jeudi 26 janvier 2023

Jour 337 - Les Canadiens soutiennent toujours l’envoi d’armes à l’Ukraine

Les Québécois aussi !

Près d’un an après le début de l’invasion russe en Ukraine, la population canadienne semble toujours fortement mobilisée pour venir en aide aux Ukrainiens, y compris en appuyant massivement l’envoi d’argent et d’armement militaire, et ce, dans une proportion bien plus élevée que dans d’autres pays du monde, dont les États-Unis. C’est ce qu’indique un sondage international mené dans les derniers jours par la firme Ipsos auprès de 19 000 personnes dans 28 pays et dont les données viennent tout juste d’être dévoilées. 

Malgré le climat économique inflationniste, une majorité des Canadiens (60 %) estime même que payer plus cher son carburant et son gaz vaut toujours la peine « pour défendre la souveraineté d’un autre pays », et 65 % affirment également que ce soutien à l’Ukraine doit être maintenu « jusqu’à ce que toutes les forces russes se [soient] retirées du territoire revendiqué » par Kiev, indique ce coup de sonde. 

Alors que l’Allemagne vient, après des mois de tergiversation, d’autoriser le transfert de chars lourds Leopard 2 en Ukraine, au Canada, 60 % des personnes sondées entre le 25 novembre et le 9 décembre dernier appuyaient la fourniture « d’armes et/ou de systèmes de défense aérienne à l’armée ukrainienne » par Ottawa. Ce sont deux points de pourcentage de plus qu’en mars/avril 2022. En moyenne, dans les 28 pays soumis à la question, à peine 37 % des répondants soutiennent cette assistance militaire directe. Aux États-Unis, ils sont 54 % à appuyer l’envoi d’armes, en baisse de quatre points depuis le printemps dernier. 

 « La diminution est très modeste dans ce pays et elle reflète surtout l’opinion d’une minorité au sein de la frange plus conservatrice qui est loin de représenter l’ensemble du mouvement politique républicain, commente en entrevue au Devoir le politicologue Lubomyr Luciuk, spécialiste de l’Ukraine au Collège militaire royal du Canada. Les Américains apprécient la bravoure, le patriotisme, le vrai courage, ce dont les Ukrainiens font la démonstration à outrance, chaque jour, depuis le début du conflit », nourrissant ainsi un appui en leur faveur aux États-Unis et qui ne devrait pas faiblir, selon lui. 

Mercredi, le président américain Joe Biden a cristallisé ce sentiment en confirmant que son pays allait envoyer en Ukraine 31 chars lourds M1 Abrams, et ce, après des mois d’hésitation teintés par des affirmations récurrentes voulant que ces chars soient trop compliqués à utiliser pour l’armée ukrainienne. Le démocrate a précisé que ce partage de chars, « les plus performants du monde », n’était pas « une menace offensive contre la Russie » et visait à « aider l’Ukraine à défendre et à protéger » son territoire. « 

Si les troupes russes retournaient en Russie, cette guerre se terminerait aujourd’hui. C’est ce que nous voulons tous : la fin de cette guerre », a-t-il dit lors d’une conférence de presse diffusée en ligne par la Maison-Blanche. 

 36 % 
C’est le pourcentage de Canadiens qui sont d’accords avec l’idée d’envoyer des troupes directement sur le champ de bataille en Ukraine. 

L’Espagne, la Finlande, les Pays-Bas, la Pologne, mais également la Norvège ont indiqué être prêts à transférer eux aussi des chars Leopard 2 sur le territoire ukrainien, et ce, alors que tout indique que les forces russes planifient une nouvelle offensive sur le front est et pourrait reprendre la capitale, Kiev pour cible, à l’approche du printemps et du premier anniversaire de cette guerre que le Kremlin souhaitait expéditive, mais qui s’est surtout transformée en guerre d’attrition. 

L’ambassadeur russe en Allemagne, Sergei Nechayev, a accusé mercredi Berlin d’amener le conflit en Ukraine à « un nouveau niveau d’affrontement » en autorisant l’envoi de Leopard 2 sur le champ de bataille. Le Kremlin a pour sa part minimisé l’impact de cette décision en qualifiant le transfert des chars occidentaux, allemands et américains vers Kiev de « plan raté », a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. 

Ces chars lourds vont surtout être « déterminants pour notre future victoire », a résumé pour sa part sur le réseau Telegram, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak. « L’essentiel, c’est que ce soit le début. Nous avons besoin de centaines de chars », a-t-il ajouté. 

Pas d’annonce canadienne [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Fabien Deglise, avec Marie Vastel 
Le Devoir, le 26 janvier 2023

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