samedi 27 avril 2013

La citation du samedi





Sans l’ironie, le monde serait comme une forêt sans oiseaux; 
l’ironie, c’est la gaieté de la réflexion et la joie de la sagesse.

Anatole France

vendredi 26 avril 2013

Amitié





Heureux deux amis qui s’aiment assez 
pour savoir se taire ensemble.

Charles Péguy

jeudi 25 avril 2013

La citation du jour




Pour ne pas devenir très malheureux, le moyen le plus certain est de ne pas demander à être très heureux.

Arthur Schopenhauer

mercredi 24 avril 2013

Un aller simple pour Mars




Une émission de téléréalité veut vous envoyer sur Mars !
Article publié dans Gentside, le 24 avril 2013


« Une société néerlandaise à but non lucratif, du nom de Mars One, a lancé lundi 22 avril un appel un peu particulier. Dans le cadre d'une télé-réalité, la société propose à 24 personnes un aller simple pour mars. Le but : coloniser la planète rouge.

Lundi, lors d'une conférence de presse à New York, la société à but non lucratif Mars One a lancé un appel à la population pour que des personnes déposent leur candidature afin de participer à un projet pour le moins hors du commun. La recette est simple, et osée : Un aller simple pour Mars filmé sous la forme d'une télé-réalité.

Le côté "aller simple" est un aspect qui réduit considérablement le coût de la mission, et rend le projet viable, sur papier tout du moins. La première mission, constituée de quatre astronautes volontaires, est estimée à la bagatelle de 6 milliards de dollars (4.6 milliards d'euros). Un chiffre qui n'a pas l'air de déranger les responsables de la société néerlandaise.

Déjà plus de 10 000 volontaires 
Au niveau de la candidature, les pré-requis ne sont pas franchement contraignants : Il faut être âgé d'au moins 18 ans et posséder un niveau d'anglais correct. Norbert Kraft, le responsable médical du projet, précise néanmoins que certaines qualités sont attendues de la part des participants : "Une bonne capacité d'adaptation, de la ténacité, de la créativité et la compréhension des autres". 

Si le projet arrive à terme, les quatre premiers candidats devraient atterrir sur la planète rouge en 2023, après un voyage spatial de 7 mois. Ensuite, tous les deux ans, quatre nouveau volontaires rejoindront la colonie martienne. Filmé depuis leur arrivée sous la forme d'une téléréalité, les 24 Colons seront scrutés par les téléspectateurs qui pourront se délecter de leurs doutes et de leurs angoisses. Bas Lansdorp, à la tête du projet, a déclaré qu'il avait déjà reçu "10 000 courriers électroniques de personnes venant de plus de cent différents pays qui sont intéressées pour cette mission". 

Un projet osé certes, mais est-il viable?
Problème de taille malgré tout, si une mission permettant à quatre astronautes volontaires de rejoindre Mars coûte 6 milliards de dollars (4.6 milliards d'euros), il faudra donc prévoir 36 milliards de dollars (27.7 milliards d'euros) pour que les 24 candidats prévus rejoignent la planète rouge. Pour ce faire, Mars One table sur une couverture médiatique mondiale et continue, depuis la sélection des candidats jusqu'à leur arrivée sur Mars. "À la différence de la couverture télévisée des Jeux olympiques, Mars One entend maintenir l'intérêt des médias mondiaux durablement depuis la sélection des astronautes, leurs entraînements, le lancement et l'arrivée sur Mars", explique la société, relayé par Le Point. Outre ce problème financier, le projet de Bas Lansdorp, soutenu par le prix Nobel de physique de 1999 Gerard't Hooft, a surtout provoqué un scepticisme fort au niveau des conditions de vie. Jusqu'à aujourd'hui, seules des missions robotiques ont été menées avec succès sur Mars par la Nasa. Ainsi, le robot Curiosity parcourt la planète depuis mars 2012, pour un coût de développement de 2.5 milliards de dollars (1.92 milliard d'euros). Or si le projet devait se confirmer, les astronautes de la télé-réalité devront vivre dans de petites habitations, chercher leur eau, cultiver leur nourriture et produire leur oxygène sur place. Seulement, Mars est un immense désert à l'atmosphère irrespirable pour un humain et dont la température moyenne avoisine les -63° Celsius. Si jamais les aventuriers ne sont pas réfractaires à toutes ses conditions, ils seront amenés à s'exposer à des radiations cosmiques très dangereuses. Et pour les emmener sur place, il faudra concevoir une fusée à capsule capable de les transporter. »


Copyright © Gentside

mardi 23 avril 2013

La technologie rend-elle idiot ?





Je ne pense jamais au futur ; il vient assez tôt.
Albert Einstein

La création tuée par la créativité
Chronique de Fabien Deglise publiée dans Le Devoir, le 23 avril 2013

« En voilà un joli paradoxe : en se montrant de plus en plus technologiquement créatif, l’humain est-il en train de mettre en péril sa propre capacité de création, tout en s’assurant à l’avenir de devenir idiot ? Un philosophe biélorusse, Evgeny Morozov, le croit avec vigueur. Et du coup, il incite à tendre l’oreille et à s’éloigner de son téléphone dit intelligent tout comme de son GPS, afin d’éviter un peu de se perdre.

