Le monde entier repose sur nous.
Il dépend d'un grain de silence,
d'une poussière d’or -
de la ferveur de notre attente.
Un arbre éblouissant de vert.
Un visage inondé de lumière.
Cela suffit bien chaque jour.
C'est même beaucoup.
Voir ce qui est.
Être ce qu'on voit.
S'égarer dans les livres,
ou dans les bois.
Christian Bobin
écrivain et poète français
né en 1951
Éloge du rien