samedi 29 juillet 2023

Jour 521 - Moscou affirme avoir intercepté deux missiles sur son territoire


(Moscou) La Russie a annoncé vendredi avoir abattu deux missiles ukrainiens au-dessus du sud-ouest de son territoire, les débris du premier ayant fait au moins 16 blessés dans leur chute sur une ville proche de la frontière avec l’Ukraine.

« Le régime de Kyiv a mené une attaque terroriste contre des infrastructures résidentielles dans la ville de Taganrog en utilisant un missile de défense aérienne S-200 converti en version de frappe », a déclaré le ministère russe de la Défense sur Telegram. 

« Les systèmes de défense antiaérienne russes ont détecté le missile ukrainien et l’ont intercepté en vol », a ajouté le ministère, précisant que les débris « sont tombés sur le territoire de Taganrog ». 

Selon les services de secours cités par les agences de presse russes TASS et Ria Novosti, 16 personnes ont été blessées dont 10 hospitalisées, l’une d’entre elles étant dans un état grave. 

L’armée russe a ensuite dit avoir abattu un deuxième missile près d’Azov, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Taganrog, sans faire de victimes. « L’épave du missile ukrainien abattu est tombée dans une zone déserte », a-t-elle précisé sur Telegram. 

Taganrog, cité de 250 000 habitants, est située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, sur la route menant au port de Marioupol, occupé par les forces russes à l’issue d’un siège dévastateur en 2022. 

Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, plusieurs villes du sud-ouest de la Russie ont connu des accidents meurtriers liés aux activités militaires. Quinze personnes avaient été tuées en octobre à la suite de l’écrasement d’un avion des forces russes à Ieïsk, une localité de la même région. 

L’appareil, rempli de carburant, s’était encastré dans une barre d’immeubles avant de prendre feu en embrasant le bâtiment. 

Des régions frontalières de l’Ukraine plus au nord-ouest, notamment celle de Belgorod, sont quant à elles régulièrement la cible de bombardements ukrainiens. Les autorités russes annoncent également fréquemment la destruction de drones ukrainiens. Le ministère de la Défense a ainsi assuré vendredi avoir intercepté un de ces appareils dans la région de Moscou. 

Un missile russe frappe un immeuble à Dnipro 
Au moins neuf personnes ont été blessées vendredi dans une frappe russe sur la ville de Dnipro dans le centre-est de l’Ukraine, qui a touché un immeuble d’habitation et un bâtiment des services de sécurité, selon les autorités. 

« Actuellement, nous avons connaissance de neuf blessés, dont deux enfants », a indiqué Sergiy Kruk, des services d’urgence d’Ukraine, revoyant à la hausse un précédent bilan de cinq blessés donné par le ministre de l’Intérieur. 

Le député ukrainien Oleksandre Bakoumov a souligné sur Telegram que cette cité d’un million d’habitants avant la guerre avait été la cible d’« une attaque de missiles » russe. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui ajouté que le bâtiment des services de sécurité ukrainiens à Dnipro avait également été atteint par cette frappe russe. 

« Les missiles russes ont de nouveau semé la terreur », a-t-il commenté sur Telegram, promettant de faire en sorte que la Russie « réponde de ses actes » et soit « punie ». 

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias ukrainiens montrent les derniers étages d’un complexe résidentiel en partie éventrés et fumants, tandis que la cour est jonchée de débris. 

Le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Serguiï Lyssak, a pour sa part évoqué un incendie provoqué sur 100 mètres carrés dans un « bâtiment administratif ».

La chute des débris de l’un d’entre eux a fait au moins 16 blessés, dont un grave, dans la ville de Taganrog, proche de la frontière ukrainienne, ont-elles dit. 

Moscou étudie « attentivement » les initiatives africaines [...] 
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Agence France-Presse
La Presse, le 28 juillet 2023, mis à jour à 15h52

vendredi 28 juillet 2023

Jour 520 - Kyiv dit avoir repris un village sur le front Sud



(Kyiv) L’armée ukrainienne a repris aux forces russes le village de Staromaïorské, sur le front Sud, où les forces de Kyiv ont accentué leur contre-offensive ces derniers jours, a annoncé la vice-ministre de la Défense Ganna Maliar. 

