Bon. Je sais. Encore une chronique empruntée à une journaliste. Mais elle est tellement bien envoyée celle-là, je n'aurais su mieux l'écrire.
Chronique de Francine
Pelletier publiée dans Le Devoir,
le 6 mars 2013
Les bons gars
« C’est bientôt la fête de «
la » femme, comme disent ceux qui n’y voit que du feu (ou des filles en
sous-vêtements), alors parlons de l’homme, pour ne pas faire de jaloux. Parlons
de cette manie masculine de toujours se croire à la hauteur des plus
périlleuses entreprises. Ce qui, encore aujourd’hui, manque cruellement aux
femelles de l’espèce ; mais ne nous égarons pas. Parlons plutôt des deux Marc.
L’Éminent Marc Ouellet d’abord, celui qui, malgré ses protestations, ne
mordrait sûrement pas l’index céleste, advenant sa désignation comme prochain
pape ; et celui qui se croit capable de redorer le blason du Parti libéral du
Canada, Marc « j’ai l’étoffe d’un chef » Garneau.
J’essaie d’en rire, vous
comprendrez, pour ne pas en pleurer. Des hommes qui ne sont pas vraiment à leur
place, qui laissent à désirer intellectuellement, sinon moralement, il y en a
plein nos conseils d’administration, non ? Pourquoi s’en faire pour un ou deux
de plus ? Il y a un vieux principe, celui d’un dénommé Peter, qui dit : « Tout
employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence. » Admettez qu’on a ici
deux bons exemples. Difficile quand même de ne pas ressentir une petite gêne (à
leur place) à constater le décalage entre les hommes ici présents et la tâche
qui pourrait les attendre.
Justin Trudeau n’est guère
mieux, protestez-vous. Il y a ici un autre exemple de torse bombé, c’est vrai,
sans grandes idées derrière. À quelques semaines de l’élection du nouveau chef,
il est évident que le candidat-vedette ne sait pas vraiment comment «
réinventer » le natural governing party of Canada. Mais il sait comment attirer
des jeunes et renflouer les coffres du parti, par contre. Il s’agit quand bien même
d’un exploit.
C’est d’ailleurs ce qui
contribue à ridiculiser davantage Marc Garneau. Il dit vouloir miser sur la
jeunesse, mais ne semble pas bien percevoir ce que son rival est en train de
réaliser par ses talents de G.O. (gentil organisateur) et les médias sociaux.
Surtout, l’ancien astronaute ne voit pas l’absurde de s’attaquer à la «
coquille vide » de son adversaire alors que lui-même n’offre que des idées
convenues (miser sur l’économie, le savoir informatique, ignorer les chicanes
constitutionnelles… on dirait François Legault, en moins fringant). Ce n’est
pas parce qu’on a vu Sault-Sainte-Marie de l’espace qu’on est nécessairement en
mesure de saisir la nature du pays, ou celle du parti politique qui prétend le
représenter.
Le cardinal venu du froid,
maintenant. Remarquez qu’il s’agit d’un autre « bon gars ». Marc Garneau aime
passer l’aspirateur et Marc Ouellet, lui, parle à sa mère souvent au téléphone.
Autrement, notre Benoît XVI redux n’a pas montré beaucoup de compassion pour
les femmes. On connaît sa position sur l’avortement : à proscrire même en cas
de viol. On est au courant aussi de son leadership contesté à la tête de
l’Église québécoise. Et on vient d’apprendre qu’il a tendance, comme son mentor
le pape, à vouloir dissimuler les cas de sévices sexuels commis par des
prêtres. Sa bonhomie cache, en fait, un aspect beaucoup plus conservateur,
celui-là même qui l’a mené jusqu’à la Curie romaine, l’endroit que le
théologien Hans Küng, ancien compagnon de route de l’actuel Saint-Père, qualifie
d’obstacle majeur à une réforme en profondeur de l’Église catholique.
« Sous sa forme actuelle,
écrit Küng, la Curie procède comme au Moyen Âge, refusant toute compréhension
oecuménique des autres Églises chrétiennes et toute attitude constructive envers
le monde moderne. »
Autrement dit, si l’Église
catholique était une multinationale, plusieurs de ses dirigeants seraient
devant les tribunaux pour abus de confiance et agressions sexuelles, et la
compagnie serait en faillite. Le septennat de Benoît XVI a vu une des plus
grandes saignées de fidèles dans l’histoire de l’Église. Il n’y a qu’au sein de
l’Église qu’on ignore le pathétisme d’une institution qui condamne vertement ce
qu’elle a érigé en dogme pour elle-même : l’homosexualité. Tous ces hommes en
robe accompagnés de jeunes séminaristes, l’actuel pape qui prendra sa retraite
en compagnie de son secrétaire particulier, le dénommé Gorgeous Georg
(Gänswein), on dit qu’il ressemble à George Clooney, pour ne rien dire du rejet
catégorique des femmes au sein de l’Église.
La bonne nouvelle ? La
démission « révolutionnaire » de Benoît XVI, du jamais vu en 600 ans, pourrait
forcer l’Église à se comporter davantage comme une entreprise, c’est-à-dire
avec obligations et comptes à rendre. On pourrait dorénavant montrer la porte à
un pape qui ne ferait pas l’affaire, croient certains analystes. Serait-ce le
début de la fin d’un régime qui a assez duré ?…
En attendant, prions que le
cardinal Ouellet ne soit pas élu pape. Le monde mérite mieux qu’un autre
soi-disant bon gars à la tête d’une Église qui a un criant besoin de réformes,
et de femmes. »
hihihi Rachel
RépondreSupprimeravoir su vous auriez pas eu votre déjeuner. bien non
je trouve toujours drôle quand une femme écrie sur le sujet des hommes,
je ne comprend pas pour quoi elle veule être si égale a l'homme, sais a dire descendre si bas, être prêtre, ou première ministre,et avoir l'aire ridicule.
pour ma par la femme ne sera pas égale temps et aussi longtemps quelle n'auras juste un porte feuille dans sa poche de pantalon comme nous (l'homme)
mais je dois admètre quelle a raison au sujet de sais trois hommes,des coquille vide, mais bon la politique,les religions, les deux veule notre argent, un demande pas il prend, l'autre lui, bien ont dois aller a la messe comme moi hihihi
bonne journée Rachel
rejj
a oui je dois toujours rentrer ses foutu letres et chiffres bizzar
Bonjour Rejj,
RépondreSupprimerAh, une réaction de gars!
Super, avec de l'humour en plus!
Je te félicite,
il t'en a fallu de la patience.
Je vais demander aux autres ce qu'ils font pour ne pas
avoir à se réinscrire chaque fois qu'ils laissent un commentaire.
Selon moi, c'est parce que tu ne viens pas assez souvent...
:-)
Bonne journée, mon ami!
Un gros merci.
Bonjour Messidor, coucou Rejj (contente de te lire ce matin).
RépondreSupprimerComme dirait ma fille «Eh! vlan! dans les dents!»
Très bon article qui me rejoint beaucoup. Les 2 marc des coquilles vides. Aucun respect pour ces hommes qui veulent la gloire mais qui donnent si peu.
Politique et religion, deux sujets chauds dont j'aime mieux ne pas parler au risque de m'emporter,
Bonne journée
Bonjour Puce,
RépondreSupprimerD'accord, on n'en parle pas.
Mais en lisant ce que les autres en pense,
on a aussi des raisons de s'emporter.
Et ce n'est pas forcément une mauvaise chose
de s'emporter et de s'indigner.