Je jouis infiniment de la beauté
douce et tranquille de cette fin d’été,
de ce début d’automne.
Il y a, en cette saison,
un parfum de mélancolie
émouvante, suave,
dont je me sens profondément imprégné.
J’ai l‘impression qu’en cette saison
quasiment crépusculaire,
les âmes sont meilleures
et les cœurs plus sensibles…
Et pourtant, on continue à se battre.
Lettre à sa fiancée,
écrite par Henry Lange en septembre 1918.
Le lendemain, à la tête de sa section,
au cours d’une mission,
l’aspirant Henri Lange, âgé de 20 ans,
fut tué par un soldat allemand.
extrait de Lettres de poilus.
Henry Lange
citoyen français
1898-1918