samedi 9 février 2013

Ce serait donc la faute du chat !



Le point de vue de Jacques Sternberg

«Au commencement, Dieu créa le chat à son image.
Et bien entendu, il trouva que c'était bien.
Et c'était bien d'ailleurs.

Mais le chat était paresseux.
Il ne voulait rien faire.
Alors, plus tard, après quelques millénaires, Dieu créa l'homme.
Uniquement dans le but de servir le chat,
De lui servir d'esclave jusqu'à la fin des temps.

Au chat, il avait donné l'indolence et la lucidité;
À l'homme, il donna la névrose, le don du bricolage et la passion du travail.
L'homme s'en donna à cœur joie.
Au cours des siècles, il édifia toute une civilisation basée sur l'invention,
La production et la consommation intensive.

Civilisation qui n'avait en réalité qu'un seul but secret:
Offrir au chat le confort, le gîte et le couvert.»

vendredi 8 février 2013

Connaissez-vous le Haïku ?




 Bashô (1644-1694) est à l'origine de ce genre poétique basé sur la nature, l'observation de l'environnement . Le Haïku est en prose. C'est un style poétique très populaire au Japon.
Les règles à respecter : Il est toujours composé de 17 syllabes en 3 séquences (5-7-5)
Le Haikû peut être léger, espiègle ou moqueur. Les thèmes sont les saisons, la vie quotidienne... en bref, tout ce qui se passe sous nos yeux. Le haïku n'est pas un culte à la nature, ni une forme de la pensée zen ou bouddhiste. Il ne faut pas rechercher de rime dans le Haïku. Il doit être compris de tous, c'est son but.
En ce monde nous marchons
Sur le toit de l'Enfer
Et regardons les fleurs
(Haïku traduit du japonais)

Ça vous tente d'essayer ?



jeudi 7 février 2013

Sommes-nous doués pour le bonheur ?



Article de Nathalie Côté publié dans La Presse le 2 février 2013

Quel est le secret des gens heureux? Bien des psychologues, sociologues, médecins et philosophes se sont penchés sur cette question, sans trouver LA réponse.
«Quiconque prétend connaître la recette du bonheur est incontestablement un charlatan. Faites un grand détour afin de l'éviter», tranche l'auteur belge Léo Bormans, qui a joint une centaine de chercheurs de 50 pays pour son livre Happiness, le grand livre du bonheur. Il y aurait en fait plusieurs recettes, qui varient d'une personne à l'autre.
Cependant, des chercheurs ont démontré que chacun a un certain pouvoir sur son bonheur. Ils l'ont même chiffré : 40 %. En effet, 50 % de notre capacité à être heureux serait génétique. Environ 10 % serait plutôt lié à différentes circonstances (emploi, revenu, situation conjugale, état de santé, etc.). Le reste ne dépendrait que de nous.
Léo Bormans, qui publiera sous peu au Québec son nouveau livre intitulé Optimiste!, propose de s'entraîner à voir le verre à moitié plein. «Jusqu'à tout récemment, nous tenions pour acquis que l'optimisme était un trait de caractère. On ne pouvait pas y changer grand-chose. Cette idée est désormais dépassée, car elle est inexacte d'un point de vue scientifique. L'optimisme s'apprend.»
Comment? En misant notamment sur la psychologie positive, approche mise au point par le psychologue américain Martin Seligman. Elle s'appuie sur les forces des individus. Elle ne vise pas à nier la souffrance liée aux malheurs de la vie, mais elle cherche à en tirer profit.
«Sur le coup, une expérience malheureuse n'est jamais une bonne nouvelle», convient Lucie Mandeville, professeure au département de psychologie de l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la psychologie positive. «Mais une étude a démontré que 80 % des gens en retirent des bénéfices. L'être humain possède des forces, des talents et des ressources qui subsistent malgré ses souffrances, ses limites et ses failles. La considération des aspects positifs permet de redonner l'énergie nécessaire à tout changement personnel.»
***
Les ingrédients néfastes
L'ennui «Les maladies chroniques frappent plus de 80% des personnes de 50 ans et plus qui mènent une vie solitaire et malsaine. Or, elle touche seulement 5% de celles qui ont une bonne vie sociale et aiment travailler ou s'adonner activement à un passe-temps», indique Ernst Gehmacher, du Bureau pour l'organisation de la recherche en sciences appliquées à Vienne, en Autriche.
La mauvaise humeur Ceux qui voient la vie en noir vivent moins longtemps. Voilà la conclusion de chercheurs de l'Université du Kentucky qui ont analysé les récits autobiographiques de 700 religieuses rédigés lorsqu'elles avaient environ 20 ans. Les deux tiers de celles qui ont manifesté le plus d'émotions positives ont atteint 90 ans. À peine 30 % de leurs consoeurs plus malheureuses étaient toujours en vie à cet âge. Une autre étude réalisée à l'Université de Yale conclut que les personnes optimistes vivent en moyenne 7,5 années de plus que les pessimistes.
Les émotions négatives Un chercheur de l'Université du Kansas a invité des cobayes à plonger leur bras dans l'eau glacée. Il a démontré que les personnes porteuses d'espoir toléraient la douleur deux fois plus longtemps que celles éprouvant des émotions négatives.
Le pessimisme Il y aurait la moitié moins de maladies cardiaques chez les personnes optimistes, selon une étude réalisée par Laura Kubzansky, de l'Université Harvard.
L'anxiété Des recherches sur des animaux ont montré que des conditions anxiogènes intenses provoquaient une hausse de 30 % de l'agressivité du cancer. Elles favorisaient aussi l'apparition de métastases.
Refuser l'aide Le soutien psychologique aide les malades à survivre plus longtemps. Le chercheur américain David Spiegel a réalisé une étude auprès de 86 femmes souffrant d'un cancer du sein incurable. Celles qui ont bénéficié d'une thérapie de soutien de groupe et d'apprentissage de l'autohypnose ont survécu 36,6 mois contre 18,9 mois pour les autres.
Sources : Le pouvoir anticancer des émotions, de Christian Boukaram, et Le bonheur extraordinaire des gens ordinaires, de Lucie Mandeville

