Je ne sais rien de plus doux
que ces coups portés au coeur
comme à une porte.
Ils n’y font pas entrer la tristesse
ni la mélancolie,
juste une paix minuscule -
comme celle de sentir se poser
sur sa main nue
la patte d’un chat
dont les griffes sont rentrées
à l’intérieur d’un coussinet
de velours gris.
Christian Bobin
écrivain et poète français
né en 1951
extrait du livre Ressusciter