samedi 15 octobre 2022

Jour 234 - Poutine promet pour bientôt la fin de la mobilisation


Vladimir Poutine a promis vendredi la fin prochaine du rappel des réservistes russes et dit ne pas voir, pour l'heure, la nécessité de nouvelles frappes massives en Ukraine, où une centaine de missiles de croisière se sont abattus depuis lundi, selon Kiev. 

Le président russe, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse au terme d'un sommet régional au Kazakhstan, a justifié sa décision d'ordonner fin septembre la mobilisation partielle des réservistes, indispensable selon lui pour tenir la ligne de front, tout en promettant que l'opération serait terminée dans deux semaines. 

“La ligne de contact est longue de 1100 km, il est donc pratiquement impossible de la tenir avec des forces uniquement composées de soldats sous contrat, en particulier parce qu'ils prennent part aux opérations offensives”, a expliqué le chef du Kremlin. 

Il a précisé que 222 000 réservistes avaient jusqu'ici été mobilisés, sur un total attendu de 300 000.« Ce travail touche à sa fin, a-t-il dit. Je pense que dans deux semaines environ, toutes les opérations de mobilisation seront terminées. »Rien d'autre n'est prévu. Aucune autre proposition n'a été reçue du ministère à cet égard et ce n'est pas nécessaire dans un avenir proche”, a-t-il poursuivi. 

Depuis le lancement de l'opération de mobilisation, critiquée jusque dans les rangs de certains alliés ultranationalistes du Kremlin et qui a incité des milliers de Russes à quitter le pays, les forces russes ont continué de perdre du terrain dans l'est et le sud de l'Ukraine face aux contre-offensives des forces de Kiev. 

«La Russie épuise ses stocks » [...] 

Agence Reuters 
Radio-Canada, le 14 octobre 2022

vendredi 14 octobre 2022

Jour 233 - Face à la contre-offensive de Kiev, Moscou réagit par l’évacuation


La Russie a annoncé jeudi qu’elle allait organiser l’évacuation vers son territoire de la population de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, affirmant répondre à une demande des autorités d’occupation locales menacées par la contre-offensive de Kiev. 

Alors que la Russie reste en difficulté sur le terrain malgré ses frappes massives de cette semaine, l’Union européenne a lancé une nouvelle mise en garde à Vladimir Poutine. « Toute attaque nucléaire contre l’Ukraine entraînera une réponse, pas une réponse nucléaire, mais une réponse militaire si puissante que l’armée russe sera anéantie », a déclaré jeudi à Bruges le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. 

Dans l’immédiat, c’est d’évacuations de population qu’il est question à Moscou. « À la suite de l’appel du chef de la région de Kherson […], le gouvernement a décidé d’organiser une aide pour le départ des habitants de la région vers d’autres régions » de la Fédération de Russie, a déclaré le vice-premier ministre, Marat Khousnoulline, à la télévision. « Nous fournirons à chacun un logement gratuit et tout le nécessaire », a-t-il poursuivi, sans donner d’indications sur le nombre de personnes concernées. 

Les autorités d’occupation russes de la région de Kherson avaient demandé auparavant à Moscou d’organiser l’évacuation des civils de ce territoire annexé fin septembre avec trois autres territoires ukrainiens. Les habitants seront emmenés dans la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou, et dans les régions de Rostov, Krasnodar et Stavropol, dans le sud de la Russie. 

Cette annonce intervient alors que l’armée ukrainienne a dit jeudi avoir reconquis cinq localités dans la région, après avoir déjà revendiqué mercredi la prise de cinq autres communes. 

Les autorités de Kiev n’avaient pas encore réagi aux annonces d’évacuation en début de soirée jeudi. L’Ukraine a accusé par le passé la Russie d’avoir emmené sur son territoire, sous couvert d’évacuation, des milliers d’habitants des territoires occupés. 

