Ces petites saucisses parfumées ont tout pour réjouir les palais gourmands et forment un mariage heureux avec les pois chiches. Ces ingrédients, en association avec des légumes grillés (courgette et poivron), composent un mijoté express savoureux, surtout si on les accompagne de couscous.
La recette pour deux est toute simple.
Je coupe 4 merguez en bouchées, les dépose dans un poêlon et les recouvre d'eau froide. Je porte à ébullition et laisse mijoter 10 min à couvert.
Pendant ce temps, dans une casserole ou un poêlon haut, je fais revenir dans l'huile d'olive 1 gros oignon haché, 1 jalapeno haché menu, 1 carotte en dés très fins, 1 gousse d'ail dégermée et pressée environ 3 min. J'ajoute 1 1/2 tasse de bouillon de boeuf et 2 c. à soupe de concentré de tomate, 1 c. à thé d'un mélange d'épices au goût, je porte à ébullition et laisse mijoter 10 min.
J'ajoute les saucisses égouttées, 1 tasse de pois chiches en conserve rincés et égouttés et des légumes grillés, j'en ai toujours au frigo. Je laisse mijoter le tout encore une dizaine de minutes ou jusqu'à ce que les carottes soient cuites.
Ce blogue s'adresse à tous, il se veut rassembleur, ouvert sur le monde, sur ses beautés et ses réalités. Ses champs d'intérêt: nature, photographie, politique, sujets d'actualité, chroniques venues d'ailleurs, billets d'humeur et d’humour. Mais depuis le 24 février 2022, il s’intéresse quotidiennement à ce qui se vit en Ukraine, une guerre qui bouscule profondément le peuple ukrainien et l’humanité entière.
samedi 12 janvier 2013
vendredi 11 janvier 2013
Cuisiner... les grenouilles
Les grenouilles ont une chair tendre et savoureuse quand on fait mariner leurs cuisses au préalable. Cette fois, je n'ai pas pris cette précaution, me suis contentée de les rouler dans la fécule, de les plonger dans l'oeuf battu et de les enrober de chapelure au cari. Mon goûteur a préféré celles que je prépare dans une chapelure à la japonaise. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. À refaire sans faute.
jeudi 10 janvier 2013
Chroniques de Pierre Foglia (1)
Une très bonne chronique de Pierre Foglia
publiée dans La Presse, le 10 janvier 2013
Caricatures
Qu'est-ce qu'il a pris dans la gueule,
Gérard Depardieu! En France, en Belgique, en Russie, chez nous. Pif, paf!
Tiens, toé. Il y avait autrefois ce genre de clown (de baudruche) dans les
foires: si on l'atteignait assez fort sur le nez avec une balle de caoutchouc,
ça déclenchait une musique, ses yeux s'allumaient et on gagnait un toutou.
Je n'y reviens pas pour le défendre, mais
un petit peu quand même, surtout à cause d'un livre. Depardieu a écrit il y a
25 ans un livre qui s'appelle Lettres volées, publié chez Lattès. Il est
rangé dans ma bibliothèque avec les livres que je revisite souvent, avec Madame
Bovary, avec Les années (Ernaux), avec Bukowski, avec The Catcher in the Rye,
etc. Lettres volées n'est pas de cette eau-là, c'est un livre maladroit, le
livre de quelqu'un qui ne sait pas écrire. «Depardieu ne sait pas lire, ne sait
pas écrire, c'est un analphabète», a noté Marguerite Duras (1), qui lui avait
confié le premier rôle dans son film Le camion.
Lettres volées, c'est donc 25 lettres qu'un
type qui ne sait pas écrire a écrites à des gens qu'il aime bien - à sa mère, à
son père, à Mitterrand, à Isabelle Adjani, à Marguerite Duras justement, à
Barbara la chanteuse, à Catherine Deneuve, à Pierre Richard - pour leur dire
qu'il les aime, pourquoi et comment il les aime. Une lettre aussi à un
réalisateur italien - qu'il déteste, celui-là -, Marco Ferreri. Quelques
lettres sont adressées à «la vie», au travail, à l'argent, à la maladie, à la
nature.
Dans sa lettre à Adjani, il dit: «Nous
sommes deux planètes arides, inhabitables. Tu es naïve, introvertie,
affreusement lucide. Je suis lourdaud, extraverti, bruyamment obscène. Quand j'ai
rejoint l'équipe pour le tournage, j'ai eu envie de te séduire comme un gros
con, envie de forcer ta sympathie, de m'imposer à toi...»
À Ferreri (le réalisateur avec qui il a
tourné La dernière femme), il reproche d'être pingre: «T'es tellement avare que
tu n'arrives plus à chier et toute ta merde te remonte à la tête.»
La lettre que je préfère est celle adressée
à Patrick Dewaere, qui jouait avec lui dans Les valseuses. Dewaere, qui s'est
suicidé:
«Je te le dis sans gêne, Patrick, j'ai
toujours senti la mort en toi, une certitude terrible que je gardais, moi.