 CE QU’IL FAUT SAVOIR 

. Kyiv dit avoir repris le village de Staromaïorské, situé sur le front Sud ; 

. L’Ukraine manque de défenses antiaériennes pour protéger ses infrastructures d’exportation de céréales des frappes russes, affirme une porte-parole de l’armée ; 

. Les services de sécurité russes disent avoir déjoué une attaque ukrainienne contre un navire militaire en mer Noire ; 

. L’armée russe a dit avoir frappé des aérodromes, des centres de commandement ukrainiens et des sites de stockage d’armes occidentales lors d’une nouvelle salve d’attaques nocturnes ; 

. « Staromaïorské dans la région de Donetsk a été libérée. Nos défenseurs mènent actuellement des opérations de nettoyage » des troupes russes, a-t-elle indiqué sur Telegram. 

Il s’agit de l’un des premiers résultats tangibles de l’offensive ukrainienne dans ce secteur du front depuis juin. Les troupes de Kyiv y avaient déjà repris plusieurs villages sur le saillant de Vremivka, une zone difficile à défendre pour l’armée russe et qui se trouve encore à plusieurs kilomètres des principales lignes de défense des forces de Moscou.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a diffusé une vidéo sur Telegram montrant des soldats avec un drapeau ukrainien près d’un mur criblé d’éclats. « Notre Sud, nos gars, gloire a l’Ukraine ! », a-t-il écrit. 

Sur cette vidéo, les soldats disent avoir « libéré le village de Staromaïorské ».

Vaste contre-offensive ukrainienne dans le sud-est 
Le renforcement des troupes et de la puissance de feu s’est aussi concentré sur la région de Zaporijjia, a déclaré un responsable occidental mercredi en fin de journée. 

Ce responsable n’était pas autorisé à commenter publiquement cette affaire et s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.

Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines en de nombreux points de la ligne de front de 1500 kilomètres, l’Ukraine déployant des armes de pointe fournies par l’Occident et des troupes formées par ce dernier contre les forces russes qui l’ont envahie il y a 17 mois. 

La contre-offensive est une opération militaire de grande envergure, dont la préparation a probablement duré des mois. Les planificateurs militaires doivent orchestrer l’approvisionnement en munitions, en nourriture, en fournitures médicales et en pièces détachées de la ligne de front. Elle se heurte à des défenses russes profondément ancrées, constituées de champs de mines, de tranchées et d’obstacles antichars. 

Les responsables ukrainiens sont restés silencieux sur l’évolution de la situation sur le champ de bataille depuis le début des opérations de contre-offensive, bien que la vice-ministre de la Défense, Hanna Maliar, ait révélé que les troupes avançaient vers la ville de Melitopol, dans la région de Zaporijjia.

Bien que ce mouvement puisse être une feinte tactique, et que les deux gouvernements aient utilisé la désinformation pour obtenir des avantages sur le champ de bataille, une telle manœuvre serait conforme à ce que certains analystes avaient prédit. 

Ceux-ci envisageaient une contre-offensive qui tenterait de percer le corridor terrestre entre la Russie et la péninsule de Crimée annexée par la Russie, en se dirigeant vers Melitopol, proche de la côte de la mer d’Azov.

Cela pourrait diviser les forces russes en deux et couper les lignes de ravitaillement des unités situées plus à l’ouest. La Russie contrôle actuellement toute la côte de la mer d’Azov.

Les combats intenses se déroulent dans des zones situées au sud et à l’est de l’Ukraine, loin de la capitale Kyiv, et il n’a pas été possible de vérifier les affirmations de l’une ou l’autre des parties. 

L’Institut pour l’étude de la guerre, un groupe de réflexion basé à Washington, a indiqué que les forces ukrainiennes avaient lancé mercredi « une importante contre-offensive mécanisée dans l’ouest de la région de Zaporijjia », ajoutant qu’elles « semblent avoir percé certaines positions défensives russes préparées à l’avance ».

