samedi 23 juillet 2022

Jour 150 - Accord signé, « une initiative au service de tous » !

Cet accord renforce l’espoir de mettre fin à cette guerre, a souligné M.Erdogan


L'Ukraine et la Russie ont fini vendredi par signer, avec la Turquie et l'ONU, l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, lors d'une cérémonie inédite entre pays en guerre.Kiev et Moscou ont signé deux textes identiques mais séparés, à la demande de l'Ukraine qui refusait de parapher tout document avec la Russie. 

 Les quatre délégations se sont retrouvées dans l'enceinte du palais de Dolmabahçe, sur les rives du Bosphore à Istanbul, en présence du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du président turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que des ministres turc et russe de la Défense et du ministre ukrainien des Infrastructures. La cérémonie s'est déroulée sous les drapeaux des protagonistes, ceux de la Russie et de l'Ukraine, soigneusement séparés par les bannières bleue de l'ONU et rouge de la Turquie qui s'offre en médiatrice depuis le début de l'invasion russe, le 24 février. 

 Cet accord, âprement négocié depuis avril sous l'impulsion de M. Guterres, va soulager les pays qui dépendent des marchés russe et ukrainien. Les deux pays assurent à eux deux 30 % du commerce mondial du blé. «

 Un accord important », selon Zelensky 
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, cette entente pourrait permettre à l'Ukraine d'exporter ses récoltes accumulées, qu'il estime à 20 millions de tonnes de grain. Il évalue que ces réserves ont une valeur “de 10 milliards de dollars”. “C'est une autre preuve que l'Ukraine peut résister à la guerre”, a dit M. Zelensky lors de son adresse quotidienne. Il a qualifié l'accord conclu vendredi d'“important” pour son pays. 

Le patron de l'ONU a remercié la Russie et l'Ukraine qui ont “surmonté leurs divergences pour faire place à une initiative au service de tous”. Maintenant, l'accord “doit être pleinement mis en œuvre”, a-t-il souligné. 

M. Erdogan a reconnu qu'il n'avait “pas été facile” d'en arriver là et espéré que la signature de cet accord, qui intervient près de cinq mois après le début du conflit, allait “renforcer l'espoir de mettre fin à cette guerre”. 

Agence France-Presse 
Avec des informations de Reuters 
Radio-Canada 
Mis à jour hier [22 juillet 2022] à 17 h 13

vendredi 22 juillet 2022

Jour 149 - Entente sur les exportations de céréales ukrainiennes



La Russie va signer vendredi [aujourd’hui, 22 juillet) avec l’Ukraine un accord sur les exportations de céréales très attendu par la communauté internationale face aux risques de famine dans le monde. 

Une sortie par la mer Noire du blé ukrainien bloqué par la guerre et un allégement des entraves au transport de grains et d’engrais russes deviendront possibles après que sera paraphé l’accord à Istanbul, a annoncé la Turquie jeudi, jour où les livraisons de gaz russe à l’Europe ont partiellement repris. 

Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, et le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ainsi que des représentants des deux belligérants, participeront à la cérémonie de signature qui aura lieu à 13 h 30 GMT (9 h 30 heure avancée de l’Est) au palais de Dolmabahçe. 

« Nous saluons l’annonce de cet accord sur le principe, mais ce qui nous importe maintenant, c’est […] de permettre aux céréales ukrainiennes d’atteindre les marchés mondiaux », a commenté la diplomatie américaine. 

 « La délégation ukrainienne ne soutiendra que les solutions qui garantissent la sécurité des régions méridionales de l’Ukraine, une position forte des forces armées ukrainiennes en mer Noire et l’exportation sûre des produits agricoles ukrainiens », a également prudemment réagi le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko. 

Dario Thuburn et Cécile Feuillatre 
Agence France-Presse 
Le Devoir, 22 juillet 2022

jeudi 21 juillet 2022

Jour 148 - Protéger les maisons et le droit de s’y réveiller vivants...

 


Près de cinq mois après le début de son offensive, la Russie a élargi mercredi ses objectifs à d’autres territoires que ceux de l’est de l’Ukraine, Kiev demandant pour sa part à ses alliés davantage d’armes et de nouvelles sanctions contre Moscou. 

