vendredi 30 juin 2023

Jour 492 - Visite dans la région secouée par la rébellion de Wagner


(Voronej) Cratères de bombes, maisons endommagées, habitants sous le choc : la rébellion armée des mercenaires de Wagner a laissé des traces dans la campagne russe, à des centaines de kilomètres du front ukrainien. 

Samedi dernier, sur ordre de leur chef Evguéni Prigojine, des colonnes de véhicules groupe Wagner foncent depuis le sud-ouest de la Russie vers Moscou. Objectif : renverser le commandement militaire accusé de mensonges et d’incompétence en Ukraine. 

La mutinerie est l’une des pires menaces affrontées par Vladimir Poutine en plus de deux décennies de pouvoir. Mais, au bout de 24 heures de négociations, Evguéni Prigojine ordonne à ses hommes de faire demi-tour et part en exil en Biélorussie. 

Pendant cette action éclair, des affrontements aux circonstances encore floues éclatent entre Wagner et l’armée régulière dans la région de Voronej, à 450 kilomètres au sud de la capitale russe, une zone agricole réputée pour sa « terre noire » fertile. 

« Il y a eu le bruit d’un avion qui passe, mais on ne l’a pas vu. Il a fait des tours, puis il y a eu un sifflement et un grand fracas, puis un deuxième », raconte Lioubov, 65 ans, infirmière à l’hôpital de la ville d’Anna, à une heure et demie de route de Voronej. 

« Des gens disent que leurs vitres ont été soufflées. Nous avons une maison à l’écart (de la ville), du plâtre est tombé du 
plafond », dit cette dame à l’AFP, en attendant à l’arrêt de bus.

« On n’a pas besoin de la guerre ici, on n’a besoin de rien », ajoute-t-elle. « Mais je pense que tout ira bien, car nous avons Poutine dans ce pays, je le respecte, je l’adore, c’est un homme intelligent », conclut-elle en riant, son parapluie à la main. 

« Bombardements » 
À la sortie de la ville, plusieurs grands cratères de bombe sont visibles en contrebas d’une route dont la glissière de sécurité a été arrachée. Des arbres et un poteau électrique ont été soufflés par l’explosion. 

Evguéni Prigojine affirme que le groupe Wagner, très aguerri, a abattu plusieurs aéronefs de l’armée russe et que deux de ses hommes ont été tués et plusieurs blessés. M. Poutine a admis la mort de plusieurs pilotes, sans donner de chiffres. 

Dans le village d’Elizavetovka, dans une autre partie de la région de Voronej, 19 maisons ont été endommagées par des tirs.

« Il y a eu des coups de feu et des bombardements. Dieu merci, il était très tôt (samedi) et les gens dormaient », raconte un habitant, sous couvert d’anonymat. 

Une responsable de l’administration locale a ensuite exigé que l’AFP quitte le village, affirmant ne pas souhaiter montrer une image « négative » de la zone à des médias étrangers. 

Dans la capitale régionale, Voronej, un dépôt de carburant a pris feu près d’une grande artère de cette ville d’un million d’habitants pendant la rébellion, provoquant un immense incendie. Des réservoirs carbonisés y étaient toujours visibles mardi. 

« La faute de Poutine » [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Agence France-Presse 
La Presse, mis à jour le 29 juin 2023, à 23h24

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