Cet article m'a fait sourire ce matin et m’amène à poser une question aux personnes qui le liront, avez-vous envie
de rencontrer vos amis virtuels ?
Il rencontre ses abonnés Twitter en
personne, un à un
Article signé Fabien Deglise publié dans Le
Devoir le 12 septembre
2013
« Il faut aimer
naviguer à contre-courant pour faire ce genre de choses: le scénariste et
magicien écossais Declan Dineen a décidé d'aller au-delà des frontières et des
distances induites par le numérique en partant à la rencontre, en personne et
un à un, des abonnés à son compte Twitter. Un exercice de style, baptisé
simplement #MeetandTweet (rencontrer et tweeter, quoi), qui vise à attirer les
regards, un peu, mais également à démontrer que les rapports sociaux
dématérialisés ne sont peut-être pas une fatalité.
C'est la BBC — le
Radio-Canada des Britanniques — qui vient de relater cette drôle
d'aventure qui a débuté par un simple message, pas très sérieux, posé un
dimanche après-midi par le jeune homme de 32 ans sur son blogue. C'était en janvier dernier: «Je
veux rencontrer tous les êtres humains qui me suivent sur Twitter. J'ai
travaillé sur une liste depuis plusieurs semaines. J'en ai rencontré cinq.
C'était incroyable!»
Huit mois plus
tard, Declan Dineen est arrivé au bout de son projet avec la rencontre de 150
personnes — photos à l'appui — qui l'ont forcé à faire un petit tour de la
Grande-Bretagne: 17 villes en 14 jours pour matérialiser son désir de renouer
avec la tangibilité des rapports humains et surtout pour serrer la pince à ses
abonnés ne vivant pas à Glasgow, sa ville de résidence, où à Édimbourg, la
voisine, pas très loin, à l'autre bout de l'autoroute M8.
Petite tricherie
dans le concept, il a également partagé un instant «physique» avec une
quarantaine de ses «suiveux» en passant par Skype, et ce, parce quque ces
derniers vivaient vraiment trop loin pour permettre un rapprochement à un coût
raisonnable.
Très amusant:
certaines personnes rencontrées lui ont avoué ne pas trop savoir pourquoi elle
le suivait sur Twitter. Le bruit numérique induit par son projet a également
fait gonfler le nombre de ses abonnés sur ce réseau de micro-clavardage. Il en a plus de 400 au moment d'écrire ces
lignes. Il a toutefois contraint ses ambitions et ses rencontres à 150, pas une
de plus, en justifiant la chose par le «nombre de Dunbar». Le nombre de quoi?
De Dunbar, du nom de l'anthropologue anglais Robin Dunbar dont les travaux ont
révélé que les êtres humains ne peuvent entretenir de relations stables avec un
maximum de 148 personnes en raison des limites inhérentes à la taille de leur
néocortex.
Dans l'ensemble,
le trentenaire bien de son temps dresse un bilan plus que positif de cette
expérience, en livrant au passage quelques conseils à ceux et celles qui
voudraient lui emboiter le pas: rencontrer les gens dans des lieux publics, jamais
chez eux, et pouvoir simuler une sonnerie de téléphone au cas où la rencontre
soit ennuyante, en font partie.
En ayant osé
défier l'échange par codes binaires interposés, il avoue également avoir fait
des rencontres formidables. «Il y a dans le lot des personnes que je ne
reverrai plus jamais, c'est une évidence, mais il y a en aussi avec qui je vais
bien sûr rester en contact», pas seulement par l'entremise de son fil Twitter.»
J'aimerais bien rencontrer certains amis virtuels mais comme je suis sélective, je ne crois pas que je serai prête à tous les connaître.
RépondreSupprimerBonjour Puce,
RépondreSupprimerMerci de ta réponse.
Je suis plutôt de ton avis, pas forcément parce que je suis sélective,
mais pour conserver un peu du mystère qui construit les relations virtuelles.
Reste que je comprends l'initiative de cet internaute curieux et que je la trouve
amusante. Il a agrandi son champ de relations.