Quand j'ai su que c'était fini, j'ai dit: ben oui, quoi. Et je te l'avoue, je
m'en fous. Moi, je suis la vie, je suis la vie jusque dans sa monstruosité.»
En fait, dans cette lettre, Depardieu parle
surtout de la mort de son chat. Il dit aussi à Dewaere (qui était gai) qu'il
aurait aimé avoir une aventure avec lui. «Pas pour s'enculer comme on l'a fait
pour s'amuser dans Les valseuses, pour un de ces moments de grâce partagée qui
peuvent se produire avec une femme, un homme, un animal, une bouteille de vin.»
À Catherine Deneuve, il parle de sa beauté
institutionnelle: «Gainsbourg disait que tu marchais comme un soldat,
Mastroianni, que tu étais un Prussien. Moi, je dis que tu es l'homme que je
voudrais être.»
Dans Lettres volées, ce n'est pas Poutine
que Depardieu serre dans ses bras, c'est François Mitterrand:
Je vous admire beaucoup, lui dit-il.
Moi aussi, répond Mitterrand, je vous
admire beaucoup.
Vous êtes quelqu'un qu'on aimerait avoir
pour père, ajoute encore Depardieu, et pour Président, nom de Dieu!
En ce temps-là, comme vous et moi, il était
de gauche. Comme vous et moi encore, de l'argent il disait: bof! tant qu'on a
du bon vin. De l'amitié, il disait qu'il n'y a pas plus grand trésor. De la
performance, qu'il n'y a pas plus con que la performance. De l'ambition, qu'il
n'y a pas plus con que l'ambition. De faire carrière, qu'il n'y a pas plus con
que faire carrière. À sa mère, il dit: je t'aime, maman. À sa femme: je t'aime
pour la vie, Élisabeth. Il avait souvent en tête quelques rimes de Barbara:
Dis, quand reviendras-tu/dis, au moins le sais-tu...
Je n'ai jamais prêté ce livre-là à personne
et il ne me souvient pas d'en avoir jamais parlé dans cette chronique. J'y
retourne pourtant souvent. Sûrement pas pour l'écriture, ni pour Depardieu dont
je n'ai rien à foutre. Je ne sais pas pourquoi j'y retourne, mais je m'y sens
chaque fois vieillir un peu plus.
Vieillir, c'est se trahir à petits pas, par
glissements successifs. J'avais en tête les mêmes rimes de Barbara. Moi aussi:
rien de plus con que l'argent, l'ambition, la performance, la carrière. Rien
au-dessus de l'amitié... Et puis voilà, à petits pas, c'est que l'argent fait
vivre, mon vieux, il en faut bien pour acheter du vin. La performance?
Avouez-le, ça fait du bien de temps en temps de clencher les copains. Quels
copains, d'ailleurs? Ben oui, je l'aime, ma femme; ben non, je ne la trompe
pas. De toute façon, je n'ai jamais eu l'occasion de baiser Catherine Deneuve
par terre comme Depardieu dans Le dernier métro.
Se trahir, ce n'est pas forcément - enfin,
pas seulement - serrer Poutine sur son coeur, devenir ministre de la Culture de
la Mordovie.
On dit beaucoup de ce tas de boue obscène,
démesuré, rigolard et qui pisse partout, on dit beaucoup qu'il se caricature
lui-même. En fait, je le soupçonne de nous caricaturer tous un petit peu et de
s'en amuser infiniment.
(1) Rapporté par Laure Adler
mercredi 9 janvier 2013
Cuisiner... des restes de lasagne maison
Notre plaisir gourmand de ce midi, des roulés aux sardines (poivre et citron) dans une petite sauce aux tomates cerises. Les pâtes sont un reste de lasagnes maison. Très faciles à rouler et encore délicieuses.
Une idée simple et économique que mon goûteur a beaucoup appréciée.
Pour plus d’idées et de suggestions culinaires, consultez mon blogue de cuisine dans
le menu, sur la page d’accueil.
Un titre trompeur
Dure semaine pour mes amis. L'une, déjà éprouvée par deux
cancers, a été terrassée par le zona, un ami très cher a été forcé de se
séparer de son vieux chien atteint d'une tumeur inopérable tandis qu'un autre
m'a appris hier qu'un vilain virus a failli lui faire perdre un oeil.
Le titre choisi pour ce blogue sera-t-il un boomerang qui
me reviendra continuellement en plein front ? Voyons donc, Messidor, me suis-je
dit! Crois-tu réellement que la vie est un long fleuve tranquille ? Diable, non
! Je suis la première à me heurter aux dures réalités de l'existence. Mais
comme tout le monde, j'aspire au bonheur. J'en ai d'ailleurs fait mon mot
d'ordre pour l'année qui commence, je me suis offert le souhait d'être
heureuse.
En conséquence, ne vous arrêtez pas au titre si vous vous
sentez délaissés par le bonheur, venez plutôt partager vos déconvenues, c’est la solidarité
qui nous rendra heureux.
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