samedi 6 mai 2023

Jour 437 - Arrêter et condamner Poutine n’est pas une mission impossible, affirme Karim Khan


(Ottawa) La Cour pénale internationale (CPI) ne s’est pas engagée dans une bataille qu’elle ne serait pas en mesure de livrer en lançant un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine. C’est ce qu’a soutenu son procureur Karim Khan, vendredi, dans le cadre de sa première visite officielle au Canada. 

« Je comprends pourquoi certains disent que c’est une mission impossible, mais les gens pensaient aussi qu’il serait impossible d’inculper voire arrêter l’ex-président Milošević », a-t-il répondu en conférence de presse. 

L’ex-président yougoslave Slobodan Milošević est mort dans sa cellule au centre de détention de La Haye en 2006. Il faisait face à des accusations de crimes contre l’humanité par le Tribunal pénal international sur l’ex-Yougoslavie. Les procédures judiciaires duraient alors depuis 2002. 

 M. Khan a dressé la liste d’autres tortionnaires épinglés par la justice internationale pour des crimes commis en ex-Yougoslavie, lors du génocide au Rwanda ou sous le régime des Khmers rouges au Cambodge. Il a également cité la condamnation de l’ex-dictateur du Tchad Hissène Habré, ainsi que de l’ex-président du Liberia Charles Taylor, dont il avait été l’avocat de la défense en 2006. 

« Nous faisons donc notre travail et la communauté internationale devrait faire le sien, a-t-il continué. Ce moment est une épreuve décisive. Nous contentons-nous de belles paroles ou voulons-nous agir collectivement en 2023 pour éliminer ces crimes d’intérêt international ? » 

La CPI a lancé un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, le 17 mars, et la commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, pour « le crime de guerre de déportation illégale » d’enfants ukrainiens depuis l’invasion de la Russie en Ukraine qui a débuté en février 2022.

Une première soulignée par la presse internationale puisque la Cour n’avait jamais lancé de mandat d’arrêt contre un chef d’État en exercice et dont le pays est membre du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU). 

Or, ce mandat d’arrêt risque d’être difficile à appliquer. L’Afrique du Sud, qui sera l’hôte du sommet des pays du BRICS en août, semble peu encline à arrêter M. Poutine s’il décidait d’y participer. Son président Cyril Ramaphosa avait indiqué la semaine dernière que le pays pourrait plutôt quitter la CPI avant de se raviser par la bouche de son porte-parole.

M. Khan a dit avoir bon espoir que le pays de Nelson Mandela, qui a vaincu « le crime terrible de l’apartheid », allait réaliser « ce que ça veut dire de souffrir, de perdre ses droits, d’être soumis » et qu’il allait appliquer la loi. Il a noté que la CPI pourrait aussi tenir le procès de Vladimir Poutine par contumace. 

La visite officielle du procureur international au Canada vise à renforcer les appuis à la CPI dans ce contexte tumultueux. Le Canada a haussé son financement à 2 millions en décembre, ce qui en fait son premier contributeur. 

Pour relire l’article, 

Mylène Crête, 
La Presse, le 5 mai 2023

vendredi 5 mai 2023

Jour 436 - Le chef du groupe Wagner menace de se retirer de Bakhmout, faute de munitions


Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a menacé vendredi de retirer à partir du 10 mai ses combattants de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, à cause d'un manque de munitions qu'il impute à l'armée sur fond de rivalité. 

«Nous allions prendre la ville de Bakhmout avant le 9 mai. Lorsqu'ils ont vu cela, les bureaucrates militaires ont stoppé les livraisons» de munitions, accuse l'homme d'affaires Evguéni Prigojine dans une vidéo publiée par son service de presse. 

« Par conséquent, à partir du 10 mai 2023, nous nous retirerons de Bakhmout», ajoute-t-il, disant refuser que «(ses) gars, sans munitions, subissent des pertes inutiles et injustifiées ». 

« Nous attendons un ordre pour quitter Bakhmout. Nous serons à Bakhmout jusqu'au 9 mai (...) Après, nous irons vers les camps à l’arrière », ajoute-t-il. 

Cet ultimatum arrive après des semaines de tensions croissantes entre le groupe Wagner et l’armée. 

M. Prigojine accuse régulièrement l'état-major de ne pas fournir suffisamment de munitions à son groupe Wagner, en première ligne dans la bataille de Bakhmout, pour le priver d'une victoire qui ferait de l'ombre à l'armée régulière. 

Dans une autre vidéo particulièrement virulente publiée dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Prigojine accuse nommément le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'état-major russe Valéri Guérassimov d'être responsables des pertes de Wagner. 

Déambulant au milieu de dizaines de corps présentés comme ceux de membres de Wagner tués au combat, il lance: «Ils sont morts pour que vous puissiez vous engraisser dans vos 
bureaux! » 

« Choïgou! Guérassimov! Où sont mes putains d'obus?! » crie M. Prigojine, le visage déformé par la rage et en lâchant une pluie d’insultes. 

