L'univers comme vous ne l'avez jamais vu!
« Dans Le Petit
Prince, Antoine de
Saint-Exupéry nous apprend que «l'essentiel est invisible pour les yeux». Une
maxime d'une portée telle qu'elle peut à elle seule résumer notre quête pour
comprendre l'univers qui nous entoure.
Pendant près de
3,8 milliards d'années, la vie sur Terre s'est développée autour du Soleil, une
étoile de taille moyenne rayonnant dans tout le spectre électromagnétique, mais
pas de manière égale: son maximum d'émission se situe dans le vert.
Pour cette raison,
nos yeux, véritables caméras destinées à concentrer la lumière et à la
convertir en signaux électriques interprétables par le cerveau, ont évolué de
manière à détecter principalement ces longueurs d'onde, où l'énergie est en
abondance. Pour l'Homme, le domaine du visible se situe entre 400 et 800
nanomètres, et nous percevons la couleur verte mieux que toutes les autres.
Mais alors, vous me dites, pourquoi le Soleil nous apparaît-il jaune, et pas
vert ?
Tout d'abord,
petite correction: depuis l'espace, le Soleil apparaît complètement blanc ! Car
même si plus d'énergie est émise dans le vert, les photons* de toutes les
couleurs nous parviennent tous en même temps ! Mais sur Terre, c'est une autre
histoire. En cognant sur les molécules d'air de l'atmosphère, les photons
sont
absorbés puis réémis dans toutes les directions et ce de manière sélective: les
photons de courte longueur d'onde (plus bleus) sont d'avantage déviés que les
photons de grande longueur d'onde (plus rouges). Ce phénomène, couplé au fait
que notre cerveau réalise la synthèse de toutes les couleurs qu'il voit, donne
non seulement au ciel sa couleur bleue, mais aussi au Soleil sa teinte jaune!
D'autres espèces
se sont bien sûr adaptées à vivre dans des environnements qui les ont poussés à
exploiter d'autres domaines de longueurs d'ondes ou même d'autres propriétés de
la lumière. L'exemple le plus impressionnant en est certainement la squille, ce petit crustacé multicolore d'une vingtaine
de centimètres que l'on peut trouver dans l'océan Pacifique et Indien.
Chef d’œuvre de la nature, celle-ci possède un champ de vision qui s'étend à
l'ultraviolet et à l'infrarouge, des yeux dont chacun est capable de voir en 3
dimensions indépendamment de l'autre, et qui peut s'orienter, à la manière des
abeilles, en détectant la direction des oscillations des ondes lumineuses !
Mais grâce aux
télescopes, l'Humanité est bien la première espèce à pouvoir étaler son champ
de perception à tout le spectre électromagnétique. Nos radiotélescopes scrutent
les confins de l'univers, à la recherche des astres les plus étonnants: des
pulsars, ces étoiles en fin de vie en rotation extrêmement rapides, aux noyaux
actifs de galaxies, les objets les plus lumineux de l'univers. Grâce à eux,
nous savons à présent que nous baignons tous dans la lumière rémanente du Big
Bang, et nous étudions en détail les gigantesques nuages d'hydrogène qui
donnent naissance aux étoiles.
L'astronomie
infrarouge nous permet (entre autres) de sonder l'intérieur même des
nébuleuses, complètement opaques dans le visible à cause de l'absorption de la
lumière par les poussières interstellaires, révélant ainsi les étapes clés de
la formation des étoiles.
Quant aux
rayonnements les plus énergétiques, comme les rayons X ou Gamma, ils sont pour
la plupart absorbés par les molécules de l'atmosphère et n'atteignent pas le
sol. Alors, pour scruter les événements les plus violents de l'univers, nous devons envoyer
nos instruments dans l'espace.
Ces prothèses
mécaniques nous permettent d'assister en direct à la mort des étoiles massives,
qui prend forme dans une explosion cataclysmique, plus brillante qu'une galaxie
toute entière. Nous découvrons de gigantesques jets de particules dans l'axe de
rotation des pulsars, où la matière est éjectée à plus de la moitié de la
vitesse de la lumière. Nous analysons en détail les éruptions solaires,
responsables des aurores boréales et australes, et dont chaque panache gazeux
projeté par notre astre pourrait à lui seul contenir plusieurs fois la Terre.
Mais alors, quel
univers verrions-nous si nous pouvions balayer l'intégralité du spectre
électromagnétique?
C'est la question
que je vous propose d'explorer, à travers une série de GIF animés réalisés par
votre serviteur (et pouvant être utilisés sans modération, vous avez ma
permission ;p), à partir des images de l'excellent site Cool Cosmos.
Keep looking up! »
*des petits
paquets d'énergie qui constituent la lumière au niveau fondamental
Lien vers l’article
publié sur le site de Agence Science-Presse
Cet article est très intéressant à lire. Par contre, tu m'as fait peur en écrivant que le soleil était «vert»...je pensais qu'il était malade (hi!hi!hi!)
RépondreSupprimerEn fait, je suppose qu'on pourrait dire ça aujourd'hui, car il semble avoir
RépondreSupprimereu envie de rester au lit.
J'espère toutefois que sa « guérison » se fera rapidement.
bien pour moi il peut être le couleur qu'il veux bien,
RépondreSupprimerje ne vois pas bien les couleurs
alor il est blanc
Blanc, c'est comme tu le verrais si tu faisais un voyage
RépondreSupprimerdans l'espace. C'est correct aussi. En réalité, tu es probablement
plus proche que nous de la couleur du soleil.
Bonne fin de soirée, Rejj, merci d'être passé!