Des puces pour ne pas perdre la trace de pitou et
minou
Un article de Stéphanie Vallet publié dans La
Presse, le 18 mars 2013
« L'automne
dernier, le service de contrôle animal de la ville de Toronto a offert à un
tarif très préférentiel à ses résidants d'insérer une micropuce sous la peau de
leur chat ou de leur chien, afin de le localiser s'il devait se perdre ou
s'échapper.
Un procédé que les
maîtres de chiens et de chats ayant déjà traversé l'Atlantique connaissent
bien, car il est obligatoire pour pouvoir passer les douanes européennes. Il
s'agit d'une petite capsule de la taille d'un grain de riz, insérée sous la
peau entre les deux omoplates. Marquée d'un numéro de série, elle permet aux
animaux égarés d'être identifiés et dirigés vers leur foyer grâce à un simple coup
de scanner. La puce est activée par le champ électromagnétique d'un appareil
lecteur et émet alors son code composé de 15 chiffres, associé aux
renseignements sur les propriétaires de l'animal.
«La puce n'a pas
de batterie et n'est absolument pas dangereuse. Ça fonctionne sur le principe
de la résonance magnétique. Certaines entreprises vont vous facturer pour
maintenir à jour vos informations dans leur banque de données. Il faut bien se
renseigner au moment de la faire implanter. Assurez-vous aussi que vous pouvez
faire changer sans frais les informations de votre puce», précise la Dre Sarah
Annie Guénette, présidente, chef des opérations et directrice médicale des
cliniques vétérinaires Anima-Plus.
Il faut compter
entre 40 $ et 100 $ pour le micropucage, incluant les frais d'enregistrement
dans la base de donnée qu'on peut consulter 24 h sur 24 h.
Au Québec, les
SPCA utilisent déjà ce système pour tous les animaux qu'elles offrent en
adoption. Selon une étude menée sur 7700 animaux publiée par le Journal of The
American veterinary Medical Association, 52,2 % des chiens et 38,5 % des chats
ayant une micropuce sont retrouvés par leurs propriétaires, contrairement à
seulement 21,9 % des chiens et 1,8 % des chats non dotés de micropuces.
Tatouage,
médaille ou puce?
Le tatouage a
longtemps été un moyen d'identification répandu. Aujourd'hui, seuls certains
éleveurs le pratiquent encore. L'enregistrement du numéro de tatouage et des
coordonnées de l'animal s'effectue auprès de la Société Centrale Canine. Tout changement
d'adresse ou de propriétaire doit ensuite être signalé.
«Au Québec, c'est
encore une très grande minorité de propriétaires qui font insérer une micropuce
à leur animal. Quand les vétérinaires vaccinent les chiens et les chats contre
la rage, ils leur donnent une médaille avec les coordonnées de leur clinique
dans le cas où il est retrouvé. Ça fonctionne bien et c'est un bon complément,
mais contrairement à la micropuce, la médaille peut être perdue ou retirée.
Alors, on recommande de plus en plus de faire poser la puce, surtout au moment
de la stérilisation, pour profiter de l'anesthésie», dit la Dre Sarah Annie
Guénette.
Il est en effet
nécessaire d'utiliser une aiguille assez large (du même genre que les
intraveineuses pour les humains) pour insérer la puce. Un fabriquant travaille
actuellement à mettre sur le marcher une capsule dont la taille serait réduite
de moitié.
«C'est certain que
ça coûtera plus cher. Elles ressemblent à celles utilisées pour le marquage des
animaux sauvages», explique le vétérinaire.
S'il existait
plusieurs sortes de puces différentes il y a 10 ans pouvant être lues par
différents lecteurs, l'American Canine Association recommande aujourd'hui une
seule micropuce, la FDX-B (dont la lecture se fait à une fréquence de 134,2
kilohertz), qui est également préférée partout dans le monde.
«Nous avons vécu
d'heureux dénouements grâce aux micropuces. Les gens nous amènent des chats
perdus, on les scanne et s'ils sont micropucés, on trouve facilement leurs
propriétaires», précise Sarah Annie Guénette. »
Bonjour Messidor,
RépondreSupprimerMon chien n'a pas de micropuce mais si c'était à refaire je crois bien que je lui en ferai implanter une.
Comme il ne va jamais dehors seul c'est un moindre mal, mais si par hasard il fuguait et qu'on ne le retrouve pas, nous aurions beaucoup de peine.