samedi 29 mars 2014

Le sourire du samedi




« Ne cherchez pas le bonheur,
il passera sur votre route…
Mais peut-être en sens inverse ! »

Jean Veidly

vendredi 28 mars 2014

Le soupir du vendredi




En ces temps où parler devient une nécessité pour se faire comprendre, pourquoi faut-il qu'on n'entende que des dialogues de sourds ?

Totoche     


jeudi 27 mars 2014

La citation du jeudi




« Il va falloir rêver  car,
pour que les choses deviennent possibles,
il faut d’abord les rêver. »

Madeleine Chapsal


mercredi 26 mars 2014

Le sourire du mercredi




« Parmi tous ceux qui n’ont rien à dire,
les plus agréables sont encore ceux qui se taisent. »

Jean Veidly

mardi 25 mars 2014

La sittelle à poitrine blanche


Sittelle à poitrine blanche, mars 2014





« L’oiseau construirait-il son nid

s’il n’avait son instinct de confiance au monde ?»

Gaston Bachelard


Un aperçu de son mode de vie

« La Sittelle à poitrine blanche se nourrit sur les troncs d'arbres et les branches, souvent la tête en bas. Elle place une graine dans une crevasse de l'écorce et tape dessus pour l'ouvrir avec le bec. Elle peut aussi cacher de la nourriture dans ces crevasses pour plus tard. Elle escalade les troncs de bas en haut et inversement. Elle cherche des insectes cachés dans les crevasses le long des branches. Elle peut se nourrir sur le sol en sautillant.

Ce sont des oiseaux diurnes. La Sittelle à poitrine blanche ne migre pas, et défend son territoire toute l'année. Celui-ci est dominé par le mâle, mais les deux sexes vivent sur le même territoire. Pendant l'hiver, ils peuvent l'abandonner pour trouver de la nourriture ailleurs en rejoignant des groupes d'autres oiseaux, et en fréquentant les mangeoires. La sittelle à poitrine blanche est monogame. Les couples restent unis toute l'année, jusqu'à la mort ou la disparition de l'un des deux partenaires. La parade nuptiale comprend des chants nuptiaux par le mâle, et des offrandes de nourriture à la femelle.

Quand un couple est en train de creuser un trou, les partenaires se félicitent l'un l'autre. Le mâle travaille avec empressement, enlevant les débris d'écorce ciselés par la femelle. Il se pavane autour d'elle, et piaille dans le trou, ou voltige autour d'elle. Et tandis qu'elle couve les œufs, il la nourrit et prend soin d'elle. La Sittelle à poitrine blanche aime beaucoup dormir dans son propre nid, l'utilisant ainsi année après année, le nettoyant ou le creusant au moment de la nidification. Quand un prédateur vient près du nid, la sittelle réplique en donnant des coups de bec et en agitant ses ailes, lançant des sons tels que « hn-hn ». Quand les parents quittent le nid, ils le nettoient autour avec des poils ou des plantes pour éviter que les prédateurs le trouvent grâce à son odeur. […] »

Pour en savoir davantage :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sittelle_à_poitrine_blanche

lundi 24 mars 2014

La pensée du lundi



Rêver de la vie, c’est justement ce que j’appelle «être éveillé».

Nietzsche 

dimanche 23 mars 2014

Le clin d'oeil du chat (20)



«Vous pouvez arracher l’homme du pays,
mais vous ne pouvez pas arracher le pays du cœur de l’homme. »

John Dos Passos

Le mal du pays

Ce n’est pas pour me plaindre, mais j’entends la même rengaine depuis que je suis né. Ça fait seize ans que mes parents me rebattent les oreilles avec ce pays que nous n’avons pas, qu’ils me le chantent sur tous les tons, avec la mélancolie qui sied aux airs tristes, une mélodie insistante comme un ver d’oreille à laquelle j’ai fini par m’habituer, une mélopée de cruelle désespérance.

En tant que chat bien logé, caressé, vacciné et nourri aux croquettes de Prescription Diet, je ne vois pas bien quels avantages pourraient me procurer un pays à nous. Pourtant, je comprends mes parents de le désirer, même si je dois me contenter en ce moment de caresses plus distraites de leur part. Je les comprends parce qu’ils y croient depuis plus de quarante ans, qu’ils ont vu s’éveiller leurs semblables au projet de prendre possession du territoire, qu’ils se sont eux-mêmes ouvert les yeux au cours de leurs voyages, qu’ils ont chéri ensemble l’idée de s’affranchir d’un Canada qui ne leur ressemble ni par la langue ni par la culture, cet espace trop grand, trop mou et trop fade pour qu’ils s’y sentent chez eux. Ils ont suivi avec admiration des amis artistes et artisans, formés à toutes les disciplines, déployer leurs talents dans une multitude de domaines. Le rêve de se donner un pays, ils l’ont nourri de leur travail et de leurs espoirs, ils se sont servi de leur langue pour lui donner un sens, pour le recréer avec  d’autres mots et d’autres images, ils en ont fait un projet, une entreprise réalisable qu’ils ont portée à bout de bras.

Or, après toutes ces années, ils découvrent avec incrédulité que leurs frères et leurs sœurs ne partagent pas leur rêve, que leurs voisins et leurs enfants de coeur s’en détournent, eux qui craignent aujourd’hui de perdre tout ce que la fierté a fait naître et qu’elle a construit pour eux. Comme si ce n’était pas assez d’être méprisés par une majorité de Canadiens, mes parents se sentent trahis par ceux-là mêmes qui ont profité de leur foi et de leur labeur. C’est déjà humiliant de vivre un rejet, de subir l’arrogance et la condescendance d’un peuple qui continue à les traiter comme des ennemis, mais ce n’est rien à côté de ce que leur fait vivre leur propre nation. 

De quoi les Québécois ont-ils peur, se demandent mes parents, pour qu’ils se montrent si réticents à la seule idée de se donner un pays ? Ont-ils peur de rompre leurs chaînes de magasins américains, de perdre leurs kilos de graisse emmagasinés à l’aide de big mac et de coca cola ? Le confort qu’ils ont gagné jour après jour les aurait-il détachés de cette louable ambition ?

N’empêche… Mes parents suivent la campagne de peur qui s’installe jour après jour avec l’espoir fou qu’elle ait l’effet contraire sur leur peuple et que  leur rêve d’avoir un pays se concrétise enfin.

Je ne vais pas les détromper. De ma situation privilégiée d’observateur bien nourri, j’entretiens moi aussi l’espoir de profiter de caresses moins distraites. Et de continuer à vous écrire en français.