samedi 6 avril 2013

Faire cesser la guerre en soi





Comment vivre sereinement dans un monde où tout va mal ?

La question est celle d’une lectrice du magazine français Psychologies
« C'est la question que je me pose chaque matin au réveil quand je sens l'univers malade peser sur ma vie comme un couvercle. On nous dit de "profiter de l'instant présent", que ce serait la bonne attitude à avoir pour connaître le bonheur. Mais, en même temps, on nous rend constamment soucieux pour notre avenir : la planète est en danger, nos conditions de vie et celle de nos enfants se dégradent, le pouvoir d’achat est en chute libre… Comment arriver à profiter de la vie dans ce contexte très anxiogène ? »

La réponse de Christophe Fauré (voir plus bas)

« Écoutez attentivement les nouvelles du matin. Que disent-elles ? A de rares exceptions, il ne s’agit que d’accidents, de décès, de catastrophes, de difficultés, de tension. Elles ne véhiculent que de la lourdeur psychique ! On nous fait très rarement part de bonnes nouvelles qui nous inspireraient, nous tireraient vers le haut, nous donneraient envie de fournir le meilleur de nous même et de nous dépasser pour autrui…

Le conditionnement médiatique a un effet pervers car il agit comme des suggestions hypnotiques : à force d’entendre répéter encore et encore des messages négatifs, nous finissons par les intégrer au niveau inconscient et nous y réagissons émotionnellement par une forme d’abattement.

Faites l’expérience : pendant un mois, éteignez votre télévision, éteignez votre radio, cessez de lire les journaux et regardez si,premièrement le monde s’en porte plus mal et deuxièmement, si vous n’allez pas mieux... 
Qu’on soit clair : ce n’est pas faire la politique de l’autruche. En effet, si toutes ces informations négatives vous poussaient concrètement à l’action pour que les choses changent (vous engager politiquement ou au niveau associatif, donner de votre temps pour défendre une cause… etc), alors oui, ces informations auraient un impact positif : elles vous permettraient de vous mettre en mouvement. Mais que se passe-t-il en réalité ? Que faisons nous de ces informations ? Rien. Ou presque.

Elles ne font que se déposer en nous, consciemment et inconsciemment, sans que nous puissions y faire quoi que ce soit. Que se passe-t-il alors ? Comme nous ne pouvons agir concrètement sur les affaires du monde, toutes ces nouvelles catastrophiques induisent en nous, jour après jour, un sentiment d’impuissance, nous donnant une impression de perte de contrôle et de fatalité. Triste résultat, n’est-ce pas ?

Comprenez alors que vous avez réellement le pouvoir de bloquer le flot chaotique de ces informations négatives.
En fait, à vouloir, à tout prix, « être au courant » des affaires du monde, on se trouve happé et on se déconnecte émotionnellement de sa réalité immédiate. Au lieu de vous alarmer sur la pauvreté dans le monde, demandez-vous plutôt : quelles actions concrètes puis-je accomplir contre la pauvreté dans mon quartier ? Qu’est-il possible de mettre en œuvre, ici et maintenant, dans mon environnement immédiat ?

Là, vous ne subirez pas passivement l’impuissance du non-agir. Le Dalaï lama affirme que le premier pas pour faire cesser la guerre dans le monde est de faire cesser la guerre en soi. Quelles sont alors les zones de conflits ou de mal être dans mon existence présente, avec mes proches, mes collègues, mes amis ? Comment y remédier ? Que puis-je y faire maintenant ? Voilà les véritables questions ?»

vendredi 5 avril 2013

S’ennuyer pour trouver le bonheur ?





L’ennui, ce sentiment de vacuité qui nous assaille parfois, et que nous fuyons par tous les moyens, serait-il en fait un outil essentiel pour trouver le bonheur ?
Les explications de la psychothérapeute Caroline Langlois publiées dans le site de Psychologies.

Psychologies.com : Vous défendez l’ennui avec ferveur. C’est pourtant un sentiment assez désagréable. En quoi est-il primordial selon vous ?
Odile Chabrillac : La frénésie de nos vies nous empêche d’accéder au bonheur. Nous ne nous laissons pas d’espace pour le questionnement. Ce questionnement existentiel qui permet de trouver notre route pour être heureux. L’ennui génère un espace pour ce questionnement.  Car nous vivons en apnée. Nous avons l’illusion de courir derrière le bonheur, mais nous sommes comme des hamsters qui tournent en rond dans leur cage. Nous ne savons – ou nous n’osons pas - nous arrêter. 