mercredi 6 février 2013

Apprivoiser les escargots


Bien connus pour leur lenteur, les escargots provoquent la répugnance de plus d'un gourmand tout en faisant les délices des autres. Des goûts et des couleurs on ne discute pas, diront les moins aventureux. Mais pour les hésitants ou les plus audacieux, vous trouverez dans La cuisine de Messidor une recette pour découvrir leur finesse et apprécier leur tendreté.










mardi 5 février 2013

La chronique de Pierre Foglia (7)

J'ai hésité à la mettre en ligne. À cause du sujet. Et parce que le chroniqueur n'est pas toujours égal à lui-même. Mais comme je n'ai rien à écrire de mieux que lui, la voici.

Chronique de Pierre Foglia publiée dans La Presse, le 5 février 2013.


Le Super Bowl
«Jusqu'à dimanche soir, Beyoncé était un nom comme ça, sur lequel je ne mettais aucun visage. Shakira, Rihanna, Aguilera, Beyoncé, fouille-moi.
Depuis dimanche, hola Beyoncé! Quelle jolie chose. Quelle jolie voix. Et des tounes pas si nulles que ça. Elle a aussi de bien jolies amies pour danser avec elle. Vous auriez pu m'en parler avant, je sais pas, m'envoyer des photos, faut vous occuper de moi de temps en temps. Si vous ne m'entretenez pas, je vais m'étioler comme un foutu poireau.
Voilà, je sais maintenant qui est Beyoncé, je le sais pour la vie. Promis, je ne la confondrai plus avec Coeur de pirate.
Tout ça pour vous dire que j'ai aimé le Super Bowl à partir de Beyoncé. J'avais dormi un peu pendant la première demie. Le premier jeu de la seconde - ce long retour sur le botté d'envoi qui ajoutait indûment à l'avance de Baltimore - a éteint les lumières dans le stade comme si on voulait nous dire: allez donc vous coucher, vous voyez bien que le match est fini. Comme la panne s'éternisait, j'ai eu un de ces moments d'égarement, comme les vieux en ont parfois. Je me suis levé pour appeler Bob, chez lui, à Saint-Sulpice. Mes doigts se souvenaient, 450-589... Soudain, le cerveau aussi s'est souvenu: Bob est mort il n'y a pas loin de 15 ans.
De toute façon, c'est lui qui aurait appelé. En reconnaissant sa voix, je me serais efforcé d'être bête: qu'est-ce tu veux? Lui, au contraire, aurait été tout miel: et puis, mon gentil Tortelino, as-tu aimé la chanteuse avec un diamant dans le nombril?
Elle avait un diamant dans le nombril?
Je l'aurais rappelé après le match pour lui demander pourquoi, sur la dernière poussée de San Francisco, l'arbitre n'avait pas sifflé une faute.
Il m'aurait répondu que siffler cette faute-là, c'était donner le match à San Francisco, qui le méritait pas. Que Dieu ne le voulait pas, parce que des fois, Dieu, il est tanné que les innocents aient toujours les mains pleines. Est-ce que tu comprends, mon gros Raviolo? Les 49ers ont joué comme des innocents sur cette séquence en particulier, pourquoi trois passes? Pourquoi ne pas s'approcher au sol?
C'est exactement ce que je me disais pendant le Super Bowl: que ça fait vraiment longtemps que quelqu'un m'a traité de gros Raviolo.
RÉCHAUFFEMENT - Dimanche après-midi, je me faisais une fête d'aller faire un tour à l'International de hockey d'antan, un tournoi disputé sur le canal de Chambly, au lieu dit Les Écluses, au coeur du vieux Saint-Jean. Je m'étais habillé pour passer l'après-midi dehors, j'aime le côté kermesse du hockey extérieur, j'avais prévu d'aller me chercher des gaufres au Manneken-Piss juste de l'autre côté de la rue et de les manger encore chaudes pendant la finale, avec de la crème anglaise dessus.
Dans l'auto pour me rendre à Saint-Jean, j'écoutais Les années-lumière, l'émission de culture scientifique de Radio-Canada, dont un des sujets, dimanche, était le réchauffement... de nos patinoires extérieures. Le site Rinkwatch.com, créé par un groupe de géographes ontariens, connaît un immense succès continental en recueillant les informations quotidiennes sur votre patinoire, celle dans votre ruelle ou dans votre parc, ou sur votre bout de ruisseau. Auriez-vous pu patiner aujourd'hui? C'est tout ce que Rinkwatch veut savoir. Les données déjà colligées montrent que nos patinoires se réchauffent comme la planète, le contraire eût été surprenant. Mais si sensiblement? Nos petites flaques comme tout l'océan Arctique? Le constat est effarant.
Bref, j'arrive à Saint-Jean par le Vieux Pont, de là on est tout de suite aux écluses et au canal: personne! Les promeneurs habituels, mais pas de joueurs de hockey, pas de tournoi, pas de kermesse.
Où sont les patinoires, mademoiselle?
Tout a été annulé. Les deux jours de redoux ont rendu la glace trop fragile.
Restaient les gaufres.
UNE ÉQUIPE - Je n'apprendrai rien à ceux qui suivent la NBA: les Lakers ne vont pas bien. Il y a plein de raisons, mais la plus grosse de toutes ces raisons s'appelle Dwight Howard, acquis du Magic d'Orlando l'été dernier, un des meilleurs joueurs de la NBA. Sauf que l'immense pivot qui devait relancer Pau Gasol et donner du champ à Kobe Bryant a plutôt agi comme éteignoir sur les Lakers. Titre l'autre jour dans le quotidien français L'Équipe: Les Lakers se sont mis le «Dwight» dans l'oeil.
Je sais, je sais, moi aussi ça m'énerve, mais de temps en temps...
Je vous donne en mille qui est la meilleure équipe de la NBA drette là. Non, ce n'est pas le Miami des LeBron, Wade, Bosh et autres Allen. Mes Spurs, mon ami. Les Spurs de San Antonio, menés aux rebonds par Tim Duncan, 36 ans, par Ginobili, 35 ans, par Tony Parker, le meneur de jeu le plus sous-estimé de la NBA, et par un Brésilien pratiquement inconnu, Tiago Splitter.
Leur secret? Le même que partagent les équipes gagnantes: un bon entraîneur. Gregg Popovich, dit Pop. Depuis 20 ans la même philosophie: une équipe moyenne qui joue en équipe peut battre n'importe quelle équipe de vedettes.
C'est vrai pour tous les sports. Et même pour ce sport un peu particulier qu'est la vie.»

