mercredi 19 avril 2023

Jour 420 - Zelensky sur le front ukrainien, Poutine en zone occupée



Le président ukrainien s’est rendu mardi à Avdiïvka, un des points les plus chauds du front, peu après que Vladimir Poutine eut effectué une rare visite dans les territoires ukrainiens occupés, au moment où Kiev dit préparer une grande offensive. 

En matière d’image, les deux déplacements ne peuvent être plus différents. 

Volodymyr Zelensky a rencontré des soldats ukrainiens et leur a remis des décorations. Une vidéo le montre aussi dans une zone partiellement détruite de la ville d’Avdiïvka, dans la région de Donetsk, en proie depuis des mois à un intense pilonnage de l’armée russe qui tente, en vain, de l’encercler. 

« J’ai l’honneur d’être ici aujourd’hui, de vous remercier pour votre service, pour la défense de notre terre », a-t-il déclaré aux militaires. M. Zelensky a également visité un hôpital militaire dans la même région.

Vladimir Poutine, dont les sorties publiques sont rares et ultrasécurisées, est quant à lui allé, dans le plus grand secret, dans des régions occupées du sud et de l’est de l’Ukraine. 

Le Kremlin n’a fait état d’aucune rencontre avec des soldats ou des civils, mais plutôt de réunions dans des QG militaires avec de hauts responsables de l’armée.

« C’est important pour moi d’entendre votre opinion sur la situation, de vous écouter », a déclaré M. Poutine, selon une vidéo diffusée par le Kremlin. 

Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne, a qualifié ce déplacement de « “tournée spéciale” de l’auteur de meurtres de masse dans les territoires occupés ». 

Selon le Kremlin, ce voyage de « routine » a eu lieu lundi dans la région de Kherson (sud) et dans celle de Louhansk (est), dont Moscou revendique l’annexion. 

Ce n’est que la deuxième fois que le président russe se rend dans la zone de conflit depuis le début de l’invasion qu’il a ordonnée en février 2022. La première fois, en mars, il est allé de nuit dans Marioupol, une ville conquise l’année dernière au terme d’un siège sanglant et destructeur. 

Offensive attendue 
Pour des raisons de sécurité, semble-t-il, il n’était pas accompagné du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et du chef des opérations militaires et de l’état-major des forces armées, le général Valéri Guerassimov. 

Le président russe s’est en revanche entretenu avec le commandant des forces aéroportées russes, le général Mikhaïl Teplinski, et d’autres hauts responsables militaires pour évoquer la situation dans les régions de Kherson et de Zaporijjia. 

Cette zone est régulièrement évoquée par les analystes en tant que possible théâtre de l’offensive attendue pour le printemps des forces ukrainiennes.

Ces territoires sont stratégiques, car ils forment une continuité territoriale entre la Russie et la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. La rupture de ce pont terrestre serait un revers majeur pour Moscou.

L’armée russe a déjà essuyé des défaites de taille, en étant contrainte de renoncer à prendre Kiev et le nord de l’Ukraine au printemps 2022, puis en étant repoussée à l’automne de la région de Kharkiv (nord-est) et de Kherson, chef-lieu de la région éponyme du sud. 

Les Russes ont voulu reprendre l’initiative cet hiver en relançant leur assaut dans l’est, mais, jusqu’ici, leurs avancées ont été limitées et leurs pertes, importantes. 

Que des ruines à Bakhmout [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier,

Anna Malpas et Jonathan Brown 
Agence France-Presse 
Le Devoir, le 18 avril 2023

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