«J’ai beaucoup étudié les philosophes et les chats,
la sagesse des chats est infiniment supérieure.»
Hippolyte Taine
Le chat
Le bonheur dans l'instant
Article non
signé publié dans Psychologies.com
(pour plus de détails, suivre le lien à la fin de l'article)
Autrefois divinisé puis
diabolisé, le chat est devenu l’animal de compagnie de notre époque – situation
plus prosaïque mais infiniment plus confortable, qui influe, de plus, sur notre
bien-être. Peut-on être plus que le chat ? Plus troublant aussi ? On ne
fréquente pas pêle-mêle gouttières et salons, Mahomet et les sorcières, la cour
de Louis XV et les loges de concierge sans susciter bien des questions.
Le chat s’en moque : dressant sa
queue en point d’interrogation, à la manière de Félix, matou philosophe des
dessins animés, il excite notre curiosité, éveille notre imagination, stimule
notre créativité et nous oblige à nous interroger sur nous-même. Ce maître à
penser à fourrure améliore notre santé physique et morale, responsabilise les
enfants et leur ouvre les portes de la communication non verbale, agissant
également comme un ciment familial intergénérations : un as de la communication
! Proche et mystérieux, fantaisiste et tendre, le chat dispense sa joie de
vivre à quiconque apprend à le connaître et, par là même, à l’aimer.
Prendre soin de son corps
Près de seize heures par jour
passées à dormir, rêver, faire sa toilette ; surtout, une science innée des
étirements et des assouplissements, la pratique des courses folles et des bonds
de cabris : le chat n’a pas besoin – comme nous – de hanter les salles de sport
pour exhiber un corps parfait, mais il nous incite à le faire !
Outre le fait de donner mauvaise
conscience à celles et ceux qui négligent leur physique, le chat agit par sa
présence comme un baume : le caresser fait baisser notre pression artérielle
systolique, ses facéties nous font rire, notre stress diminue, nos insomnies
aussi. Ce n’est pas pour rien que les Egyptiens avaient fait de lui le gardien
du sommeil.
Savourer chaque minute
S’il engrange certains souvenirs,
le chat ignore le futur et vit intensément l’instant présent. Cet hédoniste
nous montre le bonheur ineffable d’une sieste dans un rayon de soleil, d’une
pâtée offerte par une main amie, de quelques pas dans un jardin, d’un câlin les
yeux dans les yeux. Le chat n’a pas besoin des mots des philosophes pour nous
faire saisir avec éloquence que chaque minute doit être vécue et savourée comme
si elle pouvait être la dernière.
Choisir la liberté
Opposer la fidélité du chien à
l’indépendance et à l’« égoïsme » du chat relève du lieu commun. Le premier est
un animal de meute qui accepte de recevoir des ordres et d’être le dernier
maillon de la chaîne familiale ; le second ignore la hiérarchie et nous
considère comme des partenaires. Le chat, animal égalitaire et forte
personnalité, nous inculque deux principes, en nous obligeant à nous interroger
sur les notions de propriété et d’individualité : il prône le partage fraternel
et le respect de l’autre dans ses différences. Sa fidélité – réelle – vous sera
acquise si vous avez compris la leçon !
Être toujours zen
Le regard du chien rassure ; celui
du chat pousse à l’introspection. Que déchiffrer dans ses « prunelles mystiques
» chantées par Baudelaire ? Les Celtes y voyaient la porte de l’autre monde :
l’éclat vert qui jaillit dans les ténèbres nous rappelle que cette couleur fut
souvent liée à celle du divin. C’est un vieux sage ronronnant que nous
abritons. Observez-le : le chat ne s’énerve que si on le pousse à bout alors
qu’il se livre à une activité importante – sommeil, rêverie, chasse ou
toilette. Sinon, il demeure la vivante image de la méditation et de la maîtrise
de soi. « L’idée du calme est dans un chat assis », notait Jules Renard. Etre
zen en toutes circonstances, voilà ce dont il témoigne.
Jouer pour oublier de vieillir
Le chaton apprend dès les premières
semaines de sa vie les subtilités chorégraphiques de ce que nous appelons jeu,
mais qui est pour lui technique de la prédation. Agé, aveugle, diminué, le chat
ne se plaint jamais des maux qui l’accablent et continue à épier, feinter,
esquisser une pirouette ou un coup de patte. Une manière de nous faire
comprendre que l’essentiel pour vieillir en beauté est de ne jamais cesser de
participer, d’apprendre, de séduire, d’échafauder des projets.
Beau modèle à suivre...
RépondreSupprimerTiens, je vais demander à Chatine de m'apprendre...
Cette si tendre Chatine....
Bonjour Jo Blo,
RépondreSupprimerC'est un privilège d'avoir un tel modèle dans la maison,
à nous d'en découvrir toutes les subtilités...!
Chanceuses, je n'ai qu'un chien mon homme n'est pas très chat.
RépondreSupprimerJ'aimerais bien avoir une de ces bouboules de poils chez moi, mais je me reprends quand je vais chez une de mes filles.
Quelle sagesse ils ont.
Re-allô Puce,
RépondreSupprimerC'est vrai, nous sommes chanceuses.
Mais un chien a d'autres qualités aussi et Monsieur Victor
en est sûrement bien pourvu...