Wagner a subi ces derniers mois de lourdes pertes en essayant de prendre la ville de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine. Le groupe paramilitaire a conquis une grande partie de la ville, mais n'arrive pas à prendre les dernières positions ukrainiennes. 

Si le Kremlin dément toute tension au sein des forces russes, les dernières déclarations de M. Prigojine prouvent le contraire.

M. Prigojine accuse le commandement de l'armée russe de ne pas lui fournir les munitions dont il a besoin pour prolonger la bataille de Bakhmout afin d'affaiblir Wagner et de l'empêcher de remporter une victoire qui contrasterait avec les humiliants revers essuyés ces derniers mois par les forces régulières. 

Pour relire l’article en entier, 

Agence France-Presse 
Le journal de Montréal, le 5 mai 2023

jeudi 4 mai 2023

Jour 435 - Zelensky dément toute tentative d’assassinat de Poutine



La Russie a affirmé mercredi avoir abattu deux drones ukrainiens qui visaient le Kremlin à Moscou, dénonçant une tentative d’assassinat de Vladimir Poutine, une accusation aussitôt rejetée par Kiev. 

« Nous n’avons pas attaqué Poutine », a lancé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’un déplacement surprise en Finlande. « Nous défendons nos villages et nos villes », a-t-il ajouté, au moment où, selon Kiev, des frappes russes ont fait 18 morts dans la région de Kherson. 

Les États-Unis, alliés de Kiev, ont de leur côté dit prendre avec 
« beaucoup de précaution » les accusations du Kremlin. 

Une telle incursion de drones à Moscou serait une première depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022. Il s’agit en tout cas de la plus spectaculaire attaque imputée à Kiev par la Russie sur son propre sol. 

« La nuit dernière, le régime de Kiev a tenté de frapper le Kremlin » avec deux drones qui ont été mis 
« hors service » par des systèmes de guerre électronique, 
a affirmé la présidence russe. 

Elle a dénoncé « une tentative d’acte terroriste et un attentat contre la vie du président », ajoutant que « la Russie se réserve le droit de prendre des mesures de représailles où et quand elle le jugera approprié ». 

Dans une des vidéos diffusées par des médias russes sur les réseaux sociaux, on voit un engin exploser dans une gerbe de flammes au sommet — surmonté d’un drapeau russe — de la coupole du palais du Sénat, l’un des principaux bâtiments situés dans l’enceinte du Kremlin. 

Il n’était pas possible de vérifier ces images de source indépendante dans l’immédiat. 

Mercredi, en fin d’après-midi, une correspondante de l’Agence France-Presse a vu plusieurs personnes s’affairer sur la coupole du palais du Sénat, sans que des dégâts soient visibles depuis le sol. 

À quelques jours de célébrations militaires importantes pour Moscou, les attaques de drones et les sabotages se sont multipliés sur le sol russe, au moment aussi où Kiev dit se préparer à lancer une vaste contre-offensive. 

Un haut responsable russe, le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, a appelé à une riposte utilisant « des armes capables de stopper et de détruire » la direction ukrainienne. 

L’ex-président Dmitri Medvedev, actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe et coutumier des déclarations au vitriol, est allé plus loin : « Après l’attentat terroriste d’aujourd’hui, il ne reste pas d’autre solution que l’élimination physique de Zelensky et de sa clique », a-t-il écrit sur Telegram. 

Démenti ukrainien
L’Ukraine, qui dément régulièrement les attaques en territoire russe qui lui sont attribuées, a rejeté toute implication. 

« Nous n’avons pas attaqué Poutine […] Nous combattons sur notre territoire, nous défendons nos villages et nos villes », a souligné M. Zelensky lors d’une conférence de presse à Helsinki. 

L’un des conseillers du président ukrainien, Mykhaïlo Podoliak, a accusé Moscou d’avoir fait une « mise en scène » pour justifier « une attaque terroriste d’ampleur en Ukraine ».

La tentative d’attaque rendue publique par le Kremlin s’est déroulée à quelques jours des célébrations du 9 mai, qui marquent la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945.

Plusieurs défilés militaires ont été annulés partout en Russie en raison des préoccupations sécuritaires. La région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, a ainsi renoncé mercredi aux grandes festivités, après deux sabotages spectaculaires qui ont fait dérailler deux trains dans les derniers jours. 

Le Kremlin a toutefois affirmé mercredi que le grand défilé militaire sur la place Rouge, à Moscou, aurait bien lieu comme prévu. Le dispositif policier ne semblait pas avoir été renforcé mercredi. Des badauds déambulaient près de la place Rouge, sans avoir l’air inquiets, devant des banderoles soulignant le 9 mai.