L’article cite des sources russes, notamment le ministère russe de la Défense et plusieurs blogueurs militaires russes de renom. 

Toutefois, un responsable nommé par Moscou dans la région partiellement occupée de Zaporijjia, Evgueni Balitski, a répliqué que les forces ukrainiennes avaient tenté sans succès, jeudi matin, de percer les défenses russes dans la région.

Les forces de Kyiv « ont subi des pertes significatives et se sont repliées sur (leurs) positions », a déclaré M. Balistky. 

Toutefois, dans ce qui semble être une mesure de précaution, le Service fédéral de sécurité russe, connu sous le nom de FSB, a interdit jeudi l’accès des civils à la flèche d’Arabat en Crimée, une étroite bande de terre qui relie la péninsule annexée à la région de Kherson, partiellement occupée. La région de Kherson est un point d’accès essentiel à la Crimée. 

L’interdiction illimitée est nécessaire pour contenir les menaces à la sécurité, a déclaré le FSB dans un communiqué cité par l’agence de presse d’État russe RIA Novosti.

Les responsables américains, qui ont fourni à Kyiv des armes et des renseignements, ont refusé de commenter publiquement les derniers développements, bien qu’ils aient précédemment appelé à la patience alors que l’Ukraine cherche à réduire les positions russes. 

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré qu’une « bataille intense » était en cours, mais n’a pas voulu donner de détails. 

Pendant ce temps, un tir de missile sur la région d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, a tué un civil et endommagé l’infrastructure portuaire de la région. Il s’agit de la dernière attaque en date depuis que Moscou a rompu un accord d’exportation de céréales, a rapporté jeudi le gouverneur d’Odessa, M. Oleh Kiper. 

L’attaque a utilisé des missiles de croisière Kalibr lancés depuis la mer Noire. 

L’armée de l’air ukrainienne a déclaré jeudi avoir intercepté 36 missiles russes lancés par des bombardiers stratégiques Tu-95MS. 

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Agence France-Presse 
La Presse, le 27 juillet 2023, mis à jour à 15h06

jeudi 27 juillet 2023

Jour 519 - L’OTAN dénonce l’attitude « dangereuse » de la Russie en mer Noire


(Bruxelles) L’OTAN a condamné mercredi l’attitude « dangereuse » de la Russie en mer Noire et ses tentatives pour bloquer les exportations de céréales ukrainiennes, à l’issue d’une réunion d’urgence avec Kyiv. 

 La Russie a abandonné la semaine dernière un accord crucial soutenu par l’ONU qui permettait depuis l’été 2022 à l’Ukraine d’exporter ses céréales par la mer Noire. Elle a ensuite commencé à pilonner les zones portuaires de la ville d’Odessa, puis le port ukrainien de Reni, sur le Danube. 

« Les Alliés et l’Ukraine ont fermement condamné la décision de la Russie de se retirer de l’accord céréalier en mer Noire et ses tentatives délibérées de stopper les exportations agricoles de l’Ukraine dont dépendent des centaines de millions de personnes dans le monde », indique un communiqué de l’OTAN.

Ils condamnent également « les récentes attaques de missiles de la Russie contre Odessa, Mykolaïv et d’autres villes portuaires (d’Ukraine), y compris l’attaque cynique par drones de Moscou contre des structures de stockage de céréales à Reni », port très proche de la frontière roumaine, poursuit le texte. 

Une nouvelle « zone d’avertissement » maritime mise en place par la Russie couvre les eaux de la zone exclusive de la Bulgarie, membre de l’OTAN, ce qui « génère de nouveaux risques d’incompréhensions et d’escalade », s’alarme par ailleurs l’alliance de 31 États. 

 La Russie porte l’entière responsabilité de ses actions dangereuses et de l’escalade dans la région de la mer Noire »,
a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.  

