Article de Nathalie Côté publié dans La
Presse le 2 février 2013
Quel est le
secret des gens heureux? Bien des psychologues, sociologues, médecins et
philosophes se sont penchés sur cette question, sans trouver LA réponse.
«Quiconque prétend connaître la recette du bonheur est
incontestablement un charlatan. Faites un grand détour afin de l'éviter»,
tranche l'auteur belge Léo Bormans, qui a joint une centaine de chercheurs de
50 pays pour son livre Happiness, le grand livre du bonheur. Il y
aurait en fait plusieurs recettes, qui varient d'une personne à l'autre.
Cependant, des chercheurs ont démontré que chacun a un
certain pouvoir sur son bonheur. Ils l'ont même chiffré : 40 %. En effet, 50 %
de notre capacité à être heureux serait génétique. Environ 10 % serait plutôt
lié à différentes circonstances (emploi, revenu, situation conjugale, état de
santé, etc.). Le reste ne dépendrait que de nous.
Léo Bormans, qui publiera sous peu au Québec son nouveau
livre intitulé Optimiste!, propose de s'entraîner à voir le verre à
moitié plein. «Jusqu'à tout récemment, nous tenions pour acquis que l'optimisme
était un trait de caractère. On ne pouvait pas y changer grand-chose. Cette idée
est désormais dépassée, car elle est inexacte d'un point de vue scientifique.
L'optimisme s'apprend.»
Comment? En misant notamment sur la psychologie positive,
approche mise au point par le psychologue américain Martin Seligman. Elle
s'appuie sur les forces des individus. Elle ne vise pas à nier la souffrance liée
aux malheurs de la vie, mais elle cherche à en tirer profit.
«Sur le coup, une expérience malheureuse n'est jamais une
bonne nouvelle», convient Lucie Mandeville, professeure au département de
psychologie de l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la psychologie
positive. «Mais une étude a démontré que 80 % des gens en retirent des bénéfices.
L'être humain possède des forces, des talents et des ressources qui subsistent
malgré ses souffrances, ses limites et ses failles. La considération des
aspects positifs permet de redonner l'énergie nécessaire à tout changement
personnel.»
***
Les ingrédients néfastes
L'ennui «Les maladies chroniques frappent plus de
80% des personnes de 50 ans et plus qui mènent une vie solitaire et malsaine.
Or, elle touche seulement 5% de celles qui ont une bonne vie sociale et aiment
travailler ou s'adonner activement à un passe-temps», indique Ernst Gehmacher,
du Bureau pour l'organisation de la recherche en sciences appliquées à Vienne,
en Autriche.
La mauvaise humeur Ceux qui voient la
vie en noir vivent moins longtemps. Voilà la conclusion de chercheurs de
l'Université du Kentucky qui ont analysé les récits autobiographiques de 700
religieuses rédigés lorsqu'elles avaient environ 20 ans. Les deux tiers de
celles qui ont manifesté le plus d'émotions positives ont atteint 90 ans. À
peine 30 % de leurs consoeurs plus malheureuses étaient toujours en vie à cet âge.
Une autre étude réalisée à l'Université de Yale conclut que les personnes
optimistes vivent en moyenne 7,5 années de plus que les pessimistes.
Les émotions négatives Un chercheur de
l'Université du Kansas a invité des cobayes à plonger leur bras dans l'eau glacée.
Il a démontré que les personnes porteuses d'espoir toléraient la douleur deux
fois plus longtemps que celles éprouvant des émotions négatives.
Le pessimisme Il y aurait la
moitié moins de maladies cardiaques chez les personnes optimistes, selon une étude
réalisée par Laura Kubzansky, de l'Université Harvard.
L'anxiété Des recherches sur des animaux ont
montré que des conditions anxiogènes intenses provoquaient une hausse de 30 %
de l'agressivité du cancer. Elles favorisaient aussi l'apparition de métastases.
Refuser l'aide Le soutien
psychologique aide les malades à survivre plus longtemps. Le chercheur américain
David Spiegel a réalisé une étude auprès de 86 femmes souffrant d'un cancer du
sein incurable. Celles qui ont bénéficié d'une thérapie de soutien de groupe et
d'apprentissage de l'autohypnose ont survécu 36,6 mois contre 18,9 mois pour
les autres.
Sources : Le pouvoir anticancer des émotions,
de Christian Boukaram, et Le bonheur extraordinaire des gens
ordinaires, de Lucie Mandeville
Et bien, je suis née pour être heureuse. J'ai toujours dit qu'à travers les épreuves de la vie, il y avait une leçon a en tirée et que souvent on s'en sortait grandi.
RépondreSupprimerJ'ai toujours vue ma coupe à moitié pleine et j'ai toujours affiché ma bonne humeur et mon sourire dans des situations difficiles. Non, pas parce que je voulais me montrer plus fine que les autres, mais ma devise, après la pluie vient le beau temps, m'a toujours aidé à traverser les moment difficile.
Il faut savoir s'entourer de personnes positives, avoir une vie sociale active (tout en se gardant des petits moments pour soi) et surtout prendre soin de nous et se gâter à l'occasion.
Ce cheminement, nous a amené, mon mari et moi, a faire des changements dans notre vie à plusieurs niveaux. Nous avons éliminer certains gens de notre entourage qui étaient trop «négatifs», avons fait des changement dans notre alimentation mais surtout, nous nous sommes donné du temps de qualité pour notre couple.
Être heureux, c'est difficile, oui et non, c'est à nous de s'investir et de trouver notre chemin.
Bonne journée
Merci Puce,
RépondreSupprimerTu es du côté des optimistes, j'avais deviné.
Et si j'ai bien lu l'article, tu vivras plus longtemps que les grincheux.
Bonne journée heureuse!