La mairie de Moscou a annoncé mercredi l’interdiction des vols de drones au-dessus de la ville.

Les incidents impliquant des drones se sont multipliés dans les derniers mois en Russie, ces engins ayant pris pour cible des bases militaires ou des infrastructures énergétiques. 

Un dépôt de carburant a ainsi pris feu dans la nuit de mardi à mercredi en Russie, à proximité de la Crimée annexée, après la 
« chute d’un drone », selon l’agence de presse officielle TASS. 

18 morts à Kherson [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier,

Agence France-Presse à Kiev 
Le Devoir, le 3 mai 2023

mercredi 3 mai 2023

Jour 434 - Près de Bakhmout, des tankistes ukrainiens prêts pour l’offensive


(Près de Bakhmout) Sur le front est de l’Ukraine, des tankistes ukrainiens se disent « prêts » pour l’offensive de printemps annoncée par Kyiv, après avoir combattu les Russes à Bakhmout où la longue bataille pourrait bientôt toucher à sa fin. 

Abrités dans un bois, le chef d’équipage Oleksandre et ses trois camarades assemblent un manche de six mètres de long surmonté d’un gros écouvillon pour nettoyer l’imposant canon de leur char T-72. 

Ils n’ont pas tiré depuis plusieurs jours, mais ils entretiennent régulièrement leur blindé afin d’être « toujours prêts » pour l’offensive annoncée, dit Oleksandre. 

Depuis plusieurs mois, l’Ukraine affirme vouloir donner un assaut décisif pour renverser le cours de l’invasion russe et libérer les près de 20 % de son territoire occupé – dont la péninsule de Crimée. 

« Nous devons aller de l’avant, car c’est notre seule chance de rentrer chez nous plus tôt. Ce n’est qu’avec notre victoire que nous pourrons rentrer plus vite. Alors nous attendons, nous attendons », poursuit le chef d’équipage, essoufflé après l’opération de nettoyage du canon. 

Au loin, le fracas des tirs d’artillerie et des explosions résonne dans le ciel chargé de pluie. 

À une quinzaine de kilomètres se trouve Bakhmout, l’épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine, où des affrontements particulièrement meurtriers font rage depuis l’été dernier. 

Ces dernières semaines, les combattants russes, ceux du groupe paramilitaire Wagner et ceux des forces spéciales de l’armée, ont fortement progressé dans le centre de la localité, à l’issue d’intenses combats urbains. 

Les Ukrainiens ne tiennent plus qu’une petite partie ouest de la cité et les autorités russes affirment contrôler environ 90 % de la cité – qui comptait 70 000 habitants avant le conflit – aujourd’hui quasiment en ruines. 

« D’après ce que je peux voir de la situation actuelle, il semble qu’il ne reste presque plus rien à Bakhmout qui soit contrôlé par nous », estime Oleksandre, le commandant d’un escadron de 
T-72 fournis à l’Ukraine par la Pologne il y a quelques mois déjà. 

Terrains plus ou moins propices [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Emmanuel Peuchot 
Agence France-Presse 
La Presse, le 2 mai 2023

mardi 2 mai 2023

Jour 433 - Un engin explosif fait dérailler un train de fret dans la région russe de Briansk


(Moscou) Un « engin explosif » a provoqué lundi le déraillement et l’incendie d’un train de marchandises dans la région russe de Briansk frontalière de l’Ukraine, un incident rare qui n’a pas fait de victimes, selon les autorités. 

En pleine crainte d’opérations de sabotage et d’attentats en Russie, une ligne à haute tension a également été endommagée lundi par un engin explosif dans la région de Leningrad (Nord-Ouest).

Ces incidents surviennent au lendemain d’une frappe ukrainienne qui a tué quatre personnes dans un village de la région de Briansk et deux jours après une attaque de drones qui a provoqué un énorme incendie dans un dépôt de pétrole en Crimée annexée.   

Lundi, Alexandre Bogomaz, le gouverneur de la région de Briansk a déclaré sur Telegram qu’« un engin explosif non identifié s’est déclenché, ce qui a entraîné le déraillement d’un train de marchandises ». 

Dans des communiqués distincts, la compagnie des chemins de fer russes a précisé que l’incident avait eu lieu à 10 h 17 locales (3 h 17 heure de l’Est) entre les localités d’Ounetcha et de Rassoukha, situées à une soixantaine de kilomètres au nord de la frontière ukrainienne, et que la circulation était interrompue sur ce tronçon. 

Selon cette source, la locomotive du train et deux citernes ont pris feu après avoir déraillé et l’incendie a été maitrisé par les pompiers en début d’après-midi. La compagnie affirme que, outre la locomotive, sept wagons ont déraillé : quatre d’entre 
eux contenaient des hydrocarbures, les autres des matériaux de construction. 

