samedi 13 avril 2013

Tempête de printemps !





Il faudrait essayer d’être heureux, 
ne serait-ce que pour donner l’exemple.

Jacques Prévert

vendredi 12 avril 2013

Un silence de vingt ans




Il est peu de plaies morales que la solitude ne guérisse.
Honoré de Balzac



Un ermite américain arrêté après avoir passé 27 ans dans les bois.
Article publié le 11 avril par Caroline Piquet, TF1 News.fr

« Un Américain âgé de 47 ans, vivant depuis 27 ans dans les bois du Maine, a été arrêté pour vols répétés. Il n'avait parlé à personne depuis le milieu des années 1990.

Après avoir vécu 27 ans dans un campement de fortune perdu au milieu des bois de l'Etat du Maine, un homme âgé de 47 ans a été arrêté par la police américaine. Des bâches en guise de tente, un réchaud et un poste de radio...Christopher Knight a vécu avec peu de choses. Sa survie, il l'a doit à des centaines de vols commis dans les villages alentours, qui lui ont permis de se nourrir pendant des années.

Parti à l'âge de 19 ans, en 1986, il n'aurait pas parlé à un homme depuis les années 1990, rapporte le quotidien britannique The Guardian. L'ermite était pourtant connu de la population locale, qui avait pris pour habitude de lui laisser de la nourriture sur le pas de leur porte, espérant le dissuader de cambrioler les demeures.

Ce n'est que mardi que la Police l'a retrouvé, en train de dérober de la nourriture dans un camp d'accueil pour personnes handicapées, qui, lassé de constater des vols répétés, avait mis en place une alarme anti-vol. Il a donc été arrêté alors qu'il sortait de la cuisine du camp, un sac à dos rempli de victuailles. "Il rentrait ici comme on rentre dans un magasin Wal-Mart", a déclaré Harvé Chesley, le directeur du site qui avait constaté le vol de plusieurs bouteilles de gaz. Christopher Knight s'en servait pour cuisiner, ce qui lui permettait de se faire repérer en allumant des feux de camps.

Pour l'heure, l'homme des bois a été placé en détention pour vols. Les raisons de son isolement volontaire ne sont toujours pas connues et ses proches n'ont toujours pas été identifiés. »


jeudi 11 avril 2013

Le droit de mentir




Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage.
Albert Schweitzer

Collodi est la ville italienne natale de l’auteur de Pinocchio que le chroniqueur de voyage Lio Kieffer a visitée pour nous.

Le vrai Geppetto ou le droit de mentir
Extrait de l’article de Lio Kieffer publiée dans Le Devoir le 10 avril 2013

« (…) Pendant la saison estivale, il y a tous les jours des spectacles de marionnettes, des évènements littéraires, des cours de dessin avec Pinocchio comme témoin. Et comme chez Disney, on peut se marier.

Tout cela est régi par la fondation Collodi, qui se targue de posséder tous les bouquins parus sur Pinocchio ou en liaison directe avec la marionnette-enfant.

Dans toutes les échoppes, je cherchais Geppetto. Et ce n’est pas à Collodi, mais à Orvieto que je l’ai trouvé. Sur la route qui va à Rome.

À deux pas de la cathédrale, je sirotais un vin local qui rend l’âme plus sereine. Près de l'endroit où j'étais attablé était suspendue une pancarte en bois où était gravé le nom «Geppetto».

J’ai suivi la flèche et je suis tombé sur une petite grotte, où un homme chantait en piochant dans du bois. Il fabriquait des Pinocchio en bois brut, de 10 cm de hauteur à 2 mètres. Des centaines de Pinocchio étaient entassés en vrac au fond de l’antre un peu sombre, attendant un badaud complaisant qui les prendrait comme amis. L’homme aux mains striées par le bois coupé affirmait qu’il était le vrai Geppetto. Et que les autres sont des menteurs.

Il répétait à qui veut l’entendre qu’il faut faire la différence entre la marionnette et le tireur de ficelles. »

Pour lire l’article au complet, suivez le lien :



mercredi 10 avril 2013

Un chocolat moins calorique



On sait que le chocolat noir est recommandé par les nutritionnistes qui le considèrent comme un aliment aux remarquables pouvoirs antioxydants. Des recherches publiées dans la revue American Journal of Clinical Nutrition ont montré que les sujets qui mangeaient du chocolat noir affichaient une plus grande sensibilité à l'insuline et une diminution de l'insulino-résistance que ceux qui mangeaient des quantités équivalentes de chocolat blanc.


Article de RelaxNews publiée dans La Presse le 10 avril 2013

Des scientifiques britanniques ont trouvé un truc pour réduire de moitié la teneur en graisse du chocolat sans pour autant mettre à mal son goût, en ajoutant du jus de fruit à sa composition.