« Les actions de la Russie posent également des risques substantiels pour la stabilité dans la mer Noire, d’une importance stratégique pour l’OTAN. Les Alliés intensifient leur soutien à l’Ukraine et renforcent leur vigilance », a-t-il insisté. 

 Il s’agissait mercredi de la seconde réunion du nouveau Conseil OTAN-Ukraine, inauguré par le président Volodymyr Zelensky lors du sommet de l’Alliance qui s’est tenu à Vilnius début juillet, avec l’objectif de renforcer les liens politiques entre les Alliés et Kyiv sur des questions d’intérêt commun. 

À Vilnius, l’Ukraine s’est vu offrir un soutien militaire sur le long terme, mais pas de perspectives d’intégration à brève échéance à l’Alliance.L’OTAN a indiqué renforcer sa surveillance dans la mer Noire, « notamment au moyen d’avions de patrouille maritime et de drones ».  

Membre de l’OTAN, la Turquie, qui contrôle l’accès à la mer Noire, se garde cependant de permettre au reste de l’alliance dirigée par les États-Unis d’exercer une trop grande influence dans la région. 

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 Agence France-Presse 
La Presse, publiée le 26 juillet à 13h19

mercredi 26 juillet 2023

Jour 518 - Les États-Unis fourniront à l’Ukraine 400 M$ supplémentaires en aide militaire


Les États-Unis ont annoncé mardi une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 400 millions de dollars. 

L’aide comprend des munitions pour les systèmes de défense antiaérienne Patriot et lance-roquettes HIMARS, ainsi que des missiles Stinger, des munitions d'artillerie, des véhicules blindés et d'autres équipements provenant des stocks américains, selon un communiqué du secrétariat de la Défense. 

Elle doit servir à “renforcer les courageuses forces ukrainiennes sur le champ de bataille” et les “aider à reprendre des territoires” occupés par les forces russes, assure le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué séparé, en dénonçant par ailleurs les frappes russes visant le port stratégique d’Odessa. 

Après son retrait mi-juillet d'un accord sur l'exportation de céréales ukrainiennes, la Russie a commencé à pilonner les zones portuaires dans la région d’Odessa. 

Cette annonce d'une nouvelle tranche d'aide intervient en pleine contre-offensive de l'armée ukrainienne, qui tente de repousser les forces russes dans l'est et le sud du pays. 

Depuis le début de la guerre en février 2022, les États-Unis, qui ont pris la tête d'une coalition internationale en soutien à l'Ukraine, ont consacré plus de 43 milliards de dollars en aide militaire à Kiev. 

Radio-Canada 
Publié le 26 juillet 2023 à 0h06 

mardi 25 juillet 2023

Jour 517 - L’Ukraine revendique une attaque de drones sur Moscou


(Moscou) L’Ukraine a revendiqué lundi l’attaque de drones ayant touché Moscou pendant la nuit, illustrant la vulnérabilité de la capitale russe, tandis que de nouvelles frappes ont visé la Crimée et la région ukrainienne d’Odessa. 

 CE QU’IL FAUT SAVOIR 

. Le président roumain Klaus Iohannis dénonce « les graves risques pour la sécurité en mer Noire » après le bombardement par la Russie d’infrastructures portuaires sur le Danube ; 

. La Russie envisage de « sévères représailles » après les attaques de drones attribuées à l’Ukraine ayant visé Moscou et la péninsule annexée de Crimée ; 

. Le Kremlin dément avoir frappé la cathédrale de la Transfiguration d’Odessa, ravagée pendant la nuit de samedi à dimanche par des tirs ; 

. Kyiv affirme avoir repris plus de 16 km2 aux forces russes la semaine dernière dans l’est et le sud du pays ; 

. Un dépôt de munitions a été touché lors d’une frappe ukrainienne de drones en Crimée. 

Le raid contre Moscou était « une opération spéciale du GUR », le renseignement militaire, a dit à l’AFP une source au sein de la Défense ukrainienne ayant requis l’anonymat.   