 Pour surmonter la chute des livraisons russes de gaz, Bruxelles a proposé un plan visant à réduire de 15 % la demande européenne qui comprend une limitation du chauffage de certains bâtiments, le report de la fermeture de centrales nucléaires et l’incitation d’entreprises à réduire leurs besoins. Mais l’Espagne a déjà signifié son opposition. Sur le plan militaire, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé que les objectifs de la Russie ne se limitaient plus uniquement à l’est de l’Ukraine, mais concernaient également d’« autres territoires » et pourraient encore s’étendre. 

Partie à l’assaut le 24 février, la Russie avait dit vouloir se concentrer sur le bassin du Donbass, une région minière en partie contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014, après n’être notamment pas parvenue à prendre Kiev, la capitale ukrainienne. 

« Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk [deux territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine], ce sont aussi les régions de Kherson et de Zaporijjia [dans le sud] et une série d’autres territoires, et ce processus continue, de façon constante », a déclaré M. Lavrov à l’agence de presse Ria Novosti et à la chaîne de télévision RT. 

 M. Lavrov a aussi déclaré que mener des pourparlers avec Kiev n’aurait « aucun sens dans la situation actuelle », estimant que de précédents contacts avaient « seulement révélé l’absence de volonté, chez la partie ukrainienne, de discuter sérieusement de quoi que ce soit ». 

 L’Ukraine a répondu à l’annonce russe en réclamant plus d’armes et des sanctions supplémentaires contre Moscou. « Les Russes veulent du sang, pas des négociations. J’appelle tous les partenaires à renforcer les sanctions contre la Russie et à accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine », a écrit le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba. La première dame ukrainienne, 

Olena Zelenska, en visite aux États-Unis, a pour sa part prononcé un vibrant plaidoyer devant le Congrès américain : « Je vous demande davantage d’armes […] pour protéger les maisons de chacun et le droit de se réveiller vivant dans ces maisons. » 

 Frankie Taggart 
Agence France-Presse 
Le Devoir, 21 juillet 2022

mercredi 20 juillet 2022

Jour 147 - Une «avancée» dans le dossier des céréales ?


Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé mardi que la médiation de la Turquie avait permis une avancée sur les exportations de céréales, que Kiev accuse la Russie de bloquer, tout en exigeant en échange une levée des restrictions occidentales sur les céréales russes, alors que sur le terrain, l’armée de Moscou continue de frapper l’est et le sud du pays. 

Des frappes de missiles ont touché plusieurs villes de l’est, faisant un mort à Kramatorsk, grande ville du Donbass que la Russie cherche à conquérir. Au sud, dans la région d’Odessa, le grand port ukrainien de la mer Noire, il y a eu au moins six blessés, dont un enfant, selon la présidence ukrainienne. 

À Téhéran, où il avait été convié à des pourparlers avec ses homologues iranien, Ebrahim Raïssi, et turc, Recep Tayyip Erdoğan, sur la Syrie et l’Ukraine, M. Poutine a affirmé qu’il y avait un progrès sur la question de l’exportation par la mer des millions de tonnes de céréales ukrainiennes qui manquent à l’équilibre alimentaire mondial. 

 « Grâce à votre médiation, nous sommes allés de l’avant », a-t-il dit à M. Erdoğan, dont le pays, membre de l’OTAN et puissance régionale en mer Noire, entretient un équilibre délicat entre Moscou et Kiev. 
« Toutes les questions ne sont pas encore réglées, c’est vrai, mais il y a du mouvement et c’est une bonne chose », a ajouté le maître du Kremlin. 

Dans la soirée, M. Poutine a toutefois jeté un doute sur ces avancées, en liant l’exportation de la production agricole ukrainienne à une levée des restrictions occidentales sur les céréales russes. « Nous faciliterons l’exportation des céréales ukrainiennes, mais en partant du fait que toutes les restrictions liées aux livraisons aériennes à l’export des céréales russes soient levées », a affirmé le président russe à l’issue des pourparlers. 

Cécile Feuillatre 
Agence France-Presse 
Le Devoir, 20 juillet 2022

mardi 19 juillet 2022

Jour 146 - Rencontre attendue de trois chefs d’État


Annoncée depuis plusieurs semaines, la rencontre au sommet entre le président russe Vladimir Poutine, le président iranien Ibrahim Raïssi et le président turc Recep Tayyip Erdogan aura lieu mardi. 

La rencontre des trois chefs d’État se concentrera notamment sur la Syrie, où le président turc a l'intention de mener une opération militaire pour créer une “zone de sécurité” de 30 kilomètres à la frontière. 

 [...] 