Dans son livre intitulé To Save Everything, Click Here (« Pour tout sauver, cliquez ici ») publié chez PublicAffairs, l’intellectuel fait l’autopsie de ce qu’il appelle le « solutionnisme », cette pas très nouvelle doctrine qui propose de résoudre tous les petits et gros problèmes de l’humanité par l’entremise de la technologie et du numérique. Parfois en les anticipant.

Le solutionnisme, c’est ce qui a mis au monde le iPhone, appareil qui fait flirter avec l’ubiquité et l’omniscience en prétendant combattre la solitude. C’est lui qui a façonné la cartographie numérique avec qui il n’est désormais plus possible de se perdre. Tristement. C’est aussi lui qui dicte le développement de ce qu’on nomme l’« Internet des objets », un monde où tous les objets du quotidien vont être reliés à un réseau sans fil pour améliorer l’existence.

Comme quoi ? Comme les vêtements composés de tissus intelligents qui se préparent avec leurs capteurs intégrés à informer leurs occupants en temps réel de leurs besoins énergétiques ou hydriques en fonction de la température extérieure. Ils pourront au passage transmettre ses signes vitaux à un médecin physiquement ailleurs. Le frigo branché, lui, va tenir avec précision son propre inventaire et anticiper, pour le propriétaire de l’appareil, ses besoins en lait, beurre, bière ou tofu.

Dans cet univers, la brosse à dents va, elle, tenir les statistiques de brossage et même les transmettre à notre dentiste ou à nos amis pour trouver de l’encouragement social et numérique dans la quête d’une meilleure hygiène buccale. Même chose pour la BinCam, une « poubelle intelligente » imaginée par une équipe de scientifiques allemands et britanniques qui cherche à rendre le recyclage plus efficace. Comment ? En prenant des photos de son contenu pour le partager en ligne avec ses amis ou des spécialistes en vidanges. La force du groupe, l’esprit collaboratif mis au service de l’environnement et d’une bonne citoyenneté environnementale. Dans le fond à gauche, on en voit déjà qui en rêvent !

Morozov n’est pas de ceux-là. Au contraire. Pour lui, même si la majorité de ces innovations semblent ludiques et amusantes, plusieurs d’entre elles placent l’humanité sur une pente glissante. Ce serait le cas de ces outils branchés dont la fonction principale a été pensée par des « ingénieurs de la Silicon Valley » pas seulement pour venir en aide à leurs contemporains, mais surtout pour améliorer un comportement. Pour eux, dit le penseur, « l’intelligence » accordée à un objet, c’est une façon de « transformer la réalité sociale d’aujourd’hui et de sauver les âmes désespérées qui l’habitent ».

La BinCam aurait ça dans le fond, tout comme la HAPIfork, une fourchette qui veut nous empêcher de manger trop vite, en suivant de près nos mouvements de bras à table, pour mieux les corriger. Une version capable d’analyser la valeur nutritive de ce qu’on pique est probablement en cours de développement. Pour le pire.

« En devenant plus intrusives, les technologies intelligentes risquent de mettre en péril notre autonomie, écrit Morozov, et ce, en cherchant à supprimer des comportements que quelqu’un, quelque part, a considérés comme indésirables. » Il ajoute que les imperfections de la condition humaine font finalement sa richesse, tout comme les frustrations, les interdits, l’échec et les regrets font que l’accomplissement « a un sens ». Mieux, cela garde le cerveau et la créativité humaine en alerte, poursuit-il.

Amusant. En 2007, un livre pour enfants intitulé Bête comme une oie (Hachette) avait très bien cerné l’équation. Tout en loufoquerie, les auteurs y expliquent que les oies, très intelligentes dans un passé très très lointain, s’étaient construit un monde hypertechnologique pour répondre à tous leurs besoins. Or, quelques générations plus tard, les machines se sont détraquées, et les volatiles alors dépendants de leurs outils sont devenus, par la force des choses… complètement stupides.

Inspirante, cette histoire pourrait désormais inciter quelqu’un dans la Silicon Valley à mettre au point un nouvel assistant à la navigation : le genre qui permet de trouver les prophéties qui ne sont pas toujours là où on les cherche. »

lundi 22 avril 2013

Les mystères des rêves bientôt résolus...




Les rêves ont été créés pour qu'on ne s'ennuie pas pendant le sommeil.
Pierre Dac


Quand la science lit dans vos rêves
Radio-Canada avec Agence France-Presse, publié le 10 avril 2013

«Le temps où il sera possible de visualiser le contenu de vos rêves approche, du moins c'est ce qu'affirment des chercheurs japonais qui sont parvenus à produire l'imagerie visuelle de certains objets qui apparaissent dans les rêves de sujets à partir des signaux neuronaux enregistrés pendant leur sommeil.