Cette rare revendication de Kyiv, qui d’habitude dément ou ne commente pas, intervient après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait promis des mesures de rétorsion à la suite des bombardements russes ce week-end sur Odessa qui ont fait deux morts et ravagé une cathédrale. 

La Russie envisage à son tour de « sévères représailles » après ces attaques sur sa capitale et sur la Crimée, a de son côté déclaré la diplomatie russe, accusant les Occidentaux d’être « derrière les actes effrontés » de Kyiv. 

La région de Moscou n’avait pas été la cible de drones depuis près de trois semaines.   

L’armée russe, qui a dénoncé un « acte terroriste », a affirmé que deux de ces engins avaient été neutralisés et s’étaient écrasés sans faire de victimes. 

Un des drones est tombé sur un axe important de la capitale russe, Komsomolsky Prospekt, près du ministère russe de la Défense. Des journalistes de l’AFP y ont vu un bâtiment au toit endommagé, plusieurs véhicules des forces de l’ordre et camions de pompiers, ainsi qu’une ambulance. 

« Il était 3 h 39. La maison a vraiment tremblé », a raconté à l’AFP Vladimir, un Moscovite de 70 ans. 
« C’est scandaleux qu’un drone ukrainien puisse presque voler jusqu’au ministère de la Défense », s’est-il emporté. 

Un autre drone a frappé le centre d’affaires de la rue Likhatcheva, dans le sud de Moscou, où une photographe de l’AFP a vu des vitres brisées au sommet d’un bâtiment, près d’un magasin du groupe français Leroy Merlin. 

Dépôt de munitions en Crimée 
La capitale russe et ses alentours, situés à plus de 500 km de la frontière ukrainienne, ont déjà été visées par des attaques de drones, dont une qui a touché le Kremlin en mai. 

Le 4 juillet, cinq drones avaient été abattus au-dessus de cette région, selon les autorités russes, une attaque qui avait perturbé le fonctionnement de Vnoukovo, l’un des trois aéroports internationaux de Moscou. 

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré lundi que des « mesures » étaient prises pour défendre la capitale et que « tous les drones » avaient été détruits. 

Cette attaque fait écho à celles qui visent depuis une semaine la Crimée annexée et le sud de l’Ukraine, où les tensions se sont encore accentuées après l’abandon par la Russie d’un accord clé pour les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire. 

En Crimée, un dépôt de munitions a été atteint au cours d’une nouvelle frappe ukrainienne de drones, dans le district de Djankoï, dans le nord de cette péninsule annexée, a signalé lundi son gouverneur russe, Sergueï Asksionov. 

Selon l’armée russe, 14 drones ukrainiens lancés sur la Crimée ont été neutralisés avec des systèmes de brouillage et trois autres abattus par la défense antiaérienne. 

 En Ukraine, un enfant a été tué et six personnes blessées dans un bombardement russe dans l’est qui a, selon le gouverneur Pavlo Kyrylenko, touché un « étang local, où les gens se reposaient » à Kostiantynivka. 

Un journaliste de l’AFP, Dylan Collins, a quant à lui été blessé dans une attaque de drone pendant qu’il effectuait un reportage sur une position d’artillerie ukrainienne près de Bakhmout, également dans l’est de l’Ukraine. Selon les médecins, ses jours ne sont pas en danger. 

Nouvelle attaque près d’Odessa [...] 
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Agence France-Presse 
La Presse, le 24 juillet 2023, mis à jour à 4h16

lundi 24 juillet 2023

Jour 516 - La Russie dit avoir neutralisé deux drones ukrainiens à Moscou


(Kyiv) La Russie a dit lundi avoir « neutralisé » deux drones ukrainiens à Moscou durant la nuit, affirmant avoir déjoué un « acte terroriste » de Kyiv sur la capitale russe. 

« Le matin du 24 juillet, une tentative du régime de Kyiv de commettre un acte terroriste en utilisant deux drones sur des objets [situés] sur le territoire de la ville de Moscou a été stoppée », a déclaré le ministère russe de la Défense. 

