Jeune colibri à gorge rubis, août 2014 |
« Une théorie veut que
tout ce qui vit et a un coeur dispose du même nombre de battements avant la
mort - tant pour la souris et tant pour l'éléphant -, qu'une fois la réserve
épuisée, l'être s'éteint. Cela signifierait, sans doute, que la vie de la
grenouille, de l'oiseau-mouche ou de la fourmi n'est pas véritablement plus
courte que celle de l'homme ou de la baleine, mais qu'elle se déroule à un
rythme différent, propre à chaque espèce. Une vie serait toujours longue d'une
vie ; simplement, comme il est des planètes où le jour dure des mois et
d'autres où le soleil se lève et se couche toutes les quelques heures,
certaines créatures éphémères compriment en une journée ce que d'autres
mettront un siècle à vivre. »
Dominique Fortier
écrivaine québécoise
née en 1972
Les larmes de Saint
Laurent