Le Dr Stefan Bon, qui a dirigé cette étude à l'université anglaise de Warwick a expliqué que cette nouvelle technologie allait permettre aux industriels de fabriquer du chocolat avec du jus de fruit, de l'eau à la vitamine C, voire même du soda allégé.
«Nous avons établi la formule chimique qui est un point de départ pour des confiseries chocolatées plus saines», a expliqué le docteur. «Cette approche garde le caractère chocolaté, mais le jus de fruit remplace la matière grasse».

Et d'ajouter : «nous espérons que l'industrie agroalimentaire va s'en emparer et utiliser cette technologie pour concevoir de bonnes barres chocolatées et autres confiseries réduites en calories.»

Stephan Bonn a présenté son travail lors du congrès de l'American Chemical Society, à La Nouvelle-Orléans, le 7 avril.

Pour créer ce nouveau chocolat, on ajoute le jus de fruit sous forme de micro-bulles, afin de garder la texture caractéristique de cette sucrerie qui fond dans la bouche. Cette technologie fonctionne avec le chocolat noir, au lait et blanc.

mardi 9 avril 2013

Des aventurières du goût



En attendant des jours plus chauds, je vous propose une petite excursion dans un pittoresque village de Provence. On peut bien rêver...!


Les glaneuses

L’art de désherber un hameau et d’en faire tout un plat
Article de Carolyne Parent publié dans Le Devoir, le 6 avril 2013

Brantes, France — À Brantes, un hameau haut perché dans le Vaucluse, au sud de la France, deux villageoises s’adonnent à la cuisine sauvage et nous invitent à les imiter. Ce sont Odile Daniel et Jacqueline Toumissin, alias les Aventurières du goût !

Leur proposition ? Une promenade au cours de laquelle on cueille plantes et fleurs sauvages, suivie d’un atelier de cuisine qui valorise notre butin. « Pour nous, il s’agit d’une mise en commun de compétences : moi, c’est la cuisine, explique Mme Daniel, chef de métier. Jacqueline, c’est la « reine essentielle », la spécialiste de la botanique. Et au final, l’idée est de transmettre des connaissances et d’éveiller une créativité culinaire. »

Mme Toumissin a d’ailleurs conçu le sentier botanique qui traverse le hameau médiéval. Intitulé « Médicinales et toxiques, à vos pieds », il présente une trentaine de plantes sauvages. « Ce sont pour la plupart des plantes utiles, précise-t-elle, dont une vingtaine peuvent être mangées en salade. Alors, j’ai dit à la personne qui fait l’entretien : « Pas de pesticides ni de désherbants, c’est Jacqueline qui broute ! » »

C’est aussi avec Jacqueline qu’on se balade. Passionnée par le règne végétal, l’ethnobotaniste dit avoir tout appris de sa grand-mère, qui se soignait dans la nature. Comme elle, elle fait d’ailleurs macérer des fleurs de millepertuis dans de l’huile d’olive, ce qui lui donne un pouvoir cicatrisant, prépare des infusions de sureau pour combattre la fièvre, et de menthe pour soulager le mal de gorge. « Mais attention, il n’y a parfois que le dosage qui différencie le remède du poison… »

La nature garde-manger
La promenade est vraiment chouette. Elle nous mène tout autour de Brantes, à l’ombre de l’imposante masse du mont Ventoux et en surplomb de la rivière Toulourenc. Chemin faisant, Mme Toumissin raconte l’histoire de la région, qui a un temps prospéré grâce à la culture du tilleul et, surtout, de la garance tinctoriale.

Panier d’osier au bras, notre guide identifie les plantes, en cueille certaines, nous en fait sentir ou goûter d’autres. (Tiens, la pimprenelle rappelle le con combre !) Ça nous met en appétit… De retour dans la belle maison en pierre de Mme Daniel, on trie le produit de notre cueillette, que nous intégrerons à la préparation des plats choisis par la chef en fonction de la saison.

Au menu ce jour-là : soupe froide de pourpier, concombre, menthe et yogourt ; salade d’amarante et pommes de terre ; bruschetta de tomates ancien nes, d’olives de Nyons, d’ail et de basilic ; figues noires farcies d’une tartinade de fromage de chèvre, de poivrons rouges, d’amandes et de raisins, garnies de mauve ; brick aux oeufs ; croustade de figues et de baies de sureau. Le tout arrosé d’un frais rosé de la région.

« En sus de notre récolte, nous emploierons des produits du terroir parce que, pour moi, il est important d’utiliser les patates de Gilles, le fromage de Dan, les olives de Pierre Étienne, les tomates de Michel, les oeufs d’Isabelle… La nature est généreuse ici, mais les gens travaillent aussi très fort », note Mme Daniel.

Notre boulot à nous se poursuit à la cuisine, et une heure et demie plus tard, nous dégustons le fruit de nos efforts. Verdict ? C’est bon, c’est frais, c’est sauvage, et on en redemande.

L’atelier « Balade et cuisine naturelle » est offert d’avril à octobre, tous les jeudis après-midi et samedis matin, sur réservation. lesaventurieresdugout.org provenceguide.com
 

Collaboratrice
Carolyne Parent s’est rendue dans le Vaucluse avec la collaboration d’Air Transat.