Mais n’est-ce pas ce que nous faisons lorsque nous paressons, qui est au contraire un moment plutôt agréable ?

Non, car contrairement à la paresse ou à l’oisiveté, l’ennui est un espace de non-faire, voire de non-être. C’est une rupture dans notre manière d’être qui nous déstabilise. Un espace perçu comme pénible, terne, qui crée le malaise. La première confrontation avec l’ennui n’est donc pas agréable. Mais on peut l’apprivoiser. C’est un pas de coté qui nous permet d’intégrer notre vie dans sa réalité. C’est parce que l’ennui va nous enrichir de nous-mêmes qu’il peut devenir un endroit de construction du bonheur. Qu’entendez-vous par « apprivoiser l’ennui » ?
L’ennui est un souci tant qu’on y résiste. Dès lors qu’on le laisse nous envahir, cela devient du lâcher-prise. C’est la différence entre le vide vide – dénué de sens - et le vide plein : une vacuité, un accroc dans le temps auquel on donne du sens. Prenez l’exemple d’un enfant qui s’ennuie. C’est un moment riche au cours duquel il développe son imagination et  sa créativité. Il ne faut pas vouloir occuper à tout prix les enfants ! 

Comment faire pour apprivoiser l’ennui ?
Vous pouvez par exemple vous asseoir dans un fauteuil et regarder les aiguilles de votre montre tourner pendant cinq minutes. Le but  de cet exercice est de se confronter au temps. De prendre conscience de son élasticité. Ensuite, il s’agit de s’interroger sur l’angoisse que cela suscite en nous. Une autre façon d’apprivoiser l’ennui consiste à se passer de son téléphone pendant une journée. Car nos portables deviennent des objets transitionnels que l’on manipule pour combler les temps morts de nos journées. Réapprenez à prendre le bus sans tripoter votre téléphone pendant tout le trajet. Regardez donc par la fenêtre, appréciez la vacuité du temps, et laissez vagabonder votre esprit !

A lire
Petit éloge de l’ennui 
Odile Chabrillac - Jouvence Editions

http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Bonheur/Articles-et-Dossiers/Le-bonheur-ca-s-apprend/S-ennuyer-pour-trouver-le-bonheur

jeudi 4 avril 2013

Le retour des bernaches, prise deux




On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va.
Christophe Colomb




Elles reviennent en formations bruyantes, elles sont les plus gracieuses messagères du printemps. Elles se posent parfois sur le fleuve comme pour se reposer de leur long voyage. 

«Les bandes migratrices de Bernaches du Canada sont facilement reconnaissables à leurs formations en « V » irrégulières lorsqu’elles volent au printemps et à l’automne. On peut souvent les entendre également, puisqu’elles cacardent habituellement en un choeur soutenu. Leurs cris varient d’un ka-lunk profond pour les races de moyenne et de grande tailles à des voix aiguës et caqueteuses pour les races de plus petite taille. Les chercheurs ont établi que la Bernache du Canada possédait environ 13 cris différents, variant des bruyants cris de salutation et d’alarme aux faibles gloussements et aux murmures des Bernaches qui s’alimentent.»

Pour en savoir plus :

http://www.hww.ca/fr/especes/oiseaux/la-bernache-du-canada.html


mercredi 3 avril 2013

Le retour des bernaches




J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages.
Baudelaire

mardi 2 avril 2013

Le sourire du jour



Il ne faut pas croire tout ce qu’on nous dit de ceux qui ne pensent pas comme nous.
Albert Schweitzer

lundi 1 avril 2013

L'odeur de la pluie




La pluie bondit de branche en branche, de feuille en feuille, et de la terre monte une odeur puissante et douce qui se relie à l’enfance.

Le Clézio, Histoire du pied et autres fantaisies

dimanche 31 mars 2013

Pensée verte




On s’assoit sans rien dire, on ne fait rien, et pourtant le printemps arrive et l’herbe pousse toute seule.
Basho