samedi 25 juillet 2015

Vacances en France (12) Les belles rencontres

Ambialet sur le Tarn
Cette troisième semaine de notre périple passera à toute vitesse. Est-ce parce que c’est la dernière que nous sommes encore plus attentifs à en savourer chaque minute ? Nous poursuivons notre découverte de la campagne si joliment découpée et colorée par le patient labeur des paysans. La simple apparition dans la douce lumière du matin d’un troupeau de moutons conduit par un berger et son chien nous émeut et nous place en mode imprégnation. 





Nous visiterons deux des plus beaux villages de France, La Couvertoirade où nous dégusterons des crêpes exquises, un des très bons repas du voyage, et nous découvrirons Cordes-sur-Ciel, un superbe village de charme, le préféré des Français. 




La Couvertoirade

Toutefois, ce qui distingue cette semaine des deux premières, ce sont les rencontres que nous y ferons. Parce que nous mangeons souvent au Relays du Chasteau, nous avons l’occasion de bavarder avec d’autres dîneurs, comme Simone et Gilbert, deux Marseillais qui affectionnent le Québec où ils sont allés à plusieurs reprises. Les artistes québécois, venus exercer leur art en France au cours des années 80 et ensuite, semblent avoir produit une très forte impression sur nos cousins. Nous ne sommes plus des Canadiens comme au cours de notre long voyage en 1976, le Québec a désormais sa place pour eux sur la carte de l'Amérique. On reconnaît notre accent, on l’apprécie. On nous aime pour notre sens de l’hospitalité, notre simplicité et notre absence de prétention. 




Cordes-sur-Ciel, La maison des surréalistes
Et bien entendu, l’inverse est vrai, nous aimons la France et les Français, depuis toujours, dirais-je. Et c’est à Brousse-le-Château, le petit village où nous sommes logés qui ne compte que 151 âmes, que nous rencontrons des Québécois dont un jeune retraité qui espère bien passer le reste de ses jours à parcourir les routes de France, à pied ou à vélo, selon les saisons, sa compagne alsacienne et leurs humeurs. 






En ce dernier soir, en sortant du resto au moment où le soleil décline, alors que nous traversons le petit pont au-dessus de la rivière bouillonnante, que nous gravissons le bel escalier de pierre, pour rentrer une dernière fois « à la maison », poursuivis par l’odeur entêtante des fleurs qui la bordent, nous sommes envahis d’une grande bouffée de nostalgie en songeant à ce voyage qui prend fin, à ce qu’il nous a appris, à ce que nous en rapporterons. 

Demain, nous partons vers l’aéroport de Bordeaux où nous passerons une dernière nuit en France avant le retour à Montréal.



vendredi 24 juillet 2015

Être neuf !



«Voyager c'est une fête : 
on met la clef sous la porte, 
on se laisse à l’intérieur.

On se donne rendez-vous à l'étranger. 
On regarde les rues, le ciel et les maisons. 
On se regarde soi-même dans les vitrines, 
étonné d'être où l'on est - c'est à dire ailleurs. 

On a changé. 
On est aussi neuf que ce qu'on voit. »

Christian Bobin
écrivain français
né en 1951

jeudi 23 juillet 2015

Un nouveau regard


« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas 
à chercher de nouveaux paysages, 
mais à avoir de nouveaux yeux.» 

Marcel Proust 
écrivain français 
1871-1922

mercredi 22 juillet 2015

Revenir



«Le voyage touche à sa fin. 
Mais la fin est un objectif, 
pas une catastrophe.» 

George Sand
femme de lettre française
1804-1876

mardi 21 juillet 2015

Vacances en France (11) Les bonnes surprises


Nous quittons Alet pour Brousse par une des deux seules matinées grises du voyage. Je le répète, nous avons joui en vacances d’une succession de vingt journées ensoleillées, parfois caniculaires. Les photos des paysages que nous apercevons ce matin-là sont donc plus ternes qu’à l'ordinaire, mais encore une fois, d’une grande beauté. 





Les plaisirs les plus vifs sont souvent des imprévus et notre voyage en est rempli. Cependant, je me demande bien par quel drôle de hasard nous apercevons sur une route comme il y en a tant un charmant restaurant du nom de Messidor. Je n’en crois pas mes yeux quand je lis sur l’enseigne: Cuisine de femme. Mon goûteur et moi n’en revenons pas de cette drôle de coïncidence. Même s’il n’est pas l’heure du repas, nous nous arrêtons, espérant fraterniser avec la ou les propriétaires. 





Ils sont deux, lui est pâtissier-boulanger, mais c’est elle qui fait la cuisine. C’est une cliente qui lui a suggéré d’ajouter la mention Cuisine de femme, une originalité, car dans la plupart des restaurants de France, ce sont encore des hommes qui font la cuisine. Le plus amusant, c’est que la spécialité de la maison est le canard. Nous promettons à ce couple sympathique de revenir y manger, ce que nous ferons deux jours plus tard en nous délectant de l’assiette du gaveur. 


Nos hôtes ont accepté avec plaisir que j’insère leur photo. Si vous passez entre Venès et Réalmont, ne manquez pas de vous arrêter à leur chouette restaurant. 




Le Messidor est situé dans une superbe région champêtre, entre Venès et Réalmont. Comme par enchantement, le soleil a chassé les nuages gris quand nous reprenons la route. Aurons-nous autant de chance avec notre troisième lieu de séjour ? J’ai choisi ce logis parce qu’il est retiré des grands centres et que les photos le montrent entouré d’une luxuriante verdure. Mais nous le savons, les photos sont parfois trompeuses, la surprise sera-t-elle bonne ou mauvaise? C’est la location la moins coûteuse des toutes (330 euros la semaine) et la seul à ne pas offrir la connexion wi-fi. Par contre, on nous a dit que Le relays du Châsteau est un excellent restaurant qui offre une connexion internet. 



Tous les chemins mènent à Brousse-le-Château mais celui que nous empruntons est étroit et très sinueux, avec des virages à me faire dresser les cheveux sur la tête. Toutefois, au bout de trente minutes de routes tortueuses, quand nous apercevons le bourg de pierre avec ses tours et son église entourées d’un éventail de verts ahurissants, un flot d’émotions nous étreint. 





Nous suivons Sybile, la propriétaire et hôtesse du Relays, qui nous conduit jusqu’à la maison. Nous traversons un petit pont au-dessus de la rivière et gravissons un long escalier de pierre. Cette petite maison est immense quand on la compare à la chambre que nous avons quittée le matin. Elle possède une grande terrasse, un coin cuisine bien équipé et elle est très joliment meublée. 





Je pousse un long soupir de soulagement, les photos ne m’ont pas trompée, c’est un endroit hors du commun, une maison inoubliable.



 Et il nous reste encore six jours pour profiter de ses attraits !