. Après quelques essais ratés et de savants calculs pour mesurer la distance convenant aux bâtons, il a pu observer la glissade et la chute d’au moins deux écureuils courageux. Vlan, sur le derrière ! C’est plus qu’il en attendait, une grande satisfaction l’a fait éclater de rire et applaudir. Jusqu’au prochain épisode...

Car la lutte n’est jamais terminée entre ses voleurs de pitance et mon infatigable paternel, la guerre reprend chaque jour avec un entrain que je ne croyais pas possible. Mais au lieu de se décourager comme tout homme le ferait devant une détermination animale aussi exemplaire, mon père persévère !

Ce climat hivernal est réjouissant. C’est la première fois que mes parents sont de si bonne humeur durant la saison morte. Les fenêtres sont devenues leurs écrans préférés, comme moi, ils ne les quittent des yeux que pour aller manger. Les entendre rigoler et planifier leurs ripostes me satisfait pleinement, je n’ai jamais passé un hiver aussi rassurant. Pas de voyage en pays chaud pour eux, pas de gardiennage forcé pour moi. Je suis même prêt à me priver de chasse quand la belle saison arrivera. Pour que durent encore l’hiver prochain ces belles parties de rigolade !


Les écureuils inspirent les chercheurs

Une vidéo rigolote