lundi 7 octobre 2013

On parle de nous en France...




Les cimetières québécois recherchent de nouveaux morts

Article signé Nicolas Guégan
publié dans le site français du magazine Le Point, le 7 octobre 2013


«Face au boom de la crémation, les cimetières catholiques québécois connaissent la crise. Une situation jugée critique par les spécialistes du secteur. Appel aux dons, pages de publicité dans la presse locale, offres promotionnelles... Les cimetières catholiques québécois ne savent plus comment faire pour attirer de nouvelles ouailles. En deux ans, le taux d'inhumations a chuté de 4 %, voire de 30 % dans les plus petits cimetières. Résultat, faute de moyens, les cimetières québécois sont de moins en moins bien entretenus. D'autres sont tout bonnement abandonnés. Une situation qui commence à inquiéter sérieusement nos cousins de la Belle Province.

Face à cette crise inédite, le cimetière de Saint-Eustache, à moins d'une demi-heure de Montréal, a opté pour des encarts publicitaires. "Mais c'est difficile d'expliquer dans une pub les avantages de venir chez nous", précise le responsable du lieu à La Presse, un journal québécois.
Du jamais-vu pour ce cimetière qui n'avait presque plus une concession de libre voilà quelques années. Ce désintérêt pour la mise en bière s'explique en partie par la baisse de la pratique religieuse. "L'Église catholique ne s'est pas adaptée à la nouvelle réalité. Elle rebute un peu la clientèle", estime Alain Leclerc, directeur général de la Fédération des coopératives funéraires.

Au Québec, 50 % des morts sont incinérés
L'autre cause, et non des moindres, est le boom de la crémation. Plus de 50 % des morts sont incinérés au Québec. Un regain d'intérêt qui trouve son explication par le faible coût de la crémation et le flou juridique qui l'entoure. "Les gens font tout et n'importe quoi avec les cendres. Ils les emportent chez eux, les laissent à la maison funéraire, les jettent dans les rivières", témoigne, effarée, la vice-présidente de l'Association des cimetières catholiques du Québec. Puisqu'aucune loi n'encadre la dispersion des cendres, une majorité de Québécois jugent "trop cher de payer 200 dollars pour faire creuser un trou", lâche un spécialiste du secteur à La Presse. Ce qui fait dire aux adeptes de l'inhumation : "Les cimetières vivent avec les défunts. S'il n'y a pas de défunts, c'est sûr que ça décline." Le message est clair : les cimetières québécois recherchent des morts pour survivre.»

4 commentaires:

  1. Et bien je ne serai pas de leur clientèle...

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  2. Bonjour Puce,

    Il y aurait beaucoup à dire et à dénoncer sur l'industrie très lucrative qui entoure la mort,
    laquelle a enrichi nos voisins du sud pendant un bon bout de temps. On sait que nos compatriotes
    ont repris les choses à leur profit, toujours sur le dos des plus pauvres.
    Chose certaine, ce n'est pas moi qui déplorerai le déclin des cimetières... mes cendres iront au jardin
    aux quatre vents ou dans le fleuve !

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  3. incroyable! effectivement ils ont abusé trop longtemps de l'argent des pauvre! marina

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  4. Bonjour Marina,
    Contente de te retrouver ici.
    Au plaisir!

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