Le Pr Yukiyasu Kamitani et ses collègues du laboratoire de neurosciences computationnelles de l'Institut japonais de recherche avancée en télécommunications affirment que c'est un examen par résonance magnétique (ERM) qui a permis de révéler les images vues par les dormeurs lorsqu'ils entrent dans les premières phases du sommeil.

« Depuis longtemps, les hommes s'intéressent au rêve et à son sens, mais jusqu'à présent, seul le rêveur en connaissait le contenu. » — Pr Yukiyasu Kamitani

Les chercheurs estiment pour le moment que leur technique est efficace à 60 %. Ils veulent maintenant savoir si l'activité cérébrale peut être utilisée pour décrypter d'autres aspects du rêve, comme l'aspect émotif.

« J'ai toujours pensé que le décodage de rêves était possible, du moins pour certains détails particuliers. Je ne suis donc pas très surpris par ses résultats, mais je suis très excité! » — Pr Yukiyasu Kamitani

Les travaux
L'équipe nippone a utilisé l'ERM pour surveiller le sommeil de trois participants.

Dès qu'ils ont commencé à s'endormir dans le scanneur, les chercheurs les ont réveillés pour savoir ce qu'ils avaient vu.

Chacune des images mentionnées, qui variaient de statues de bronze à des pics à glace, a été notée par l'équipe de recherche, qui a répété l'expérience plus de 200 fois pour chacun des participants

Les chercheurs ont ainsi pu utiliser ces résultats pour construire une base de données, un genre de lexique, où ils ont regroupé les objets similaires par catégories visuelles. Par exemple les images « hôtel », « maison » et « bâtiment » ont été regroupées dans le groupe « structures ».

Une fois cette base de données constituée et enrichie d'autres informations, la lecture de l'activité cérébrale par imagerie à résonance magnétique pendant la phase de sommeil et de rêve a permis au système de « deviner » ce que voyait en rêve le sujet, grâce à l'apparition des mêmes signaux caractéristiques.

« Nos résultats démontrent que l'expérience visuelle spécifique au cours du sommeil est représentée par des schémas d'activité cérébrale, ce qui fournit un moyen de découvrir le contenu de rêve en utilisant une mesure neurologique. » — Pr Kamitani

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Science pensent que leur recherche sera utile pour analyser l'état psychique d'individus, et peut-être mieux comprendre des maladies psychologiques. Ils pourraient aussi venir alimenter les études portant sur la commande des machines par la pensée, un important thème de recherche au Japon.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue Science.

dimanche 21 avril 2013

Du bonheur dans la bière...



La bière rend heureux…
Article publié le 19 avril sur Atlantico

« Des chercheurs américains ont révélé que la bière, même consommée à petite dose, apporterait au cerveau une importante quantité de dopamine, l'hormone du bien-être. Oui mais elle a aussi d'autres avantages.

L'histoire de la bière est riche. Ces dernières années, des études scientifiques sérieuses lui ont attribué toutes sortes de vertus. En voici quelques unes :

L'ostéoporose
Alors que l'apparition de la ménopause est souvent suivie par celle de l'ostéoporose, des chercheurs de l'université de Cambridge, aux États-Unis, ont démontré en 2011 que la bière favoriserait la formation des os. D'après leurs résultats, les femmes – à partir d'un certain âge – auraient la possibilité de se préserver de l'ostéoporose et ce, simplement en buvant une pinte de bière (50cl) par jour.

Des conclusions pour le moins surprenantes qui sont pourtant basées sur de véritables recherches. Pour effectuer leurs travaux, les chercheurs sont en effet partis de précédentes études qui ont mis en évidence le lien qui existe entre le taux de silicone fourni au corps d'une personne par son alimentation et sa densité minérale osseuse. Et alors que la bière est riche en silicone - un composé dont le rôle est très important dans la formation du système osseux – les scientifiques ont ensuite entrepris de s'intéresser à l'impact de la consommation de bière sur les os des femmes.

Bière = bedaine
Non. Alors qu'il est courant de justifier un ventre bien rebondi par une grande consommation de bière, une étude suédoise publiée en 2012 dans l'European Journal of Clinical Nutrition révèle que cette boisson n'a rien à voir avec l'apparition d'une bedaine. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l'université de Göteborg se sont rendus en Allemagne, un pays notamment réputé pour sa grande variété de bières. Equipés d'un mètre et d'un pèse-personne, les scientifiques ont ensuite étudié le lien de cause à effet entre la consommation de bière et le tour de taille. Quelque 20 000 sujets volontaires (hommes et femmes) se sont ainsi prêtés à cette expérience. Après avoir pris les mesures de leur taille et de leur tour de hanches, les chercheurs ont pesé les volontaires et leur ont posé une série de questions portant sur leur consommation de bière. A l'issue de ce questionnaire, les participants ont été séparés en différents groupes et ce, en fonction de la catégorie de buveur à laquelle ils appartiennent (abstinent, modéré, gros buveurs, …). Forts de cette expérience, les scientifiques se sont ensuite aperçus que la bière rendait, certes, certains sujets bedonnants mais qu'il était toutefois injuste de l'en rendre responsable à chaque fois.»