Dana le même temps, alors que les pays du G7 visaient la manne énergétique de la Russie en convenant de plafonner le prix de son pétrole, Moscou a fait trembler les Européens en annonçant que le gazoduc Nord Stream serait totalement arrêté jusqu’à la réparation d’une turbine, un motif jugé fallacieux par l’Allemagne, hautement dépendante du gaz russe, et le groupe Siemens.
« Dans les localités de Kherson et d’Energodar, des frappes précises de nos troupes ont détruit trois systèmes d’artillerie de l’ennemi, ainsi qu’un dépôt de munitions » tuant nombre de militaires russes, a affirmé l’armée ukrainienne dans son point d’information quotidien.
L’armée ukrainienne a par ailleurs affirmé que les forces russes avaient évacué « tout leur équipement militaire depuis le site de la centrale » avant l’arrivée jeudi de la mission de l’AIEA, dont plusieurs membres sont restées à la centrale et s’y trouvent toujours.
La centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, est tombée aux mains des troupes russes en mars, peu après le lancement par Moscou de son invasion de l’Ukraine, et son site a été visé par plusieurs bombardements faisant craindre une catastrophe nucléaire.
Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité de ces frappes.
Peur sur le gaz en Europe
Dans le dossier du gaz, le géant russe Gazprom a annoncé vendredi que le gazoduc Nord Stream, vital pour les livraisons en Europe, serait « complètement » à l’arrêt jusqu’à la réparation d’une turbine, alors qu’il devait initialement reprendre du service samedi après une opération de maintenance.
Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir découvert des « fuites d’huile » dans la turbine lors de cette opération de maintenance. « Jusqu’à la réparation, […] le transport du gaz via Nord Stream est complètement suspendu », a indiqué le groupe.
La Russie devait reprendre samedi ses livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream, après une nouvelle interruption de trois jours qui a mis à rude épreuve les nerfs des Européens, engagés dans une course contre la montre pour éviter une crise énergétique cet hiver.
Vendredi, Gazprom a assuré avoir découvert ces problèmes techniques lors d’un contrôle technique effectué avec des représentants du groupe allemand Siemens, qui a fabriqué la turbine.
Plus tôt dans la journée, le Kremlin avait déclaré que le fonctionnement du gazoduc Nord Stream était « menacé » par une pénurie de pièces de rechange en raison des sanctions visant Moscou pour son offensive en Ukraine.
Depuis le début de l’intervention militaire du Kremlin en Ukraine, fin février, Moscou a fortement réduit ses livraisons de gaz aux Européens, en réaction à des sanctions occidentales massives.
Les Européens, très dépendants du gaz russe, accusent le Kremlin de s’en servir comme d’un moyen de pression. Moscou s’en défend, évoquant des problèmes techniques suscités par les sanctions ou des retards de paiement.
La Russie affirme notamment que les sanctions empêchent la restitution d’une turbine Siemens qui avait été envoyée au Canada pour être réparée. L’Allemagne, où se trouve la turbine, assure au contraire que c’est Moscou qui bloque le retour de cet élément clé.
Dmytro Gorshkov - Agence France-Presse
Le Devoir, 2 septembre 2022
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