lundi 4 février 2013

Envie d'écrire ?

\Dans Le Devoir de fin de semaine, on parle d'un livre gratuit et disponible sur Internet dans lequel se trouvent 25 nouvelles inédites écrites par 25 écrivains réputés du Québec et d'ailleurs. La difficulté pour ces écrivains était d'imaginer une histoire en 140 caractères. Je les ai lues en boucle, ma préférée est celle du préfacier et idéateur du projet. Je la copie ici :


« Tu l’as attendu au bout du quai pendant des heures. Il ne s’est jamais pointé. Ce que tu as rêvé ne tenait plus. Tu as dû tout recommencer ».
- Fabien Deglise

Facile, me direz-vous. Allez voir les autres à l'adresse suivante : 

Ça vous tente d'essayer ? Je mettrai vos nouvelles en ligne pour notre plus grand plaisir.

Un premier texte nous est parvenu. Venant de Puce.








« Depuis son départ, j'allais à la gare tous les soirs à 8 heures.
Priant, espérant.
Un soir, il est apparu.
Mon fils revenait de la guerre.»


Bravo Puce: 26 mots, 135 caractères. 
On en veut d'autres !
...

Un autre texte ce matin, cette fois de Souris.

«Le soleil s’était levé tôt et éblouissait de tous ses feux, il rayonna toute la journée sur son royaume avant de s’éteindre sans fracas.»

Bravo Souris: 136 caractères, espaces compris. 
...
Une troisième, celle de Messidor.





«Lia s’était réveillée dans un autre lit que le sien. La question ne la quitta plus ensuite: que suis-je suis venue faire ici? Aimer? Mourir?»

Bravo, Messidor: 140 caractères, espaces compris.
...

En voici une deuxième de Puce. Émouvante, elle lui a été inspirée par une amie de sa fille qui vit cette pénible réalité.


«Maman, pourquoi moi?
Hier, on a coupé mes longs cheveux bruns.
Aujourd'hui, on opère
ma tumeur au cerveau.
Je veux vivre,
J'ai juste 15 ans!»

Merci Puce, 135 caractères ! 


...


dimanche 3 février 2013

Un petit test ce matin



Essayez de réussir du premier coup (sans tricher)

Voici un petit test pour vous.

Lisez les nombres lentement et en ordre.
Soyez attentif. 

1     2   3    4    5    6   7  8  9   10    
11   12  13  14  15  16  17    18   19  
20   21  22   23   24    25   26   27  
28    29  30     

  
   

À présent, descendez ...........................

























  
  Cest tellement simple damuser les aînés...

Demain nous verrons lalphabet.


Merci à Carmen April !