« Dimanche, le soleil s’est levé sur un Paris resplendissant et les rues se sont remplies de gens offensivement joyeux. Ma famille et moi avons mangé au bistrot du coin de la rue. En terrasse, bien exposés, les Parisiens disaient merde au terrorisme. Et riaient, ostensiblement. À 15 h 30, lorsque les parcs — seuls lieux municipaux encore ouverts — ont fermé, personne ne voulait rentrer chez soi. Sur les hauteurs de la colline de Belleville, les gens faisaient bronzette debout dans le soleil couchant sur la placette surplombant la ville. Les circonstances se sont rappelé à nous lorsque nous avons croisé un jeune homme en larmes. Nous nous sommes presque écartés de son passage pour éviter ce malheur que nous tâchions si volontairement d’ignorer. »
Extrait du texte On aurait pu y être Le témoignage très personnel d’une journaliste indépendante installée à Paris
Publié dans Le Devoir, le 16 novembre 2015
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J'irai lire le texte en entier. Quelle belle façon de se prouver que
RépondreSupprimerl'on est vivant et que l'on dit NON à la violence.
Bonjour Puce,
SupprimerJ’ai moi aussi été frappée par cette réaction des Parisiens, par leur apparente insouciance,
par leur calme, leur dignité, leur retenue. Pas de colère, pas de haine, une sorte de résignation
devant la barbarie. Une émouvante unanimité dans la dissimulation de la peur.