samedi 2 juillet 2022

Jour 129 - Immeuble d’habitations bombardé


Au moins 21 personnes ont été tuées vendredi lors de frappes de bombardiers stratégiques en pleine nuit sur des immeubles de la région d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, un nouvel acte de « terreur » russe selon le président Volodymyr Zelensky,. [...] 

« J’insiste : il s’agit d’une terreur russe délibérée et non de quelques erreurs ou d’une frappe de missile accidentelle », a dénoncé dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky. 

« J’appelle nos partenaires à fournir à l’Ukraine des systèmes de défense antimissiles aussi tôt que possible. Aidez-nous à sauver des vies », a de son côté écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, qualifiant la Russie d’« État terroriste ». 

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur le sujet, a assuré que « les forces armées russes n’opèrent pas sur des cibles civiles » en Ukraine. 

« La partie russe, qui parle une nouvelle fois de dommages collatéraux, est inhumaine et cynique », a commenté à Berlin le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit. 

Les missiles Kh-22 employés vendredi dans ces frappes, selon les militaires ukrainiens, sont des missiles de croisière antinavires soviétiques datant de la guerre froide, conçus pour frapper un groupe aéronaval. [...] 

Dmytro Gorshkov et Oleksand Gimanov - Agence France-Presse 
Le Devoir, 2 juillet 2022

vendredi 1 juillet 2022

Jour 128 - L’opposition en Russie




Ils ont crié leur opposition par milliers durant les premiers jours de la guerre. Mais depuis, la machine répressive russe a fait son oeuvre. Pendant que l’armée russe anéantit l’Ukraine, le régime de Vladimir Poutine achève ce qu’il reste de liberté d’expression au pays des tsars. Certains dissidents russes bravent toutefois les interdits, au péril de leur sécurité. 

Le Devoir a discuté avec certains d’entre eux ou avec leurs proches. Troisième portrait d’une série de quatre. Alerté par un ami en Ukraine qui lui annonçait que la guerre venait tout juste d’éclater, Alexander Borisenko a publié un tweet dès les premières minutes de l’invasion russe pour appeler ses concitoyens à protester en soirée sur une place d’Ekaterinbourg en Sibérie occidentale. 

Deux heures plus tard, des policiers cognaient à sa porte. « Je n’ai même pas pu aller au rassemblement. J’ai été arrêté avant, raconte le jeune homme de 20 ans, joint chez lui à Beriozovsky, à une vingtaine de kilomètres d’Ekaterinbourg. Mais je tiens à préciser que je planifiais complètement participer à cette manifestation. » 

 Magdaline Boutros Le Devoir, 1er juillet 2022 
L’article au complet ici, 


jeudi 30 juin 2022

Jour 127 - Échange de soldats



L’Ukraine a annoncé mercredi avoir échangé avec la Russie 144 soldats, dont 95 « défenseurs d’Azovstal » à Marioupol, qui s’étaient battus dans cette ville portuaire assiégée par l’armée russe pendant plusieurs semaines avant de se rendre. 

« Il s’agit du plus gros échange [avec Moscou] depuis le début de l’invasion russe », a déclaré sur Telegram la Direction principale du renseignement, rattachée au ministère de la Défense ukrainien, sans donner plus de détails sur le lieu et la date de l’opération. 

« Parmi eux se trouvent 43 militaires du régiment Azov » — une unité d’un groupe ultranationaliste intégrée depuis plusieurs années à l’armée ukrainienne, mais que Moscou qualifie de « nazie » —, a ajouté le service de renseignement ukrainien
 Ils ont été échangés avec 52 autres militaires qui se trouvaient également dans l’aciérie Azovstal à Marioupol au moment de l’assaut russe. 

« La plupart » des prisonniers échangés « sont grièvement blessés », « par balle ou par des éclats d’obus », mais souffrent aussi « de brûlures, de fractures », a précisé le renseignement ukrainien. Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol, retranchés dans l’immense aciérie Azovstal, sur la mer d’Azov, s’étaient rendus aux forces russes entre le 16 et le 20 mai, après trois mois d’intenses combats. 

 Le 28 mai, le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, avaient demandé à leur homologue russe, Vladimir Poutine, de libérer 2500 combattants ukrainiens qui se trouvaient dans l’aciérie. 

Agence France-Presse à Kiev 
Le Devoir, 30 juin 2022

mercredi 29 juin 2022

Jour 126 - L’OTAN affiche une unité renouvelée face à Moscou




L’OTAN a annoncé mardi avoir scellé un accord pour l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, grâce à la levée du veto turc. Une démarche hautement symbolique permettant de réaffirmer l’unité au sein de l’Alliance, au moment où la Russie continue d’appeler Kiev à la capitulation. 

