Je n’étais jamais sortie de la maison autrement qu’enfermée dans un transporteur pour me rendre chez le vétérinaire. Mais cette semaine, mes parents adoptifs m’ont invitée à faire mes premiers pas dehors. Sous leur étroite surveillance, bien entendu.
Mes impressions ? C’est grand, c’est vertigineux, il y a beaucoup à respirer ! L’air a quelque chose de vibrant, je me suis sentie un peu oppressée par tout ce qu’il y a à voir et à scruter. J’ai mis un certain temps à me décider à marcher dans l’herbe. Mais une fois fait, j’ai eu envie de me percher sur un petit rocher, là d’où je pouvais contempler la cour. J’ai aimé l’expérience.
Ce que je n’ai pas aimé, c’est l’oiseau qui s’est mis à crier dès qu’il m’a vue, un quiscale bronzé, m’a dit ma mère adoptive. Il s’était posé sur un coin du toit de la maison voisine et hurlait à qui voulait l’entendre que je n’étais pas la bienvenue, il m’a chassée. Je suis retournée sur la galerie et j’ai demandé à entrer.
Un oiseau qui chasse un chat, c’est le monde à l’envers ! Je n’ai pas dit mon dernier mot...
