mercredi 2 novembre 2022

Jour 252 - La Russie se retire de l’accord sur les céréales


Le départ de cargos chargés de céréales ukrainiennes, au centre d’un enjeu mondial de sécurité alimentaire, a été suspendu mardi soir après que Vladimir Poutine a exigé des garanties que ce couloir de navigation ne sera pas utilisé pour attaquer la flotte russe, en pleine guerre contre l’Ukraine. 

Ces exigences, exprimées lors d’entretiens mardi avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, font écho à des attaques de drones marins, non revendiquées à ce stade par l’Ukraine, qui ont frappé samedi des bâtiments de la flotte militaire russe dans la baie de Sébastopol, en Crimée, en touchant au moins un. 

La Russie a lancé en retour lundi une vague de frappes massives de missiles de croisière sur Kiev et sur les infrastructures civiles du pays et a annoncé dès samedi qu’elle se retirait de l’accord qui permettait l’exportation des millions de tonnes de céréales ukrainiennes via le Bosphore. 

À l’unisson des alliés occidentaux et des Nations unies, le président français, Emmanuel Macron, a dénoncé mardi « une décision unilatérale de la Russie qui nuit de nouveau à la sécurité alimentaire mondiale », à l’issue d’un entretien avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. 

Celui-ci a de son côté souligné la volonté de Kiev de continuer ses exportations dans le cadre de l’accord céréalier et a demandé à la France de l’aider à se protéger contre les attaques de missiles russes. 

Dans la journée, le président Erdogan, qui a usé de ses liens préservés tant avec Moscou qu’avec Kiev pour se placer en garant, avec l’ONU, de l’accord de juillet sur l’exportation des céréales ukrainiennes — notamment à destination du monde musulman et africain —, s’était dit « confiant » quant aux chances de parvenir à une solution, après un entretien avec Vladimir Poutine. 

Le Kremlin a toutefois refroidi ces espoirs en annonçant de son côté que l’accord ne pourrait reprendre effet que si Kiev présentait des « garanties réelles […] que le corridor humanitaire ne sera pas utilisé à des fins militaires ». 

En conséquence, le centre de coordination conjointe (JCC) basé en Turquie, et chargé de l’application de l’accord en mer Noire, a annoncé mardi soir la suspension de tous les mouvements de cargos mercredi. 

Selon « le secrétariat des Nations unies au centre de coordination conjointe, les délégations d’Ukraine, de Russie et de Turquie se sont accordées pour ne pas planifier de mouvement de cargos le 2 novembre au titre de l’Initiative pour les céréales en mer Noire », a indiqué le JCC dans un communiqué. 

La Russie avait mis en garde lundi contre le « danger » qu’encourraient les cargos poursuivant sans son accord la navigation dans le couloir menant des ports ukrainiens au Bosphore et vers la Méditerranée. 

 Le coordinateur de l’ONU Amir Abdullah avait réagi en soulignant sur Twitter qu’aucun cargo civil ne devait « devenir une cible militaire, ni être retenu en otage ». « L’alimentation doit passer », avait ajouté le responsable soudanais. 

Contre-offensive ukrainienne [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Dmitry Zaks et Emmanuel Peuchot - Agence France-Presse 
Le Devoir, 1er novembre 2022

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