On entend
beaucoup parler en ce moment de la méditation en pleine conscience qui aurait des effets
bénéfiques sur le stress et les douleurs physiques. Voici quelques
exercices trouvés dans le site de Psychologies.com, à faire n’importe où et qui
pourraient servir d’amorce à une pratique quotidienne.
Exercez-vous à la pleine conscience
Trois spécialistes
proposent leur solution pour se remettre au diapason du présent et faire
baisser son niveau de stress.
Article signé Anne-Laure Gannac
S'ancrer dans
le réel
« Debout ou assis,
où que vous soyez, dans une file d’attente, dans le métro ou le bus, à votre
bureau, portez toute votre attention sur la plante de vos pieds : quelles zones
sont en contact avec le sol ? Que ressentez-vous ? Un appui fort ou léger ?
Sans juger, il s’agit uniquement de ressentir. Durant vingt ou trente secondes
d’abord, chaque jour, puis progressivement un peu plus longtemps, cet exercice
apaise rapidement, en facilitant un retour au ressenti et un ancrage dans le
sol, dans le réel, quand les pensées ont, au contraire, tendance à nous en éloigner.
»
Proposé par
Jean-Gérard Bloch, médecin rhumatologue.
Voir pour la
première fois
« Regardez tout ce
qui est autour de vous comme si vous veniez d’arriver sur terre. Sans nommer,
sans juger. Regardez les couleurs, les matières, les lignes, les courbes, les
reliefs, les reflets de lumière, comme vous le feriez dans une exposition d’art
contemporain, où toute chose est à sa place. Chaque fois qu’une pensée ou un
jugement s’impose, laissez-les partir et revenez à la perception visuelle en
vous entraînant à regarder jusqu’aux détails les plus anodins : poussière au
sol, fil tiré d’un vêtement, pointe de cheveu... Cet exercice coupe les
associations de pensées et ramène dans l’instant présent de façon immédiate. Il
permet aussi d’apprivoiser son esprit en constatant que celui-ci juge en
permanence ; or, cette tendance au jugement, à la catégorisation, donc à la
comparaison, à la préférence et à l’exclusion, est à l’origine de beaucoup de
nos maux. Regarder en pleine conscience permet de sortir de ce mode de pensée
pour développer un esprit d’ouverture. »
Proposé par Yasmine Liénard,
psychiatre
Dépasser une
émotion douloureuse avec « Rain »
R = reconnaissez
la présence de l’émotion forte. Prenez le temps de ressentir celle qui vous traverse
: quelles en sont les sensations corporelles ? Où se situent-elles ? Dans le
ventre, dans la gorge, dans la poitrine... ?
A = acceptez
l’émotion. Ne cherchez pas à la nier ou à lutter contre : laissez-la vous
envahir, soyez avec elle, nommez-la.
I = investiguez
l’émotion. Quelles sont les pensées qui surgissent avec elle ? Et quels autres
sentiments ? Les reconnaissez-vous ? Vous sont-ils habituels ? L’objectif est
d’entrer plus profondément dans l’émotion, d’apporter toute son attention
consciente à l’expérience physique et mentale qu’elle propose, mais sans effort
d’analyse, par le seul ressenti et le constat.
N =
non-identification à l’émotion. Les étapes précédentes permettent de prendre
conscience de ses habitudes émotionnelles et de la façon dont on s’enferme dans
ses émotions difficiles, à coups de pensées répétées systématiquement. Pour
poursuivre dans cette prise de distance et cette “désidentification” à son
émotion, élargissez peu à peu votre attention en la portant, non plus aux
seules zones où elle se manifeste, mais au corps dans son entier, puis, peu à
peu, à votre environnement, aux sons, au paysage, dans une attention claire et
consciente. Cet exercice donne non seulement les moyens de sortir de la
tourmente émotionnelle, mais aussi de trouver d’autres façons de l’exprimer,
par exemple en disant son désaccord ou sa déception plutôt qu’en les ruminant.
»
Proposé par Hélène Filipe, psychologue clinicienne, co-auteure de Méditation
: la pleine conscience pour les nuls (First Éditions, 2013).
Bon sujet ce matin Messidor, en effet, au lieu de «chialer» et s'impatienter, la médiation en salle d'attente nous fait prendre conscience que plus on chiale plus le temps semble long.
RépondreSupprimerIl y a tellement de gens impatient dans ces lieux où l'on doit attendre son tour que souvent ils nous transmettre ce sentiment. Au service de la charcuterie la semaine dernière, il y avait une dame derrière moi qui piétinait et critiquait la lenteur des commis. J'étais la troisième en ligne et elle commençait drôlement à me taper sur les nerfs! Je me suis donc mis à penser à mon menu du week-end et hop là, elle ne m'a plus atteinte.
Bonjour Puce,
RépondreSupprimerTu as raison de te protéger dans ce genre de situations, maîtriser ses propres pensées au lieu de se faire envahir
par celles des autres...!