Diplomatie et aide militaire [...] 
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Dana Rismoukhamedova et Emmanuel Peuchot 
Agence France-Presse 
Le Devoir, 14 octobre 2022

jeudi 13 octobre 2022

Jour 232 - L’Ukraine obtient des renforts matériels occidentaux


L’Ukraine a affirmé mercredi avoir repris plusieurs localités aux Russes dans le sud du pays et salué le soutien réaffirmé de ses alliés occidentaux qui ont promis de livrer « dès que possible » des moyens de défense antiaérienne après des bombardements russes intensifs. 

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a assuré que la fourniture de ces systèmes à même de neutraliser les missiles russes dans le ciel ukrainien était « la priorité ». 

Le G7 et le FMI ont réaffirmé mercredi qu’ils soutiendraient l’Ukraine « le temps nécessaire » afin de faire face aux conséquences économiques de l’invasion russe, qui se chiffrent en milliards de dollars. 

« La question clé est de couvrir notre déficit budgétaire et de reconstruire rapidement les infrastructures » détruites, a affirmé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son adresse quotidienne, remerciant les pays alliés. 

La promesse intervient alors que l’Ukraine essuie depuis lundi des salves « massives » de missiles, roquettes et drones visant en particulier son infrastructure énergétique civile. Le président russe, Vladimir Poutine, a présenté ces frappes comme des représailles à l’attaque à l’explosif qui a endommagé, samedi, le pont de Crimée et qu’il impute à Kiev. 

Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, a d’ores et déjà salué « une nouvelle ère de la défense aérienne » avec l’arrivée du système Iris-T d’Allemagne et la livraison prochaine de « NASAMS américains ». 

Le président français, Emmanuel Macron, a également promis dans la soirée « des radars, des systèmes et des missiles » antiaériens, sans préciser quand ils seraient livrés. Il a répété que la France travaillait avec le Danemark à l’envoi de six canons Ceasar, en plus des 18 déjà livrés. 

Mardi, en réunion virtuelle avec le G7, M. Zelensky avait réclamé de l’aide pour créer un « bouclier aérien », prévenant que M. Poutine avait « encore les moyens d’une escalade ». 

Au même moment, les 27 membres de l’Union européenne ont donné leur accord à l’organisation d’une mission militaire pour former les forces ukrainiennes dans plusieurs États membres. Quelque 15 000 militaires devraient être concernés dans un premier temps, selon deux diplomates. 

De son côté, le Kremlin a indiqué mercredi s’attendre à ce que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, fasse à Vladimir Poutine une proposition concrète de médiation sur le conflit à l’occasion de leur rencontre jeudi au Kazakhstan. 

« Les Turcs proposent leur médiation. Si des contacts [russo-ukrainiens] devaient avoir lieu, ils se feraient sur le territoire » turc, a ajouté à la presse le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. 

Inquiet d’un possible accident nucléaire, le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, est de retour à Kiev, en accord avec M. Zelensky, a-t-il twitté, après sa rencontre avec Vladimir Poutine dans le cadre de ses efforts pour établir « une zone de protection » autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. 

En attendant, l’Assemblée générale de l’ONU a condamné à une large majorité les « annexions illégales » de territoires ukrainiens par Moscou. La Chine et l’Inde se sont abstenues. 

L’« erreur de calcul » de Poutine [...] 
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Emmanuel Peuchot, Agence France-Presse 
Le Devoir, 13 octobre 2022

mercredi 12 octobre 2022

Jour 231 - Le G7 se dit déterminé à «demander des comptes» à Poutine



La Russie a revendiqué mardi de nouvelles frappes « massives » sur les infrastructures ukrainiennes pour lesquelles le G7, réuni en urgence, a promis de « demander des comptes » à Vladimir Poutine. 

 Lundi déjà, des bombardements russes d’une ampleur inégalée depuis des mois avaient touché Kiev (pour la première fois depuis le 26 juin) et d’autres villes d’Ukraine. Ils ont fait au moins 19 morts et 105 blessés, en plus de susciter un tollé international. 

