samedi 16 février 2013

Pour en finir avec la Saint-Valentin


Patrick Lagacé apporte une conclusion à ses chroniques sur l'amour, enrichie de liens éclairants. 

Chronique de Patrick Lagacé  publiée dans La Presse du 14 février.

Réflexions sur la Saint-Valentin

Des réflexions glanées en trois recoins du web et dans ma messagerie (gracieuseté de deux personnes qui ont été citées dans ma série sur l’amour, qui prenait fin aujourd’hui dans La Presse) ; réflexions originales, chacune à sa façon et pour des raisons différentes. En voici cinq, sans compter le lien qui coiffe ce billet, une conférence TED de l’anthropologue Helen Fisher, citée quelques fois dans ma série sur l’amour (transcription française dispo dans un onglet, si vous suivez ce lien).
1) Des auteurs donnent des conseils pour l’écriture de lettres d’amour, sur le site de Radio-Canada.
Claudia Larochelle, en plus de suggérer d’éviter les pages web de citations célèbres, l’équivalent épistolaire du gâteau McCain selon moi, rappelle les vertus de la légèreté :
Soyez drôle, même si c’est maladroit, névrosé, imbécile un tantinet. Le tata un brin timide se préfère au prétentieux qui savoure déjà sa victoire en fumant sa clope l’air ténébreux. Et dites-vous qu’une lettre d’amour de Woody Allen doit être de loin plus agréable à lire qu’une lettre de George Clooney. C’est Diane Keaton qui l’a dit quelque part!
Edouard H. Bond a justement un message pour les gens trop intenses :
La chose à éviter, selon moi, serait d’écrire votre lettre d’amour avec votre propre sang. Je sais, l’idée peut sembler romantique à première vue, ça vient littéralement du cœur et ça signifie un dévouement sans borne doublé d’une intense passion. Mais croyez-en mon expérience, c’est juste creepy.
2) Kim Lizotte signe un billet touchant et lumineux — billet qui s’est répandu sur les médias sociaux hier comme une éclosion de grippe dans un CPE — à un hypothétique et éventuel fils. Kim lui dit, à ce « petit bonhomme imaginaire », comment choisir, prendre soin et aimer une hypothétique et éventuelle blonde. Ça s’appelle La blonde de mon fils. Morceau choisi :
Trouve-toi une amie. Une fille avec qui « t’as le goût d’aller jouer dehors après souper ». Parce que l’amour, c’est ça. Enfant, on a tous un meilleur ami, avec qui on a toujours le goût d’aller au parc. On a beau avoir d’autres amis plus cools et plus fins, mais à la fin de la journée, on a toujours une personne préférée avec qui on a le goût d’aller se balancer (…) Choisis une fille avec qui tu as envie de bâtir des projets. Pas nécessairement le combo « maison-chien-bébés-cabanon ». Trouve celle qui va te donner le goût de rêver à plus grand.
3) Julien Roy, sur le blogue In the 10’s, a quatre conseils pour les filles, en ce 14 février, quatre conseils brutaux de lucidité emballés dans un tout petit billet. Désolé de gâcher ta chute, Julien :
À toi, la contestataire : T’es pas obligée de faire la frustrée qui déteste la fête de l’Amour et qui dit à qui veut bien l’entendre (et aux autres) que «ça a été inventé par Hallmark pour vendre des fucking cartes». C’est pas grave si tu n’es pas la valentine du gars que tu trouves vraiment canon au gym. C’est pas grave si tes amies casées te font chier avec leurs nouvelles boucles d’oreilles. Fais comme tout le monde: lis Fifty Shades of Grey pis attends ton tour. Personne n’aime les casseuses de party.
Et n’oublie pas, ça va aller, l’amour n’a pas de calendrier.
L’amour n’a pas de calendrier ? T’es sûr, Julien ? Fabien Nadeau n’en est pas si sûr, lui… Fabien, 70 ans, de Saint-Liboire, était dans une de mes chroniques sur l’amour — Survivre à l’amour-passion — parce qu’il m’a envoyé son « Calendrier de l’amour », où il cartographie son parcours de gars qui aime. Dans ce calendrier, il cède la parole aux multiples Fabien qui se sont frottés à l’amour : l’enfant, l’ado, l’adulte, le grand-père, l’ami… Extrait :
Je conclurais que l’amour nous prend de l’intérieur par les hormones. Quand, à 16 ans, je dansais un slow avec ma blonde et que je l’embrassais et la serrais dans mes bras en disant des « Je t’aime » éperdu, j’aurais dû dire : « Je m’aime, je m’aime… »
J’ai lu quelque part que l’amour commence lorsque la lune de miel est terminée.
Anne-Sophie Laframboise s’est retrouvée dans Les amours jetables parce que le court texte qu’elle a pondu pour répondre à mon appel à tous m’a interpellé, il symbolisait quelque chose à propos de notre époque… Extrait :
Ça pleut, l’amour, depuis Walt Disney. Aujourd’hui, l’amour ça se Google, ça se twitte, ça se Facebook, ça se visite. Il y a les livres, les modes d’emploi, les statistiques, les psys, le porno, le Kama Sutra, le mommy porn, l’échangisme, les infidélités, ça se bouscule de partout pour nous parler d’amour avec un grand « A », petit « a » ou un « a » comme tu voudras.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.

Le message sera publié après modération.

Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!