Trois semaines après leur entretien à Téhéran, le chef de l'État turc retrouve son homologue russe à Sotchi sur la mer Noire, fort de son récent succès diplomatique qui a favorisé l'accord international sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes via le Bosphore.
À Téhéran, le mois dernier, il a été clairement mis en garde par le président russe contre toute nouvelle opération militaire en Syrie visant à repousser les combattants kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan et ses alliés.
Pour les analystes, ces tensions récurrentes font partie de la “coopération compétitive”, qui définit la relation entre les deux dirigeants depuis 20 ans.
“La guerre de la Russie contre l'Ukraine a restauré l'image que la Turquie veut donner d'elle-même, celle d'un acteur géopolitique clé, et redonné de la visibilité à Erdogan”, écrivait récemment Asli Aydintasbas, membre du Conseil européen des relations étrangères.
Pour elle, “la plupart des Turcs soutiennent la position de leur pays de quasi-neutralité entre l'Est et l’Ouest”.
La volonté de la Turquie, quoique membre de l’OTAN,, de rester neutre face à Moscou au sujet de l'Ukraine commence à porter ses fruits.
Agence France-Presse
Radio-Canada, 5 août 2022, 0 h,38
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