Patrick Lagacé apporte une conclusion à ses chroniques sur l'amour, enrichie de liens éclairants.
Chronique de Patrick Lagacé publiée dans La Presse du 14 février.
Réflexions sur la Saint-Valentin
Des réflexions glanées en trois recoins du web et dans ma
messagerie (gracieuseté de deux personnes qui ont été citées dans ma série sur l’amour, qui prenait fin aujourd’hui dans La
Presse) ; réflexions originales, chacune à sa façon et pour des raisons
différentes. En voici cinq, sans compter le lien qui coiffe ce billet, une
conférence TED de l’anthropologue Helen Fisher, citée quelques fois dans ma
série sur l’amour (transcription française dispo dans un onglet, si vous suivez ce lien).
1) Des auteurs donnent des conseils pour l’écriture de
lettres d’amour, sur le site de Radio-Canada.
Claudia Larochelle, en plus de suggérer d’éviter les
pages web de citations célèbres, l’équivalent épistolaire du gâteau McCain
selon moi, rappelle les vertus de la légèreté :
Soyez drôle, même si c’est maladroit, névrosé, imbécile
un tantinet. Le tata un brin timide se préfère au prétentieux qui savoure déjà
sa victoire en fumant sa clope l’air ténébreux. Et dites-vous qu’une lettre
d’amour de Woody Allen doit être de loin plus agréable à lire qu’une lettre de
George Clooney. C’est Diane Keaton qui l’a dit quelque part!
Edouard H. Bond a justement un message pour les gens trop
intenses :
La chose à éviter, selon moi, serait d’écrire votre
lettre d’amour avec votre propre sang. Je sais, l’idée peut sembler romantique
à première vue, ça vient littéralement du cœur et ça signifie un dévouement
sans borne doublé d’une intense passion. Mais croyez-en mon expérience, c’est
juste creepy.
2) Kim Lizotte signe un billet touchant et lumineux —
billet qui s’est répandu sur les médias sociaux hier comme une éclosion de
grippe dans un CPE — à un hypothétique et éventuel fils. Kim lui dit, à ce «
petit bonhomme imaginaire », comment choisir, prendre soin et aimer une hypothétique
et éventuelle blonde. Ça s’appelle La blonde de mon fils. Morceau
choisi :
Trouve-toi une amie. Une fille avec qui « t’as le goût
d’aller jouer dehors après souper ». Parce que l’amour, c’est ça. Enfant, on a
tous un meilleur ami, avec qui on a toujours le goût d’aller au parc. On a beau
avoir d’autres amis plus cools et plus fins, mais à la fin de la journée, on a
toujours une personne préférée avec qui on a le goût d’aller se balancer (…)
Choisis une fille avec qui tu as envie de bâtir des projets. Pas nécessairement
le combo « maison-chien-bébés-cabanon ». Trouve celle qui va te donner le goût
de rêver à plus grand.
3) Julien Roy, sur le blogue In the 10’s, a quatre conseils pour les filles, en ce
14 février, quatre conseils brutaux de lucidité emballés dans un tout petit
billet. Désolé de gâcher ta chute, Julien :
À toi, la contestataire : T’es pas obligée de faire la
frustrée qui déteste la fête de l’Amour et qui dit à qui veut bien l’entendre
(et aux autres) que «ça a été inventé par Hallmark pour vendre des fucking
cartes». C’est pas grave si tu n’es pas la valentine du gars que tu trouves
vraiment canon au gym. C’est pas grave si tes amies casées te font chier avec
leurs nouvelles boucles d’oreilles. Fais comme tout le monde: lis Fifty Shades
of Grey pis attends ton tour. Personne n’aime les casseuses de party.
Et n’oublie pas, ça va aller, l’amour n’a pas de calendrier.
L’amour n’a pas de calendrier ? T’es sûr, Julien ? Fabien
Nadeau n’en est pas si sûr, lui… Fabien, 70 ans, de Saint-Liboire, était dans
une de mes chroniques sur l’amour — Survivre à l’amour-passion — parce qu’il m’a
envoyé son « Calendrier de l’amour », où il cartographie son parcours
de gars qui aime. Dans ce calendrier, il cède la parole aux multiples Fabien
qui se sont frottés à l’amour : l’enfant, l’ado, l’adulte, le grand-père,
l’ami… Extrait :
Je conclurais que l’amour nous prend de l’intérieur par
les hormones. Quand, à 16 ans, je dansais un slow avec ma blonde et que je
l’embrassais et la serrais dans mes bras en disant des « Je t’aime » éperdu,
j’aurais dû dire : « Je m’aime, je m’aime… »
J’ai lu quelque part que l’amour commence lorsque la lune
de miel est terminée.
Anne-Sophie Laframboise s’est retrouvée dans Les amours jetables parce que le court texte qu’elle a pondu pour répondre à mon
appel à tous m’a interpellé, il symbolisait quelque chose à propos de notre
époque… Extrait :
Ça pleut, l’amour, depuis Walt Disney. Aujourd’hui,
l’amour ça se Google, ça se twitte, ça se Facebook, ça se visite. Il y a les
livres, les modes d’emploi, les statistiques, les psys, le porno, le Kama
Sutra, le mommy porn, l’échangisme, les infidélités, ça se bouscule de partout
pour nous parler d’amour avec un grand « A », petit « a » ou un « a » comme tu
voudras.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.
Le message sera publié après modération.
Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!