Une émission de téléréalité veut vous
envoyer sur Mars !
Article publié dans Gentside, le 24 avril 2013
« Une société néerlandaise à but non lucratif,
du nom de Mars One, a lancé lundi 22 avril un appel un peu particulier. Dans le
cadre d'une télé-réalité, la société propose à 24 personnes un aller
simple pour mars. Le but : coloniser la planète rouge.
Lundi, lors d'une conférence de presse à New
York, la société à but non lucratif Mars One a lancé un appel à la
population pour que des personnes déposent leur candidature afin de participer
à un projet pour le moins hors du commun. La recette est simple, et osée :
Un aller simple pour Mars filmé sous la forme d'une télé-réalité.
Le côté "aller simple" est un aspect
qui réduit considérablement le coût de la mission, et rend le projet viable,
sur papier tout du moins. La première mission, constituée de quatre astronautes
volontaires, est estimée à la bagatelle de 6 milliards de dollars (4.6
milliards d'euros). Un chiffre qui n'a pas l'air de déranger les responsables
de la société néerlandaise.
Déjà plus de 10 000 volontaires
Au niveau de la candidature, les pré-requis ne
sont pas franchement contraignants : Il faut être âgé d'au moins 18 ans et
posséder un niveau d'anglais correct. Norbert Kraft, le responsable médical du
projet, précise néanmoins que certaines qualités sont attendues de la part des
participants : "Une bonne capacité d'adaptation, de la ténacité, de
la créativité et la compréhension des autres".
Si le projet arrive à terme, les quatre
premiers candidats devraient atterrir sur la planète rouge en 2023, après
un voyage spatial de 7 mois. Ensuite, tous les deux ans, quatre nouveau
volontaires rejoindront la colonie martienne. Filmé depuis leur arrivée sous la
forme d'une téléréalité, les 24 Colons seront scrutés par les téléspectateurs
qui pourront se délecter de leurs doutes et de leurs angoisses. Bas Lansdorp, à
la tête du projet, a déclaré qu'il avait déjà reçu "10 000 courriers
électroniques de personnes venant de plus de cent différents pays qui sont intéressées pour
cette mission".
Un projet osé
certes, mais est-il viable?
Problème de taille
malgré tout, si une mission permettant à quatre astronautes volontaires de
rejoindre Mars coûte 6 milliards de dollars (4.6 milliards d'euros), il faudra
donc prévoir 36 milliards de dollars (27.7 milliards d'euros) pour que les 24
candidats prévus rejoignent la planète rouge. Pour ce faire, Mars One table sur
une couverture médiatique mondiale et continue, depuis la sélection des candidats
jusqu'à leur arrivée sur Mars. "À la différence de la couverture télévisée
des Jeux olympiques, Mars One entend maintenir l'intérêt des médias mondiaux
durablement depuis la sélection des astronautes, leurs entraînements, le
lancement et l'arrivée sur Mars", explique la société, relayé par Le
Point. Outre ce problème financier, le projet de Bas Lansdorp, soutenu par le
prix Nobel de physique de 1999 Gerard't Hooft, a surtout provoqué
un scepticisme fort au niveau des conditions de vie. Jusqu'à aujourd'hui,
seules des missions robotiques ont été menées avec succès sur Mars par la Nasa.
Ainsi, le robot Curiosity parcourt la planète depuis mars 2012, pour un coût de
développement de 2.5 milliards de dollars (1.92 milliard d'euros). Or si le
projet devait se confirmer, les astronautes de la télé-réalité devront vivre
dans de petites habitations, chercher leur eau, cultiver leur nourriture et
produire leur oxygène sur place. Seulement, Mars est un immense désert à
l'atmosphère irrespirable pour un humain et dont la température moyenne
avoisine les -63° Celsius. Si jamais les aventuriers ne sont pas réfractaires à
toutes ses conditions, ils seront amenés à s'exposer à des radiations cosmiques
très dangereuses. Et pour les emmener sur place, il faudra concevoir une fusée
à capsule capable de les transporter. »
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Gentside
Euh...je vais passer mon tour et laisser la chance à quelqu'un d'autre.
RépondreSupprimerJ'aime mieux aller en Europe.
Ha! Ha! Ha!
RépondreSupprimerJe suis comme toi, j'irais un peu moins loin pour trouver mon bonheur.
Et même à 20 ans, ça ne m'aurait pas tentée...