samedi 22 mars 2014

Le sourire du samedi




« Pour chaque minute où vous êtes en colère,
vous perdez soixante secondes de bonheur. »

Ralph Waldo Emerson

vendredi 21 mars 2014

jeudi 20 mars 2014

La citation du jeudi





« La neige peut s’amonceler dehors ; 
il peut grêler, la tempête peut faire rage et fouetter la vitre à grand bruit : 
je ne ferai jamais de plaintes, 
car je porte dans ma poitrine l’image de l’aimée 
et la joie du printemps. »

Le retour
Heinrich Heine

mercredi 19 mars 2014

La pensée du jour



« La pensée est un oiseau d'espace qui dans la cage des mots
saura peut-être déployer les ailes, mais pas voler.»

Khalil Gibran

mardi 18 mars 2014

La pensée du jour





« C’est mourir avant l’heure que de faire des économies de vie.
Le bonheur, ce n’est pas gagner du temps, c’est de savoir en perdre. »

Claude Roy 

lundi 17 mars 2014

Le clin d'oeil du chat (19)



Je hais les rhinites

Un virus, ça n’a l’air de rien, c’est minuscule, ça ne se voit pas à l’œil nu, sauf sur Internet, mais si vous saviez quels dommages la moins futée de ces nanoportions peut causer à des êtres humains…!  On croit généralement que ce qui est petit est mignon, mais ce n’est pas vrai dans le cas d’un virus. Quand je vois comment ce dangereux insignifiant s’en est pris à mes parents adoptifs, un sentiment de haine m’habite à l’égard de cette forme de vie destructrice.

Ce n’est pas pour rien que le mot virus signifie poison. D’ailleurs, ce n’est pas seulement la vie de sa victime qu’il empoisonne, mais celle de ceux qui gravitent autour d’elle. Le virus qui a terrassé ma mère est pourtant survenu par un bel après-midi de fin de semaine. Je me prélassais au salon, j’étais allongé dans un rayon de soleil quand je l’ai entendue qui disait à mon père: « Je me sens bizarre, on dirait que je vais avoir un rhume.» Cette phrase, je l’entends pratiquement toutes les semaines de l’hiver, je n’en croyais rien. Mais immédiatement après le souper, ma mère parlait d’une voix nasillarde et elle a commencé à renifler et à se moucher. Elle a dit : « J’ai une boule dans la gorge, il est violent celui-là, il va sûrement passer très vite, tant mieux ! » Le lendemain, cinq boîtes de mouchoirs avaient été vidées. Mon père s’étonnait, lui que la nature et l’hérédité ont gratifié d’un remarquable appendice nasal : «Comment un aussi petit nez peut-il générer un tel océan de sécrétions, je n’arrive pas à comprendre…? »

Ma mère ressemblait à un clown avec son pif rouge, ses cernes sous les yeux, ses traits tirés, sa langue blanchie, son air absent. Un clown triste, évidemment, voire abattu, découragé, démoralisé, pessimiste, sombre, ténébreux, en un mot dépressif. Mais on n’avait encore rien vu, la nuit qui a suivi a été un véritable cauchemar pour nous trois, pour nous deux autant que pour elle. Des quintes de toux l’ont secouée qui la laissaient épuisée et penaude, et, nous comme elle, exaspérés. Elle s’est courageusement levée à quatre heures du matin pour s’occuper de son blogue, j’étais soulagé, j’ai pu enfin m’endormir. Mais après le petit-déjeuner, je l’ai perdue de vue, je ne la trouvais plus. Je l’ai cherchée partout dans la maison sauf là où j’aurais dû, elle était retournée au lit. C’était si inhabituel de sa part que je l’ai laissée dormir, je suis retourné d’où je venais sans faire de bruit, elle avait l’air tellement misérable. Elle s’est levée à dix heures, encore tout ensommeillée, mais elle se traînait, marchait comme si elle avait vieilli de vingt ans en quelques heures.

C’est mon paternel qui fut le plus à plaindre durant cette semaine d’enfer. Non seulement il ne l’entendait plus rire quand il plaisantait, mais elle ratait la plupart des plats qu’elle préparait. Elle souffrait d’agueusie, elle avait perdu la faculté de goûter les aliments. Toute une calamité pour une passionnée de cuisine, et qui allait comporter de lourdes conséquences pour son goûteur. Une tarte au chocolat sans sucre, un potage trop pimenté, une poisson fade et moche comme une journée d’hiver sans soleil, mes deux vieux dépérissaient par la faute de cette nasopharyngite de malheur.

Moi aussi, je souffrais. Je ne l’entendais plus me murmurer des mots d’amour quand elle me caressait, finis les dialogues philosophiques entre nous, elle avait aussi perdu la voix. J’aurais pu me rabattre sur ses écrits, hélas, même pas, elle avait également perdu l’envie d’écrire. Et pour que cela se produise, il fallait qu’elle soit rendue vraiment très bas. Elle était devenue l’ombre de son ombre, elle était devenue l’ombre de son chat. Certes, je compatissais à ses malheurs, mais j’avais surtout très hâte que ce rhume de malheur se termine, le pire dont j’avais pu observer les effets dévastateurs en quinze ans de cohabitation avec un couple d’humains régulièrement aux prises avec ce virus.

Or, toutes les situations ont une fin, à plus forte raison quand elles sont insupportables. Le rhume a poussé son dernier souffle la nuit dernière. Je n’ai malheureusement pas été témoin de son déclin, je passais dorénavant mes nuits à l’extérieur de la chambre conjugale. Mais à mon réveil, j’ai entendu un son familier, le bruit si mélodieux des touches qu’on frappe doucement quand on écrit sur un clavier. Et puis j’ai entendu un murmure si cher à mes oreilles, ma mère adoptive venait d’éclater de rire.  

Alors, j’ai su que nous allions couler encore des jours heureux et que cette première journée de rémission serait splendide !


Le virus

Le rhume

dimanche 16 mars 2014

La pensée du dimanche




« Si je recommençais ma vie, 
je tâcherais de faire mes rêves encore plus grands; 
parce que la vie est infiniment plus belle et plus grande 
que je n’avais jamais cru, même en rêve. »

Georges Bernanos