Pour sa part, la compagnie biélorusse des chemins de fer a indiqué dans un communiqué en fin d’après-midi qu’il s’agissait d’un de ses trains, parti de la ville biélorusse de Gomel et avec pour destination Briansk. 

D’après cette source, l’engin explosif a explosé à « 50 mètres » du train. Des images diffusées par plusieurs médias ont montré la locomotive et des wagons en feu, couchés près des rails. 

Une première [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier,

 Agence France-Presse
 La Presse, le 1er mai 2023

lundi 1 mai 2023

Jour 432 - Une contre-offensive pourrait être « une tragédie pour la Russie », affirme le chef de Wagner

 


(Moscou) Le chef du groupe militaire privé russe Wagner, Evguéni Prigojine, a déclaré dimanche que ses hommes, qui combattent notamment à Bakhmout (est de l’Ukraine), manquaient de munitions et prévenu qu’une contre-offensive ukrainienne pourrait représenter « une tragédie » pour la Russie. 

« Nous [Wagner] n’avons que 10-15 % des munitions dont nous avons besoin », a souligné le patron de Wagner dans une interview au correspondant de guerre pro-Kremlin Semyon Pegov. 

 M. Prigojine, qui a rendu les hauts gradés de l’armée russe responsables de ces pénuries, a dit s’attendre à une contre-offensive ukrainienne vers la mi-mai. « Cette contre-offensive pourrait devenir une tragédie pour notre pays », a-t-il averti. 

Le groupe Wagner a été en première ligne dans les combats autour de la ville de Bakhmout. 

Evguéni Prigojine est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, qu’il accuse de ne pas livrer sciemment suffisamment de munitions à ses hommes et s’en est pris publiquement au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à plusieurs reprises. 

L’Ukraine a affirmé cette semaine que ses préparatifs en vue d’une contre-offensive touchaient à leur fin. 

Dimanche, le gouverneur de la région russe de Briansk frontalière de l’Ukraine a annoncé qu’un bombardement ukrainien ayant visé un village russe avait fait quatre morts et deux blessés. 

La veille, une attaque de drones a provoqué un incendie dans un dépôt de pétrole à Sébastopol, le port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, selon les autorités de la péninsule annexée par la Russie. 

Moscou remplace son chef de la logistique militaire [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Agence France-Presse 
La Presse, le 30 avril 2023

dimanche 30 avril 2023

Jour 431- Un dépôt de pétrole incendié en Crimée après une attaque de drones ukrainiens


(Kyiv) Une attaque de drones a provoqué samedi un gigantesque incendie dans un dépôt de pétrole en Crimée annexée par Moscou et des villes occupées ont été bombardées, au lendemain de l’annonce par Kyiv que ses préparatifs pour une offensive de printemps étaient presque terminés. 

L’incendie s’est déclaré dans un dépôt de pétrole à Sébastopol, 
le port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, ont annoncé les autorités locales. 

Cette attaque présumée a eu lieu alors que la veille l’Ukraine s’est dite prête à lancer son offensive de printemps contre les forces russes afin de les chasser des territoires qu’elles contrôlent. 

« Un incendie est en cours dans un dépôt de pétrole dans la baie de Kazatchia […]. Selon de premières informations, il a été provoqué par une attaque de drones », a écrit sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, soulignant que 
« personne n’a été blessé ».

Soixante pompiers ont été dépêchés sur place pour lutter contre le feu qui sévit sur une surface d’environ 1000 m2 et ne devrait être maîtrisé que vers le soir, a-t-il ajouté. 

« La situation est sous contrôle », a assuré M. Razvojaïev, affirmant que « les infrastructures civiles ne sont pas 
menacées ». 

Cité par l’agence de presse publique Ria Novosti, il a ensuite précisé aux journalistes qu’au total quatre citernes de pétrole avaient été endommagées et « ont brûlé ». 

Le Kremlin n’a fait aucun commentaire sur cette attaque. 

Depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine en février 2022, la Crimée, une péninsule annexée par la Russie en 2014, a plusieurs fois été la cible d’attaques de drones aériens et navals. La plus importante avait eu lieu en octobre 2022. Mi-avril, les autorités ont annoncé l’annulation des célébrations des 1er et 9 mai (date officielle de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Russie) sur la péninsule, évoquant « des problèmes de sécurité ». 

L’attaque de drones est intervenue moins de 24 heures après des frappes de missiles de croisière russes qui ont atteint des immeubles d’habitation notamment à Ouman, ville du centre de l’Ukraine, où au moins 23 personnes ont été tuées. 

Au total au moins 26 personnes ont été tuées vendredi dans plusieurs frappes russes sur des villes ukrainiennes. 

Samedi, le président Volodymyr Zelensky a précisé que six enfants figuraient parmi les morts. 

Un châtiment de Dieu [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Agence France-Presse 
La Presse, le 29 avril 2023