« Deux drones ukrainiens ont été neutralisés et se sont écrasés. Il n’y a pas de victimes », selon lui. 

Cette double attaque intervient après que Kyiv a promis des 
« représailles » aux frappes russes sur Odessa, dans le sud de l’Ukraine, menées dans la nuit de samedi à dimanche. 

Selon l’agence publique russe TASS, un des drones est tombé sur un axe important de la capitale russe, Komsomolsky Prospekt, près du ministère russe de la Défense. Des « fragments » de drone ont été retrouvés sur cette voie, a indiqué TASS.

Des journalistes de l’AFP présents sur place y ont vu un bâtiment au toit endommagé. La police a bouclé la zone. 

Plusieurs véhicules des forces de l’ordre et camions de pompiers, ainsi qu’une ambulance, étaient visibles avant qu’un journaliste de l’AFP ait été prié par un agent de police d’arrêter de filmer. 

Un autre drone a frappé le centre d’affaires de la rue Likhatcheva, près d’un des principaux boulevards périphériques de Moscou. 

Le maire de Moscou, Sergei Sobyanin, a déclaré que les frappes de drones avaient touché des bâtiments « non résidentiels » vers 4 heures du matin, heure locale (21 h heure de l’Est). 

Il a indiqué que les services de secours étaient mobilisés sur les lieux et qu’il n’y avait pas de victimes. 

L’agence de presse RIA Novosti a diffusé des images vidéo du centre d’affaires, où l’on peut voir des dégâts au sommet d’un grand bâtiment. La route qui y accède a été fermée. 

Moscou et sa région, situées à plus de 500 km de la frontière ukrainienne, ont été visées par plusieurs attaques de drones cette année, dont une qui a touché le Kremlin en mai. 

Frappes destructrices sur Odessa
L’Ukraine a promis dimanche des « représailles » après les frappes russes sur Odessa, qui ont fait deux morts et détruit une cathédrale historique, pendant que Vladimir Poutine affirmait que la contre-offensive ukrainienne lancée début juin avait 
« échoué ». 

 « Il n’y a pas de contre-offensive », a lâché le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, allié de premier plan de la Russie dans le conflit en Ukraine, que son homologue russe a reçu à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie.

M. Poutine l’a alors interrompu et a lancé : « Il y en a une, mais elle a échoué. » 

Régulièrement visé par des frappes russes, Odessa, sur la mer Noire, dont le centre historique a été inscrit en début d’année par l’UNESCO au patrimoine mondial, a été la cible d’une nouvelle attaque nocturne qui a fait deux morts et 22 blessés, dont au moins quatre enfants, selon les autorités ukrainiennes. 

À l’intérieur de la cathédrale de la Transfiguration, en grande partie détruite, des débris jonchent le sol, tandis que des habitants tentent de nettoyer les lieux. 

Murs effondrés, icônes brûlées, lustres bringuebalants : ce splendide édifice vieux de plus de 200 ans est ravagé. « Tous les décors sont pratiquement détruits. Seul le clocher est intact », déplore le père Myroslav, le recteur adjoint de la cathédrale.

« Il y aura à coup sûr des représailles », a promis le président Volodymyr Zelensky. 

À Paris, où est son siège, l’UNESCO a condamné « avec la plus grande fermeté » les « frappes brutales menées par les forces russes ». 

« Ces terribles destructions marquent une nouvelle escalade de la violence à l’encontre du patrimoine culturel de l’Ukraine », a dénoncé la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. 

« Fenêtres brisées » 
Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a dénoncé « un crime de guerre qui ne sera jamais oublié ni pardonné ». 

Oleksiï, un habitant d’Odessa, dit avoir eu « les fenêtres de sa chambre brisées » par un des tirs. « La cuisine a un trou dans le toit », a-t-il raconté à l’AFP. 

Ces frappes ont eu lieu peu après que Moscou a annoncé avoir effectué des manœuvres militaires en mer Noire, où les tensions se sont accrues depuis l’expiration d’un accord qui permettait les exportations de céréales ukrainiennes. 