Mardi, la Russie, qui a récemment essuyé de nombreux revers militaires, a poursuivi ses tirs, de moindre ampleur, frappant notamment les installations énergétiques de l’ouest de l’Ukraine, très loin du front. 

En réunion virtuelle avec le G7, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui a demandé de l’aider à créer un « bouclier aérien » au-dessus de l’Ukraine, prévenant que « le dirigeant russe, qui est en fin de règne, a encore les moyens d’une escalade », selon le texte en anglais de son discours diffusé par la présidence ukrainienne. 

Déplorant dans un communiqué « la stratégie russe d’escalade délibérée » et sa « rhétorique nucléaire irresponsable », le G7 a condamné « de la façon la plus véhémente possible » ces « attaques aveugles contre des populations civiles innocentes », les qualifiant de « crimes de guerre » et promettant de « demander des comptes au président Vladimir Poutine ».

Représailles et avertissements [...] 
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Emmanuel Peuchot, Agence France-Presse 
Le Devoir, 12 octobre 2022

mardi 11 octobre 2022

Jour 230 - 83 missiles frappent l’Ukraine



La guerre en Ukraine est-elle à un tournant ? La destruction partielle du pont de Crimée, symbole de la mainmise russe sur la péninsule contestée, a provoqué l’ire du président Vladimir Poutine. Son armée a répliqué en tirant sa pire salve de missiles sur des civils ukrainiens depuis le début de la guerre. Qui plus est, la Biélorussie menace désormais de s’impliquer dans les combats et d’ouvrir un nouveau front. 

Plus de 83 missiles ont frappé aux quatre coins de l’Ukraine en l’espace de quelques heures, lundi matin. De ce nombre, 43 ont été interceptés par les systèmes de défense ukrainiens, selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes. Les services de secours font état d’un bilan provisoire de 11 morts et 87 blessés dans tout le pays. 

Le centre-ville de Kiev — épargné depuis le début de la guerre — a été visé en pleine heure de pointe matinale. Une université, le consulat allemand et le siège social de la compagnie Samsung en Ukraine ont notamment été pris pour cibles. Surpris par ces bombardements massifs, de nombreux Kiéviens ont trouvé refuge dans les stations de métro, comme aux premiers jours de la guerre. La dernière frappe sur la capitale avait eu lieu le 26 juin.  

Outre Kiev, onze infrastructures importantes ont été endommagées dans huit régions, a précisé le premier ministre ukrainien, Denis Chmygal. Les obus ont atteint plusieurs infrastructures du réseau électrique. 

Ces pertes de courant provoquées par la Russie ont de quoi inquiéter à l’approche de l’hiver. « On essaie de démoraliser les Ukrainiens, mais on dirait que plus la Russie attaque l’Ukraine, plus les Ukrainiens se serrent les coudes, sont solidaires et résistent », relativise le spécialiste de la Russie et vice-recteur du collège royal militaire, Pierre Jolicoeur. 

« L’Ukraine ne peut pas être intimidée. Elle ne peut être que d’autant plus unie. L’Ukraine ne peut pas être stoppée », a en effet déclaré le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, dans une vidéo diffusée lundi sur les réseaux sociaux. 

Lutte sans merci [...] 
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 Avec Agence France-Presse
Jean-Louis Bordeleau 
Le Devoir 11 octobre 2022

lundi 10 octobre 2022

Jour 229 - Explosion sur le pont de Crimée (la suite)


(Moscou) Qui est derrière l’explosion non revendiquée qui a partiellement détruit le pont de Crimée samedi ? Kyiv est assurément impliqué, selon un expert consulté par La Presse. Le président russe Vladimir Poutine a accusé les Ukrainiens d’avoir ainsi commis un « acte terroriste », et des frappes meurtrières contre une ville ukrainienne ont suivi dans la nuit. 

 « Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens », a résumé M. Poutine, dimanche, à l’issue d’une réunion avec le chef du Comité d’enquête russe, selon une vidéo diffusée par le Kremlin. 

« Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte terroriste visant à détruire une infrastructure civile russe d’importance critique », a-t-il ajouté.

C’était la première réaction de Vladimir Poutine à l’explosion qui a fait trois morts tôt samedi matin. Un large tronçon de la voie routière du lien stratégique s’est effondré dans le détroit de Kertch, mais la circulation a repris dès l’après-midi. Le trafic ferroviaire a quant à lui été restauré dans la soirée. Kyiv n’a pas revendiqué l’attaque, bien qu’il se soit réjoui des dégâts. Le gouvernement ukrainien attribue plutôt l’explosion à une lutte interne entre les services spéciaux russes et l’armée russe. 

 « C’est clair que l’Ukraine est impliquée d’une façon ou d’une autre », soutient Dominique Arel, titulaire de la Chaire en études ukrainiennes à l’Université d’Ottawa. «C’est à l’avantage de l’Ukraine de ne pas en prendre la responsabilité directe, et au contraire, de laisser entendre que le régime russe commence à vaciller de plus en plus. D’où l’hypothèse que ce serait un conflit entre les différents services de sécurité. »  
[...]

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Frédérik-Xavier Duhamel 
La Presse, 9 octobre 2022, mis à jour à 23h 38 
Avec l’Agence France-Presse, la BBC et l’Associated Press

dimanche 9 octobre 2022

Jour 228 - Le pont de Crimée endommagé par une énorme explosion



Le pont de Crimée, infrastructure clé et symbolique reliant la Russie à la péninsule annexée en 2014 au détriment de l’Ukraine, a été partiellement détruit samedi par une énorme explosion attribuée par Moscou à un camion piégé. 

Après avoir pu sembler reconnaître à mi-mots une attaque ukrainienne par un tweet ironique samedi matin, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a renvoyé plus tard vers une « piste russe », avançant que l’explosion était le résultat d’une lutte interne entre le FSB (services spéciaux russes) et les militaires russes. 

 Dans son adresse du soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a pas fait de déclaration sur cette explosion. Il s’est contenté de dire, en évoquant la péninsule annexée : « Malheureusement, c’était nuageux en Crimée ». 

Des images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une puissante explosion au moment où plusieurs véhicules circulaient sur le pont, dont un camion que les autorités russes soupçonnent d’être à l’origine de la déflagration. Sur d’autres clichés, on peut voir un convoi de wagons-citernes en flammes sur la partie ferroviaire du pont, et deux travées d’une des deux voies routières effondrées. 

Selon les enquêteurs, l’attaque survenue au petit matin a fait trois morts : le conducteur du camion et deux personnes - un homme et une femme - qui se trouvaient dans une voiture juste à proximité lors de la déflagration et dont les corps ont été sortis des eaux. 

Les autorités de Crimée ont annoncé dans l’après-midi que la circulation avait repris pour les voitures et les bus sur la seule voie routière du pont restée intacte. Les poids lourds feront désormais la traversée sur des ferries. Le trafic ferroviaire devait être restauré dans la soirée, et un opérateur de la ligne a indiqué que deux trains avaient démarré à destination de Moscou et Saint-Pétersbourg. 

Le Comité d’enquête a affirmé avoir établi l’identité du propriétaire du camion piégé, un habitant de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, et que des investigations étaient en cours.

Ce pont en béton, construit à grands frais sur ordre de Vladimir Poutine pour relier la péninsule annexée au territoire russe, sert notamment au transport d’équipements militaires de l’armée russe combattant en Ukraine. 

 Si l’Ukraine est à l’origine de l’incendie et de l’explosion sur le pont de Crimée, le fait qu’une infrastructure aussi cruciale et aussi loin du front puisse être endommagée par les forces ukrainiennes serait un camouflet pour Moscou. 

« Nature terroriste » [...] 

 Pour lire la suite et l’article en entier, 

Agence France-Presse
Le Devoir, 8 octobre 2022