samedi 8 octobre 2022

Jour 228 - Prix Nobel de la paix, un coup de griffe à Poutine ?



Un prix Nobel de la paix sur fond de guerre. Des lauréats venant de pays ennemis : un empire perdu qui veut se reconstituer, une petite dictature voisine et leur ennemi commun, envahi et dépecé. Deux organisations et un individu qui appartiennent tous au même espace géographique : Russie-Bélarus-Ukraine – le cercle moderne de l’enfer dans l’hémisphère Nord. 

L’organisation Memorial, interdite par le régime russe, le Centre pour les libertés civiles, organisme ukrainien qui traque les crimes de guerre, et un opposant du Bélarus emprisonné se partagent donc ce prix Nobel 2022. 

Est-ce un coup de griffe volontaire contre l’autocrate de Moscou, le jour de ses 70 ans ? 

Les responsables du comité Nobel, à qui on a posé la question le 7 octobre au matin, ont répondu que le prix Nobel de la Paix n’est pas “contre” [quelqu’un], mais “pour” [des individus, des groupes, une œuvre exemplaire, des idées]. 

 En l’occurrence, selon la déclaration justificative du comité, on a voulu souligner la lutte pour les droits et libertés, la démocratie, la coexistence pacifique, ainsi que le rôle capital de la société civile dans cette région du monde. 

 Contre la vision impérialiste du Kremlin [...]

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François Brousseau 
Radio-Canada, 8 octobre 2022

vendredi 7 octobre 2022

Jour 226 - Quitter la Russie le jour de la mobilisation


Ils se sont opposés à la guerre pendant des mois. Ils ont protesté : publiquement parfois, en privé souvent. Par milliers ils ont été emprisonnés. Et maintenant, ils fuient massivement leur pays. Depuis l’appel à la mobilisation lancé par le président Poutine le 21 septembre, quelque 700 000 Russes en âge de combattre auraient quitté la contrée des tsars. Le Devoir s’est entretenu avec quelques-uns d’entre eux. Premier portrait d’une série de quatre. 

 « Tout s’est passé très, très vite », raconte Pavel Zakharov. Lorsque le président Poutine a pris la parole le 21 septembre pour décréter la mobilisation de 300 000 réservistes, le Russe de 30 ans se trouvait à son bureau à Krasnodar, dans le sud-ouest du pays. « J’ai quitté immédiatement mon travail, raconte-t-il à travers l’écran de son ordinateur. J’ai appelé ma copine pour qu’elle prépare mon bagage. Et le soir même, j’étais dans un autobus. » 

Un périple vers l’inconnu qui l’a fait transiter par les républiques caucasiennes de Kabardino-Balkarie et d’Ossétie du Nord-Alanie, pour lui faire atteindre, près d’un millier de kilomètres plus loin, Tbilissi, la capitale de la Géorgie, d’où il s’est entretenu avec Le Devoir. 

Une escale dans son exil qui le mènera, espère-t-il, jusqu’aux États-Unis dans les prochains jours.
 « Je ne peux pas croire que tout ça se passe vraiment », lâche-t-il, en détaillant son trajet, effectué en autobus, en voiture et à pied, la peur au ventre et l’adrénaline dans le tapis. « Il faut toujours continuer à avancer. Tu ne sais pas quoi faire ou ce qui va se passer. La situation peut changer à tout moment. Et personne ne sait ce qui se passe », ajoute-t-il pour expliquer le désarroi qu’il a vécu. 

Fuir [...] 
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Magdaline Boutros 
Le Devoir, 6 octobre 2022

jeudi 6 octobre 2022

Jour 225 - L’Ukraine avance, Poutine résiste


Le président russe, Vladimir Poutine, a assuré mercredi que la situation militaire se « stabilisera » dans les territoires ukrainiens dont il revendique l’annexion, mais où ses forces subissent une série de revers face à l’armée ukrainienne.

Quelques heures plus tôt, l’Ukraine avait annoncé regagner du terrain dans la région de Louhansk (est), après ses succès dans celles de Kherson (sud) et de Kharkiv (nord-est). 

 « Nous partons du principe que la situation va se stabiliser et que nous pourrons développer ces zones de manière pacifique », a indiqué M. Poutine, qui a décrété le 21 septembre la mobilisation de centaines de milliers de réservistes pour tenter d’inverser la tendance.

Il a signé un décret pour que la Russie s’approprie officiellement la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.De son côté, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a annoncé son départ pour Kiev pour discuter du « besoin d’une zone de protection autour de la centrale plus urgent que jamais ». 

Alors même qu’elle recule sur le terrain, la Russie a proclamé l’annexion de quatre régions d’Ukraine (Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia), qu’elle contrôle partiellement à l’issue de « référendums » dénoncés par Kiev et ses alliés occidentaux. 

 Signe d’un désarroi en Russie, les revers de l’armée ont conduit un haut responsable parlementaire à appeler Moscou à « arrêter de mentir » sur ses défaites. « Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, homme à la tête du Comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement, et ancien commandant militaire.

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Emmanuel Peuchot 
Agence France-Presse 
Le Devoir, 6 octobre 2022

mercredi 5 octobre 2022

Jour 224 -Kiev revendique au sud des avancées «puissantes»



 Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a revendiqué mardi soir des avancées « puissantes » de son armée dans le sud de l’Ukraine, remerciant aussi les États-Unis pour leur soutien déterminant dans cette grande contre-offensive de Kiev. 

 L’armée ukrainienne réalise des avancées « assez rapides et puissantes », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne publiée sur les réseaux sociaux. « Des dizaines de localités ont été libérées rien que cette semaine » dans les quatre régions annexées en fin de semaine dernière par la Russie, dit-il. 

