vendredi 26 juillet 2013

Le sourire du jour





Mon sourire me vient de mon goûteur ce matin, « Partir c’est courir un peu », m’a-t-il dit avec le plus grand sérieux. J’ai donc trouvé la citation qui lui répond comme un écho :

« Arrête ! Où cours-tu donc ? Le ciel est en toi. »
Angelus Silesius (poète autrichien)

Nous partons jusqu’au 4 août, mais vous pourrez nous suivre dans ce blogue dès le 29 juillet. À très bientôt !


jeudi 25 juillet 2013

Les âges du bonheur






Vous avez 23 ou 69 ans ? Profitez-en !
Article signé Valérie Simard publié dans La Presse, le 24 juillet 2013


« Selon une étude récente réalisée par le Centre for Economic Performance de la London School of Economics, c’est spécifiquement à ces âges que les gens sont les plus heureux. Pour en arriver à ce résultat, le Dr Hannes Schwandt a interrogé 23 000 personnes, âgées de 17 à 85 ans. Conclusion : le sentiment de satisfaction qu’on éprouve par rapport à sa vie suit une courbe en forme de U, entre 20 et 70 ans.

Après avoir atteint son paroxysme à 23 ans, le bonheur décline pour tomber à son point le plus bas dans la mi-cinquantaine. Puis, la courbe remonte à nouveau pour atteindre un second sommet à 69 ans et décliner à nouveau après 75 ans. Une bonne nouvelle pour ceux qui sont aux prises avec la crise de la quarantaine ou même de la cinquantaine : de meilleurs jours sont à venir !

Évidemment, chaque personne est différente et il ne faut pas prendre les résultats de cette étude au pied de la lettre. Peut-être avez-vous été plus heureux à 24 ans qu’à 25 ou le serez-vous davantage à 67 qu’à 69. Ce qui se dégage d’intéressant de cette recherche est le constat que beaucoup de gens ont tort lorsqu’ils tentent de prédire à quel point ils seront heureux aux différents moments de leur vie.

« Il semble qu’en général, les jeunes gens sont trop optimistes quant à leur futur, a observé Dr Hannes Schwandt dans une entrevue accordée au Toronto Star. Ils pensent qu’ils seront ceux qui ne divorceront pas, ceux qui auront des emplois intéressants et ceux dont les enfants seront en santé. En moyenne, ça ne se passe pas aussi bien que ça. » Et même quand les choses se passent comme ils s’y attendaient, les gens ne sont pas aussi heureux qu’ils l’auraient cru, ajoute le chercheur.
Et si le niveau de bonheur augmente après la mi-cinquantaine, c’est parce que nous faisons mieux face aux regrets et aux occasions manquées à un âge plus avancé. Des études réalisées par le passé ont d’ailleurs démontré que cette courbe en U du bonheur était modulée par notre façon de réagir face aux attentes non comblées ?

Et vous, à quel âge pensez-vous atteindre le plus haut niveau de bonheur ?»

mercredi 24 juillet 2013

Pensée du jour et fleurs de hosta




« Ne rien prévoir, sinon l'imprévisible.
Ne rien attendre, sinon l'inattendu.»

Christian Bobin

mardi 23 juillet 2013

Concert baroque autour d'une naissance royale




Une invitation à sourire ce matin en lisant ces notes discordantes à l’écoute du concert royal.

L'abrutissement collectif autour du Royal Baby
billet de Claude André publié dans le Huffington Post, le 22 juillet 2013

« Les descendants des orangistes canadiens, les habituels colonisés du tape-à-l'œil et autres adeptes de la clique des clones d'Elvis Gratton, Stephen Harper et au moins un ancien cynique ne se contiennent plus: Kate Middleton, la femme du prince William, a accouché d'un bébé royal.

Oui mesdames, messieurs, un vrai bébé, un garçon à part ça (ça a plus de valeur dans la monarchie), avec des bras pis toute. Comme des milliards de femmes l'ont fait avant elle sans flash ni flafla. Des femmes qui, bien sûr, n'appartenaient pas à une quelconque aristocratie.

Que la duchesse de Cambridge mette un enfant au monde est bien évidemment une heureuse nouvelle. Mais tout ce cirque médiatique autour de ce non-événement nous rappelle aussi à quel point ceux qui ne se sentent pas concernés par la chose doivent subir cet immense Grand-Guignol qu'est la monarchie britannique. Une institution digne des plus grandes productions hollywoodiennes avec ses chars, ses chevaux d'apparat et ses soldats de plomb qui sert à quoi au juste, sinon à célébrer la domination d'un clan dont les membres n'ont, comme Paris Hilton aux États-Unis, aucune autre qualité particulière que d'être nés sous une bonne étoile.