Odessa, dans le sud de l’Ukraine, est un port stratégique pour le transit maritime dans la région et a subi lors de la semaine écoulée de nombreuses attaques nocturnes. 

Vingt-cinq monuments ont été endommagés dans les frappes de dimanche, selon le gouverneur régional Oleg Kiper, qui a accusé l’armée russe d’avoir « délibérément dirigé ses missiles vers le centre historique d’Odessa ».

Dans une lettre adressée au patriarche russe Kirill et publiée sur les réseaux sociaux, l’archevêque Viktor du diocèse d’Odessa de l’Église orthodoxe ukrainienne a appelé dimanche à « arrêter les effusions de sang », avant de lancer : « Vos évêques et vos prêtres consacrent et bénissent les chars et les roquettes qui bombardent nos villes paisibles. » 

L’armée russe assure ne viser que des sites militaires. Dimanche, elle a affirmé avoir bombardé des lieux où « des actes terroristes contre la Russie à l’aide de drones navals étaient en préparation ». 

Selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, les destructions infligées à la cathédrale de la Transfiguration 
« sont également sur la conscience » de Kyiv qui, selon elle, place ses systèmes de défense aérienne dans des zones résidentielles. 

Bain de foule pour Poutine et Loukachenko [...] 
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Agence France-Presse 
La Presse, le 23 juillet 2023, mis à jour à 22h56

dimanche 23 juillet 2023

Jour 515 - Attaque nocturne sur Odessa, un dépôt de munitions visé en Crimée


(Moscou) Les forces russes ont une nouvelle fois frappé la ville portuaire ukrainienne d’Odessa dans la nuit de samedi à dimanche, faisant un mort, une attaque qui survient à quelques heures d’une rencontre entre Vladimir Poutine et le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Moscou. 

Les deux dirigeants, qui doivent se rencontrer dimanche à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), ont prévu notamment de discuter du « partenariat stratégique et d’alliance » entre Moscou et Minsk, selon les termes d’un communiqué publié vendredi par le Kremlin. 

Alexandre Loukachenko est présenté comme le médiateur entre le Kremlin et Evguéni Prigojine il y a près d’un mois lors de la rébellion avortée de Wagner en Russie. 

Régulièrement visée par des frappes russes, Odessa, dont le centre historique a été inscrit en début d’année au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, a été la cible d’une nouvelle attaque nocturne dans laquelle un civil a trouvé la mort. 

« Malheureusement, nous avons un civil tué en conséquence de l’attaque nocturne terroriste des Russes sur Odessa », a écrit tôt dimanche sur Telegram le gouverneur Oleg Kiper. 

Un peu plus tôt, il avait fait état d’une « attaque russe à 3 h » (20 h heure de l’Est). « À Odessa, 18 victimes dont quatre enfants. Quatorze personnes ont été transférées dans des hôpitaux de la ville, trois étaient des enfants », a-t-il dit, précisant que les secours étaient sur place. 

M. Kiper avait d’abord mentionné des « dommages causés à des infrastructures civiles, des bâtiments résidentiels et une institution religieuse ».

Selon une vidéo repostée par la mairie de la ville sur sa chaîne Telegram, la cathédrale de la Transfiguration d’Odessa a été endommagée. 

« Plus de systèmes de missiles de défense » et de missiles tactiques pour l’Ukraine, a réclamé le chef de l’administration présidentielle, Andriy Yermak. 

Ville stratégique 
Odessa avait déjà vécu une « nuit d’enfer » jeudi, Kyiv accusant Moscou de viser spécifiquement les infrastructures portuaires pour empêcher toute reprise éventuelle des exportations ukrainiennes de céréales. 

Plantée au bord de la mer Noire, Odessa est une ville stratégique pour le transit maritime dans la région. 

De son côté, l’UNESCO a « fermement condamné » vendredi des frappes russes contre « plusieurs musées » et des bâtiments historiques du centre, qui « ont subi des dommages ».

L’armée russe a assuré ne viser que des sites militaires. 