Après plusieurs heures de discussions en marge du sommet de l’Alliance, qui a débuté mardi soir à Madrid, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a assuré que la Turquie avait levé son veto à la candidature des deux pays nordiques. 

 « La Turquie a donné son accord pour que la Suède et la Finlande rejoignent l’OTAN », a annoncé M. Stoltenberg, jugeant cette avancée « essentielle » alors que le monde « fait face à la plus grave crise sécuritaire depuis des décennies ». 

 [...] 

 L’accord signé mardi soir devant les caméras par les chefs de la diplomatie des trois pays concernés va permettre aux chefs d’État et de gouvernement de l’Alliance présents à Madrid de se montrer unis face à la Russie, qui a une nouvelle fois exclu, mardi, la fin de son offensive en Ukraine tant que Kiev n’aura pas capitulé. « Il faut ordonner aux soldats ukrainiens de déposer les armes et il faut mettre en oeuvre toutes les conditions fixées par la Russie. Alors tout sera fini en une journée », a déclaré à la presse le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. 

 Sophie Makris, Benoît Finck, Valentin Bontemps, Mathieu Foulkes 
Agence France-Presse, Le Devoir, 29 juin 2022

mardi 28 juin 2022

Jour 125 - Centre commercial bombardé


Un bombardement russe a fait au moins 16 morts lundi dans un centre commercial du centre de l’Ukraine, selon les autorités locales, ce qui a provoqué une vive condamnation des pays du G7 réunis en Allemagne, qui ont dénoncé un « crime de guerre ». 

Une frappe russe a également tué dans la journée huit civils à un point de distribution d’eau dans l’est, selon Kiev, qui en a appelé au G7 pour mettre fin à la guerre. 

C’est « l’un des actes terroristes les plus éhontés de l’histoire européenne », a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à propos du bombardement d’un centre commercial de Krementchouk, une cité à 330 km au sud-est de Kiev, et à plus de 200 km du front. 

[...] « Les attaques indiscriminées contre des civils innocents
constituent un crime de guerre », ont déclaré dans la soirée les dirigeants du G7 depuis leur sommet dans le sud de l’Allemagne, dans une déclaration qui « condamne solennellement l’attaque abominable » et assure que Vladimir Poutine devra « rendre des comptes ». 

Yannick Pasquet, Valérie Leroux, Benoît Finck 
Agence France-Presse
Le Devoir, 28 juin 2022

lundi 27 juin 2022

Jour 124 - Nouvelles attaques sur Kiev




Kiev a été dimanche la cible de missiles russes po
ur la première fois depuis des semaines, tandis que des combats acharnés se poursuivaient dans l’est de l’Ukraine et que les dirigeants des pays du G7 se réunissaient en Bavière, avec au menu de nouvelles sanctions contre la Russie. 

 L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) observe « des séries anormales de frappes russes sur des zones de l’arrière ». Il cite le commandement de l’armée de l’Air ukrainienne selon lequel quelque 50 frappes ont été recensées samedi près de Kiev, Khmelnytskyï, Lviv (ouest), Tchernihiv (nord), Mykolaïv (sud), Kharkiv (nord-est) et dans la région de Dniepropetrovsk (centre). 

 La Russie rappelle ainsi sa capacité à atteindre n’importe quel point du territoire ukrainien, même si l’essentiel des opérations se déroule dans l’est et le sud. 

Agence France-Presse 
Le Devoir, 27 juin 2022

dimanche 26 juin 2022

Jour 123 - Avancées majeures de la Russie en Ukraine



Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué samedi soir qu’il comptait participer au Sommet du G7, relevant l’entrée du conflit dans le cinquième mois. 

 « C’est une telle étape dans la guerre – moralement difficile, émotionnellement difficile. […] Ce n’est pas simplement la destruction de nos infrastructures, c’est aussi la pression cynique, calculée sur les émotions de la population », a-t-il déploré. Mais « aucun missile ni bombardement russe ne brisera l’esprit des Ukrainiens ». 

 Il a plaidé une nouvelle fois pour une assistance occidentale accrue en armements et en systèmes antiaériens, jugeant les sanctions « insuffisantes ». L’armée de l’air ukrainienne a rapporté samedi une « attaque russe massive […] avec plus de 50 missiles de plusieurs types tirés des airs, de la mer et du sol » la nuit précédente, soulignant que les X-22, Onyx et Iskander étaient « extrêmement difficiles » à intercepter par les dispositifs ukrainiens. 

Dans l’est de l’Ukraine, l’armée russe a engrangé samedi des avancées majeures. [...] 

Anna Malpas et Benoît Finck 
Agence France-Presse 
La Presse, 26 juin 2022