mardi 6 décembre 2022

Jour 286 - La Russie jure de poursuivre son offensive malgré les nouvelles sanctions


La Russie a assuré lundi que le plafonnement du prix de son pétrole ne freinerait pas son offensive contre l’Ukraine, où ses frappes continuent de priver de nombreuses personnes d’électricité et de chauffage en plein hiver. 

La limitation du prix de vente du pétrole russe, une nouvelle sanction des pays occidentaux devant entrer en vigueur lundi, a pour objectif d’assécher une partie des revenus colossaux que Moscou tire de l’exportation de ses hydrocarbures et de diminuer ainsi sa capacité à financer son effort militaire. Mais des doutes existent quant aux effets à court terme de cette mesure qui plafonne à 60 $US le prix du baril russe, qui vaut environ 65 $US actuellement. Kiev juge cette limite insuffisante. 

« De telles mesures n’auront pas d’impact » sur l’intervention en Ukraine, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. L’économie russe « a toutes les capacités nécessaires » de financer son offensive. « En revanche, ces mesures auront sans aucun doute un impact sur la stabilité du marché mondial de l’énergie […] C’est un pas vers sa déstabilisation », a ajouté M. Peskov. 

L’activation d’un plafonnement coïncide avec l’entrée en vigueur lundi d’un embargo de l’Union européenne sur l’importation de pétrole russe acheminé par voie maritime. 

M. Peskov a prévenu que Moscou était en train de « préparer » des mesures de rétorsion, mais il n’a pas donné de précisions. Le Kremlin a déjà affirmé qu’il ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient le plafonnement. 

En attendant de constater l’effet éventuel de cette mesure, les Ukrainiens continuent de souffrir des coupures d’électricité en plein hiver, conséquence de récents bombardements russes ayant visé les infrastructures énergétiques. Lundi, la situation restait « difficile », selon l’opérateur national Ukrenergo, avec des « coupures qui persistent » en raison de « dégâts considérables ». 

Poêles à bois 
À Borodianka, une ville au nord-ouest de Kiev recouverte de neige et de verglas, de grandes tentes équipées de poêles à bois ont été installées pour permettre à la population de se réchauffer ou de cuisiner lorsque le courant vient à manquer. 

« L’électricité est coupée pendant quatre heures [de suite], parfois six heures », raconte un de ses habitants, Serguiï, avant de déchirer les pages d’un vieux livre pour confectionner un allume-feu. 

À côté, un homme barbu coupe du bois avec une hachette pendant qu’une femme roule de la pâte pour faire de petits pains farcis. Le feu ronronne, un samovar est posé sur le poêle pour réchauffer l’eau. 

« Le plan est simple : on a du bois et on s’assied ici », dit Serguiï. Mais il redoute des coupures encore plus longues qui seraient « très dures, surtout pour les enfants ». La perspective de nouvelles frappes russes sur le réseau énergétique fait craindre un hiver particulièrement rude pour la population et une nouvelle vague de réfugiés quittant l’Ukraine. Les bombardements continuent aussi de semer la mort. « 

Cette nuit, trois missiles ont touché un site industriel de Kryvyï Rig », dans le sud de l’Ukraine, a déclaré la présidence ukrainienne, précisant qu’une personne avait été tuée et trois, hospitalisées. 

« Leadership et courage » [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier,

Agence France-Presse à Moscou 
Le Devoir, 6 décembre 2022

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!