 Les présidents russe et turc auront par ailleurs une réunion en aparté consacrée à l’Ukraine. MM. Poutine et Erdogan poursuivront les pourparlers entamés depuis plusieurs jours pour permettre aux céréales ukrainiennes bloquées en raison du conflit d'être exportées par des couloirs maritimes sûrs. 

Le président Poutine rencontrera également le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, alors que la Russie cherche à établir des partenariats économiques après que l'Occident lui a imposé de sévères sanctions. 

Ce déplacement sera le deuxième du dirigeant russe à l'étranger depuis qu'il a déclenché ce qu'il qualifie d'“opération militaire spéciale” en Ukraine le 24 février.
 
Radio-Canada 
mis à jour Le 18 juillet 2022

lundi 18 juillet 2022

Jour 145 - Volodymyr Zelensky renvoie son chef de la sécurité et sa procureure générale




Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé dimanche soir la procureure générale et le chef des services de sécurité du pays en raison de soupçons de trahison de certains de leurs subordonnés au profit des Russes, et ce, à la veille d'une réunion de l'UE destinée à renforcer les sanctions contre Moscou. 


“J'ai pris la décision de relever de leurs fonctions la procureure générale” Iryna Venediktova “et le chef des services de sécurité” (SBU) Ivan Bakanov, a déclaré M. Zelensky au moment où la Russie poursuit ses bombardements sur plusieurs villes ukrainiennes. 

Trahison envers l’Ukraine 
Les autorités ukrainiennes enquêtent sur plus de 650 cas de soupçons de trahison de responsables locaux, dont 60 dans les zones occupées par les forces russes et prorusses, a-t-il ajouté dans son allocution du soir. 

« Un nombre aussi élevé de crimes contre les fondations de la sécurité nationale ainsi que les liens établis entre des responsables ukrainiens chargés de l'application des lois et les services spéciaux russes constituent des questions très sérieuses pour les dirigeants concernés. Chacune de ces questions recevra une réponse. » 

Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont débattre d'un durcissement des sanctions contre Moscou, les salves successives adoptées jusqu'à présent ayant isolé et durement frappé économiquement la Russie sans la faire reculer ou renoncer à son invasion lancée le 24 février. 

Ils doivent se pencher sur deux propositions de la Commission européenne d'interdire les achats d'or à la Russie pour aligner les sanctions de l’UE sur celles de ses partenaires du G7 et d'inscrire de nouvelles personnalités russes sur la liste noire de l’UE Moscou doit continuer à payer le prix fort pour son agression”, a déclaré vendredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après avoir transmis les nouvelles mesures aux Vingt-Sept. 

Agence France-Presse 
Radio-Canada, mise à jour le 17 juillet 2022

dimanche 17 juillet 2022

Jour 144 - L’UE veut durcir ses sanctions sur la Russie



Au moment où Moscou est accusé d'avoir déployé des lanceurs pour tirer des missiles depuis la centrale nucléaire de Zaporijia, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) vont débattre lundi d'un durcissement des sanctions contre la Russie.

 Le gouverneur de la région de Dnipro, Valentyn Reznichenko, a dénoncé samedi “un déluge de feu” sur le territoire de Nikopol, avec des tirs de missiles de type Grad sur des quartiers résidentiels. “Les sauveteurs ont trouvé deux personnes mortes sous les ruines”, a-t-il annoncé. 

 Les ministres de l’UE devront se pencher entre autres sur une proposition de la Commission européenne d'interdire les achats d'or à la Russie pour aligner leurs sanctions sur celles de ses partenaires du G7. Le plus important acheteur d'or russe est le Royaume-Uni avec 290 tonnes en 2020 pour un montant de 16,9 milliards de dollars américains, selon les indications des douanes russes. 

 Le coût de la guerre est ressenti aussi pour le reste du monde, ont fait valoir les pays occidentaux du G7 réunis au Sommet de Bali, qui s'est cependant achevé samedi sans communiqué conjoint, faute de consensus sur ce point. Selon un haut fonctionnaire européen, lors d'une première discussion à Bruxelles sur ces nouvelles sanctions, aucune décision n'est attendue.

 Une autre proposition vise à inscrire de nouvelles personnalités russes sur la liste noire de l’UE. «.Moscou doit continuer à payer le prix fort pour son agression», a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen après avoir transmis les nouvelles propositions de mesures aux 27 commissaires. 

Agence France-Presse 
Radio-Canada, 17 juillet 2022