Pour voir la photo du joli hameau de Brantes

lundi 8 avril 2013

Neige d’avril






Chronique de Stéphane Laporte publiée dans La Presse le 6 avril 2-13

Je pense à ma chronique... Ça va peut-être vous surprendre, mais avant d'écrire une chronique, il faut d'abord penser. Parfois le flash nous arrive en quelques secondes, parfois ça prend des heures.
Affiché sur mon écran d'ordinateur, il y a un document Word tout blanc devant moi, et j'ai les yeux dans le beurre. La Corée du Nord... Michael Ryder... Les paradis fiscaux... La grippe aviaire...

Peut-être, peut-être... Je regarde par la fenêtre. Et je vois neiger. J'ai déjà vu neiger, mais là, ça me surprend comme si c'était la première fois, tellement ça n'a pas rapport.


Je me sens comme la femme du docteur Bellows. La femme du docteur Bellows était la voisine de Jinny. Dans un épisode, Jinny avait provoqué une chute de neige au-dessus de sa maison, en juillet, à Cocoa Beach, en Floride. La femme du psychiatre de la NASA n'en est toujours pas revenue, malgré toutes les reprises.

Nous sommes le 5 avril et il neige à ma fenêtre. Ce n'est même pas un poisson d'avril.

L'étonnement laisse place à la lassitude. Presque au découragement. Tout est une question de timing. Si nous étions au début du mois de novembre et que j'avais vu ces gros flocons, comme des perles blanches, tomber du collier brisé de mère Nature, ça m'aurait fait sourire. J'aurais filé poète. La première neige a quelque chose d'émouvant.

La dernière neige a quelque chose d'exaspérant. En espérant que ce soit la dernière.

Tout est une question de réceptivité. En soi, c'est beau, la neige. C'est un effet spécial digne de Moment Factory. Des millions de gouttes blanches venues du ciel. C'est wow! Mais en avril, c'est poche. On l'a assez vue. On envie d'un autre effet. Comme un gros soleil jaune entouré de bleu.

Les Québécois ont tellement hâte qu'il fasse beau qu'on a des mirages. Samedi dernier, la météo disait qu'il faisait 12 Celsius. Je suis donc sorti du studio, durant une pause, prendre l'air. Il ventait à écorner les boeufs. On était d'ailleurs trois boeufs à jaser dehors, en se faisant croire qu'il faisait chaud. S'il faisait 12, c'était moins 12. On grelottait de partout. Devenus bleus, on a fini par admettre que ce n'était pas encore le printemps, que c'était toujours l'hiver. On est retournés à l'intérieur se réchauffer.

Avril est le fade out de l'hiver, un fondu au noir, comme on dit en français. Le mauvais temps disparaît lentement. C'est le mois de la déprime. En décembre, en janvier, au plus fort de l'hiver, les gens ne dépriment pas, ils sont trop occupés à pelleter.

Mais en avril, il n'y a plus rien à faire, à part choisir le bon manteau. Kanuk ou camisole? On ne sait plus. Regardez les gens marcher en ville, on dirait qu'ils ne font pas partie du même film. Il y a un monsieur en habit de motoneige qui se fait doubler par une demoiselle en hot pants. Tout le monde la regarde. Elle exagère! Pourtant, c'est sûrement grâce à ces pressés qui osent se dénuder que le soleil finit par se pointer. Le soleil n'aime pas les endroits où les gens sont trop habillés. Le soleil aime la plage. Le soleil est party.

Avril va finir par passer. Et on va l'oublier aussi rapidement qu'il passe lentement. Qui a des souvenirs d'avril? On a des souvenirs de Noël de décembre, de vacances de juillet, de rentrées de septembre, de révolutions d'octobre ou de mai, de Saint-Jean de juin, de skis de janvier, de morts de novembre, de canicules d'août, de Saint-Valentin de février, de folies de mars. .. Mais avril? Avril? Rien à dire.

Il ne neige plus à ma fenêtre. C'est juste gris. Pas 50 nuances de gris. Juste une. Le gris gris.

Il faudrait bien que je commence ma chronique. Alors la Corée du Nord...

Pourquoi ne sommes-nous pas terrifiés à l'idée qu'un despote puisse déclencher une guerre nucléaire? Pourquoi personne ne s'inquiète? Parce que la Corée du Nord n'a pas l'air vraie. On dirait le repère d'un méchant dans James Bond. On est certain que 007 va finir par gagner.

La Corée du Nord faisait peur en 2001. Douze ans plus tard, la menace est usée. C'est comme la neige d'avril, elle nous lasse. Pierrot a trop souvent crié au loup. Plus personne n'accourt quand il le fait. J'espère que le loup n'est pas là pour vrai.

Et qu'avril continuera de rimer avec tranquille. Des flocons qui tombent du ciel, peu importe le mois, ce sera toujours plus beau que des missiles.


dimanche 7 avril 2013

Compagnons de voyage






Les amis sont des compagnons de voyage qui nous aident à avancer sur le chemin d’une vie plus heureuse.
Pythagore