Pouvoir symbolique ?
«Il ne s'agit que d'un pouvoir symbolique qui n'a plus aucune emprise sur les cours des décisions politiques», diront avec une certaine condescendance les observateurs amusés par la chose en regardant ceux qui s'indignent de cette opulente mascarade.
Pourtant, grâce à une mise en scène finement entretenue entre le prestige et la proximité de membres devenus des figures médiatiques au même titre que les starlettes à gogo, ce pouvoir dit «symbolique» entretient le consensus erroné selon lequel une élite au pouvoir immanent, qu'il soit monarchiste ou financier, est mieux placée pour diriger le destin de la Cité que ne saurait l'être les représentants du peuple eux-mêmes.La monarchie cautionne aussi, à la façon d'un conte de Walt Disney, la reproduction des inégalités et le luxe tapageur dépourvu de toute conscience morale.

Que certaines œuvres de charité soient mises en place par cette organisation ne fait que participer, en leur procurant un verni d'humanisme et encore plus de visibilité médiatique, au phénomène de vedettisation des membres de la famille royale.
C'est au nom de la monarchie que le premier ministre Stephen Harper a fait retirer deux tableaux du maître québécois Alfred Pellan du foyer du ministère des Affaires étrangères, pour les remplacer par des portraits d'Élizabeth II, une dizaine de jours avant la visite du duc et de la duchesse de Cambridge en 2011.

Une décision néocoloniale des plus insultante qui en dit long sur la flagornerie des conservateurs et sur le pouvoir soi-disant «symbolique» de la monarchie.
Que des sujets britanniques célèbrent la gloire d'un passé colonialiste, qui au fond ne servait que les intérêts des élites, ne m'étonne guère. Mais que des personnes nées au Québec s'extasient devant cette institution qui représente le mépris incarné par l'odieux rapport Durham, la conquête par les armes, notre asservissement collectif et notre minable statut de sujets de la couronne britannique, dont les membres sont les descendants de grands dictateurs européens, me dépasse complètement.
C'est vrai qu'au pays du «Je me souviens», on ne se souvient de rien du tout.
Mais au fond, tous ces rois du hot-dog, ces reines de la poutine et ces princes de la décoration qui nous entourent ne démontrent-ils pas que les Québécois possèdent un vieux fond monarchiste?

Pour ma part, entre la reine d'Angleterre et celle de la poutine, je préférerai toujours la seconde. Au moins, sa camelote a bon goût. »


lundi 22 juillet 2013

Égocentrisme ou bien-être ?




Parlez de vous: ça fait du bien !

Publié par Agence Science-Presse, le 19 juillet 2013

Quel est notre sujet de conversation préféré? Nous-même. Pourquoi? Parce qu’après, on se sent mieux.

Nous serions donc de vilains égocentriques? On pourrait le croire à lire certaines statistiques qui ont fait jaser dans un passé récent: en moyenne, les gens consacreraient 60% de leurs conversations à eux-mêmes. Une proportion qui grimperait à 80% sur Twitter ou Facebook.

Mais ce n’est pas nécessairement de l’égocentrisme. L’explication qu’apporte aujourd’hui notre cerveau est plus simple: ça fait du bien. Des chercheurs en neurosciences ont en effet observé ce qui se passe entre les deux oreilles de 195 volontaires tandis qu’ils leur faisaient parler de plusieurs choses —entre autres choses, d’eux-mêmes. Lorsque surgissait ce dernier sujet, une activité particulière se manifestait dans le cerveau: trois régions actives, dont deux qui ne sont pas traditionnellement associées au fait de penser à soi —mais qui sont en revanche associées à la récompense.


C’est ce qu’il semble. Encore que cette première expérience, menée au Laboratoire des neurosciences de l’Université Harvard, laissait une incertitude: parler avec un chercheur dans un contexte de recherche n’est pas la même chose que de parler avec un ami intéressé par ce qu’il y a de neuf dans notre vie. L’équipe, qui rapportait le tout en mai dans la revue PNAS, a donc fait un suivi, en demandant aux «cobayes» de revenir, accompagnés cette fois d’un ami. Ils ont installé l’ami dans une autre pièce, et ont fait à nouveau parler leurs volontaires, mais en leur disant tour à tour si leurs propos étaient transmis dans l’autre pièce ou non —autrement dit, si quelqu’un les écoutait ou non.

Rèsultat? Répondre à des questions sur soi-même activait encore le même trio de régions du cerveau... et y répondre «publiquement» les activait encore plus. Moralité: vaut mieux parler de soi aux autres que de se parler tout seul.


dimanche 21 juillet 2013

La pensée du dimanche






«Le plus timide bourgeon est la preuve 
qu’il n’y a pas de mort réelle.»

William Blake