samedi 10 janvier 2015

Debout !




« Il faut tout dire.

La première des libertés 
est la liberté de tout dire. »


Maurice Blanchot

essayiste et romancier français
1907-2003

vendredi 9 janvier 2015

Que faire ?


À la question que bien des gens se posent après le massacre qui a coûté la vie à plusieurs membres de l’équipe de Charlie Hebdo, l’avocat du magazine répond: 
«Eh bien, il faut continuer à rire et à sourire.»
cité par Judith Lachapelle dans son article publié le 9 janvier 2015.
http://www.lapresse.ca/arts/medias/201501/09/01-4833657-la-caricature-est-un-metier-dangereux-dans-plusieurs-pays.php

Dans une entrevue donnée à David Pujadas, Patrick Pelloux,  un chroniqueur survivant, un des premiers à arriver sur les lieux du massacre le jour de la tuerie, a dit:
«Une société humaniste, elle rit et elle sourit. Les dictatures ne savent jamais rire ni sourire.» 

Cultiver l’humour est sans doute larme qu'il nous reste pour lutter contre la haine.






jeudi 8 janvier 2015

La foi qui tue

Au lendemain du massacre du 7 janvier,
tous les esprits libres sont en deuil.



« Lorsque la foi devient haineuse, 
 bénis soient ceux qui doutent. » 

 Amin Maalouf 
 écrivain franco-libanais 
 né en 1949


mercredi 7 janvier 2015

Accomplir

Accomplir, quel noble verbe !
Un autre mot qui se perd
parmi tous ceux qu’une langue
primitive et nivelée par l’ignorance
remplace et impose. 
Cessons de «poser des gestes»,
accomplissons !



« Il n’y a que deux conduites avec la vie:
ou on la rêve ou on l’accomplit. »

René Char
poète français
1907-1988


mardi 6 janvier 2015

La grande évasion



« Les mots m’ont fait découvrir 
qu’une autre vie était possible.
Ils m’ont offert une merveilleuse porte de sortie.
La grande évasion en quelque sorte.
Je n’ai jamais cessé de m’en remettre à eux.
Ils restent les garants de ma pensée.»

Erik Orsenna
écrivain et académicien français
né en 1947

lundi 5 janvier 2015

Comme des oiseaux à libérer



« Nous sommes tellement remplis de mots  
qu'il nous faut absolument parler : 
comme s'ils étaient des oiseaux à libérer, 
comme s'il fallait faire le vide avant de laisser venir en nous d'autres mots. 
Nous parlons, nous parlons : les uns aux autres, 
les uns contre les autres, les uns des autres. 
Les mots s'agitent inutilement entre nous. 
Ceux que nous osons dire, 
ceux que nous gardons pour nous.  
Ils sont tous là. 
Nous les avons sur le bout de la langue, 
au bord des lèvres, derrière la paroi du front, 
dans la tête. 
Souvent nous les avons déjà dits et nous les répétons. 
Ils ne s'usent pas, ils gardent leur pouvoir de transformer, 
de blesser, 
ou d'illuminer.» 


Alice Ferney 
écrivaine française 
née en 1961




dimanche 4 janvier 2015

Le bonheur rend-il heureux ?



« Le bonheur est une telle ivresse, 
une telle violence qu’il emporte tout. 
Les pudeurs. Les peurs. 
Il peut être si douloureux, 
il peut faire vaciller, anéantir.
Exactement comme le malheur. 
Mais on ne le dit jamais de crainte 
que le monde se méfie du bonheur.
Parce que alors tout s’écroulerait. 
Parce que nous deviendrions tous des fauves 
qui se dévoreraient les uns les autres. »

Grégoire Delacourt
publicitaire et écrivain français
né en 1960
extrait du bouleversant roman
On ne voyait que le bonheur