« Adios la malbouffe! Le président péruvien Ollanta Humala a
promulgué jeudi une loi controversée visant à limiter la consommation de cette
"malbouffe" par les enfants et encourageant une alimentation saine.
La loi, qui prévoit notamment l'interdiction de faire de la
publicité pour certains aliments ou sodas dans les établissements scolaires
afin de réduire l'obésité des enfants a été critiquée par l'industrie
agroalimentaire, en même temps qu'il recevait le soutien d'organisations
internationales du secteur de la santé et d'organismes de consommateurs.
Appel au secteur industriel
"Nous lançons un appel au secteur industriel pour qu'il ne
prenne pas cela comme une volonté de le priver d'un marché", a déclaré le
président Humala. "Nous ne pouvons imaginer que nos enfants représentent
un marché visant à générer des ventes ou maximiser des bénéfices", a-t-il
ajouté.
Pour sa part, l'Institut Péruvien de l'Economie, un organisme
privé, a jugé "intrusifs et autoritaires certains aspects de la loi".
Le doyen du Collège de Médecine du Pérou, Juan Villena, s'est quant
à lui déclaré très favorable à la nouvelle réglementation, "estimant que
l'alimentation des enfants stimulée par la publicité est un domaine qu'il est
nécessaire de réguler pour éviter les maladies, tout comme la publicité pour la
cigarette".
Promotion de l'activité physique
La loi vise également à promouvoir l'activité physique et
l'installation de cantines et de points de vente de produits naturels dans les
établissements scolaires. Elle restreint notamment la publicité pour certains
aliments (les "snacks", comme les chips et les barres chocolatées) et
des boissons sans alcool dans les établissements scolaires, dans le but de
lutter contre les maladies liées au surpoids.
Selon des chiffres officiels, 52% des femmes péruviennes et 24% des
enfants de cinq à neuf ans sont obèses ou en surpoids. Le pays, qui affiche la
plus forte croissance économique de la région, compte 30 millions d'habitants.
L'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) estime que
"cela démontre qu'au Pérou, la publicité pour des produits contenant des
graisses trans et un haut niveau de sucre omet d'informer sur leurs effets
préjudiciables pour la santé, favorise l'obésité et sape l'autorité des
parents".
"Un pas nécessaire"
"Cette loi constitue un pas nécessaire, fondamental et
complémentaire des initiatives que le Pérou met en place pour la santé et le
bien-être des Péruviens", a notamment déclaré le représentant local de
l'OPS, Fernando Leanes.
Selon les promoteurs du texte, la distribution de
"malbouffe" sans informer de ses effets néfastes sur la santé des
enfants interfère avec le droit à la vie et à l'accès à l'information.
La Fédération mondiale des organisations de consommateurs a
souligné de son côté que le Pérou se trouvait à l'avant-garde régionale en
termes de protection de la santé des enfants.»
http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/05/17/perou-malbouffe-loi_n_3292288.html?utm_hp_ref=quebec-art-de-vivre
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RépondreSupprimerIl y a des pays plus à l'affut de la bonne bouffe que d'autres.
RépondreSupprimerQuand les E.U. vont-ils se réveiller et arrêter d'importer leurs restos chez nous?
Et quand notre gouvernement va aussi proposer une loi?
À suivre
Bonjour Puce,
RépondreSupprimerHum! Ça m'étonnerait que les Étatsuniens cessent d'engraisser la planète,
il y a bien trop d'intérêts en jeu...
Mais que des pays réagissent, ça, oui, c'est possible.
Et chez nous aussi!