Il a aussi remercié son homologue Joe Biden pour le « soutien militaire et financier continu » des États-Unis face à l’invasion russe lors d’une conversation téléphonique, après l’annonce par Washington d’un nouvel envoi d’armes à Kiev — notamment quatre nouveaux systèmes de lance-roquettes Himars, très appréciés par les Ukrainiens. 

Le nouveau volet d’aide militaire comporte aussi 32 canons Howitzer, des dizaines de milliers de munitions légères et de munitions d’artillerie, des systèmes de mines et 200 véhicules blindés. Des cartes montrées par l’armée russe mardi confirment l’avancée de Kiev dans les régions ukrainiennes clés de Kharkiv et Kherson.

La carte de la région de Kharkiv montre notamment que les Russes ont quitté la quasi-totalité de la rive orientale de la rivière Oskil, dernière zone de la région qu’ils contrôlaient encore. L’armée russe n’a pas pour autant annoncé de retrait, et les autorités d’occupation russes dans le sud de l’Ukraine ont appelé à ne « pas paniquer » malgré cette série de revers cuisants, alors que plus de 200 000 personnes ont été mobilisées dans l’armée russe depuis l’annonce d’une mobilisation « partielle » le 21 septembre. 

Réunion d’urgence à l’ONU lundi [...] 

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Joris Fioriti et Dmytro Gorshkov - 
Agence France-Presse 
Le Devoir, 5 octobre 2022

mardi 4 octobre 2022

Jour 223 - Les forces ukrainiennes poursuivent leur progression



L’armée ukrainienne conserve l’initiative sur le champ de bataille face aux forces russes, qui ont dû réorganiser à la hâte leurs lignes de défense dans le bassin du Donbass après la prise de la ville stratégique de Lyman, dimanche, dans la région de Donetsk, récemment annexée par Moscou.

La perte de Lyman, où se trouve un important point de jonction ferroviaire pour l’approvisionnement des forces russes, est un revers de taille pour l’armée russe, qui n’arrive plus à contrôler la totalité des territoires qu’elle occupe en Ukraine. Et ce, en dépit de l’annexion au territoire russe des régions de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia la semaine dernière. 

“L'annonce des annexions contraste fortement avec la réalité militaire sur le terrain”, constate Michael Kofman, du centre de réflexion Center for a New American Security (CNAS). 

En effet, après avoir cédé le nœud ferroviaire de Lyman, l'armée russe a dû se replier à la hâte en direction de Svatové, à mi-chemin entre les grandes villes de Severodonetsk et Lyssytchansk cédées par les Ukrainiens à la fin juin après des semaines de bombardements russes. 

Or, depuis hier, ces deux villes considérées comme un verrou important pour l'occupation du Donbass, sont désormais à portée de l’artillerie ukrainienne et ironiquement des stocks d'armes et de munitions abandonnés par les Russes dans les entrepôts de Koupiansk et de Lyman. 

Kiev maintient la pression dans le sud 
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Radio-Canada, le 3 octobre 2022

lundi 3 octobre 2022

Jour 222 - La fuite en avant de Poutine


S’il n’y avait pas la « question nucléaire », du fait de l’arsenal russe brandi telle une menace de fin du monde par un président Poutine aux abois, déchaîné contre l’Occident satanique, la conclusion de cette guerre catastrophique serait déjà chose acquise — une simple question de temps.

La débandade russe commence à apparaître dans toute son ampleur. Dans la reculade militaire, une ville après l’autre — encore ce week-end à Lyman, noeud ferroviaire de la région de Louhansk, repris par l’armée ukrainienne… dans un territoire maintenant officiellement « russe ». 

Dans le chaos d’un recrutement totalement improvisé, imposé à des hommes qui n’y croient pas et qui ne veulent pas servir de chair à canon pour les lubies d’un dictateur. Des gens à qui on demande d’apporter eux-mêmes leurs uniformes et leurs couvertures. Dans de supposés référendums ubuesques d’« annexion » de territoires… même pas contrôlés, dans certains cas, par l’armée russe. 

Chronique de François Brousseau 
Le Devoir, 3 octobre 2022 

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dimanche 2 octobre 2022

Jour 221 - «Nous reprendrons d’autres villes du Donbass,» a affirmé hier Zelensky


(Kyiv) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré samedi que son armée, qui contrôle désormais la ville stratégique de Lyman, reprendra « dans la semaine à venir » d’autres villes de la région de Donetsk, annexée vendredi par la Russie. 

« Durant la semaine, de nouveaux drapeaux ukrainiens ont flotté sur le Donbass », où se trouve la région de Donetsk, a déclaré M. Zelensky lors de son allocution quotidienne. « Il y en aura encore plus dans la semaine à venir ». 

La perte de Lyman, nœud ferroviaire stratégique de la région, est un revers de taille pour Moscou, qui a annoncé vendredi l’annexion de Donetsk et de trois autres régions ukrainiennes à la Russie. 

« Ils ont déjà commencé à s’en prendre les uns aux autres : ils cherchent des coupables, accusant des généraux d’avoir échoué… », a déclaré M. Zelensky en parlant des responsables gouvernementaux russes. 

« C’est le premier signal d’alarme qui devrait être entendu à tous les niveaux du gouvernement russe ». Puis il a lancé, en parlant du président russe Vladimir Poutine : « Tant que vous tous n’aurez pas résolu le problème de celui qui a tout commencé, qui a déclenché cette guerre insensée contre l’Ukraine, vous serez tués un par un, devenant des boucs émissaires, parce que vous n’admettez pas que cette guerre est une erreur historique pour la Russie ».

 Dmytro Gorshkov et Emmanuel Parisse 
Agence France-Presse 
La Presse, le 1er octobre 2022 

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