Explosion d’un dépôt de munitions 
L’Ukraine a mené samedi en Crimée une spectaculaire attaque de drones qui a fait exploser un dépôt de munitions, provoquant l’évacuation de la population alentour et la suspension du trafic ferroviaire dans cette péninsule annexée. 

La Russie a elle qualifié de « crime odieux » prémédité la mort dans un bombardement ukrainien d’un journaliste russe, jugeant l’Occident « responsable » aux côtés de Kyiv et promettant « une réponse » aux responsables de cette attaque. 

Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Moscou présenté comme le médiateur entre le Kremlin et Evguéni Prigojine il y a près d’un mois lors de la rébellion avortée de Wagner en Russie, est lui arrivé à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) où il doit rencontrer Vladimir Poutine dimanche. 

Les deux dirigeants ont prévu notamment de discuter du 
« partenariat stratégique et d’alliance » entre Moscou et Minsk, selon les termes d’un communiqué publié vendredi par le Kremlin. 

La nouvelle attaque ukrainienne samedi en Crimée intervient quelques jours après un assaut contre le pont de Kertch, le seul ouvrage de ce genre qui relie la péninsule à la Russie et sert notamment à acheminer du matériel aux militaires russes sur le front ukrainien. 

Cette frappe visait « des installations militaires » et « a été menée par les forces ukrainiennes », a confirmé à l’AFP une source interne à l’armée ukrainienne, sans donner de détails sur le déroulement de l’opération.  

Kyiv, qui a déclenché début juin une contre-offensive pour reprendre les territoires conquis par Moscou, affirme son intention de récupérer notamment la Crimée, que la Russie a unilatéralement rattachée en 2014 à son territoire.

Vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait estimé que le pont de Kertch, construit selon lui en violation du droit international, devait être « neutralisé ». 

Le gouverneur de Crimée choisi par Moscou, Sergueï Aksionov, a lui expliqué que « l’attaque de drones » avait provoqué une « explosion dans un dépôt de munitions […] dans le district de Krasnogvardeïski », situé à l’intérieur des terres de la péninsule.

« La décision a été prise d’évacuer les personnes habitant dans un rayon de cinq kilomètres », a-t-il ajouté.  

Les autorités prorusses locales ont annoncé en fin de journée que le trafic ferroviaire, temporairement suspendu, était 
« rétabli ». 

Selon le ministère de la Santé installé par Moscou, quatre personnes ont été hospitalisés, sans donner plus de détails sur la nature de leurs blessures. 

« Crime odieux » 
Les attaques ukrainiennes, rarement revendiquées, se sont multipliées ces dernières semaines dans cette péninsule.

Dans la nuit du 16 au 17 juillet, une attaque aux drones navals a endommagé le pont de Crimée, déjà touché en octobre 2022. 

Vladimir Poutine avait dans la foulée promis « une réponse » de la part de son armée, appelant aussi à « améliorer la sécurité » de l’ouvrage.

Par ailleurs, l’armée russe a annoncé qu’un journaliste de l’agence de presse russe Ria Novosti, Rostislav Jouravlev, avait été tué samedi dans un bombardement ukrainien dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine. 

« Des unités des forces armées ukrainiennes ont lancé une attaque d’artillerie contre un groupe de journalistes », « blessant quatre journalistes plus ou moins gravement », a-t-elle accusé. 

La diplomatie russe a dénoncé un « crime odieux » prémédité. 
« Les auteurs du massacre brutal du journaliste russe recevront inévitablement le châtiment qu’ils méritent », a-t-elle affirmé, assurant que « ceux qui ont fourni des armes à sous-munitions à leurs protégés à Kyiv partageront également la pleine mesure de la responsabilité ». 

Également sur ces armes controversées, Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine et régulièrement la cible de frappes, a accusé Kyiv d’avoir bombardé vendredi le village de Jouravlevka avec des armes à sous-munitions. 

Appel Zelensky-Stoltenberg [...] 
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Agence France-Presse 
La Presse, le 22 juillet 2023, mis à jour à 22h19