samedi 15 février 2020

Le point de vue du cardinal



Qui ne progresse pas 
chaque jour, 
 recule chaque jour.

Confucius 
philosophe chinois 
551-479

vendredi 14 février 2020

Bonne Saint-Lamantin ! (bis)



Plus que les autres fêtes, je hais la Saint-Valentin. En tant que chat éclairé, moi, Messidor, je la considère comme une fête stupide qui encourage la moutonnerie. D’ailleurs, que savons-nous de son origine ? Par exemple, vous êtes-vous déjà demandé qui était saint Valentin ? Si l’on en croit les historiens, c’était un moine qui vécut au IIIe siècle de notre ère. Était-il seulement amoureux ? Probablement pas, l’histoire ne le dit pas, quoique j’aie lu qu’il fut martyrisé pour cause de foi chrétienne. Quand on sait que c’est le pape de l’époque qui en fit le patron des amoureux, on peut entretenir un scepticisme certain. Encore aujourd’hui, l’Église n’a pas fini de se mêler des amours humaines sur le thème de la conjugalité, le pape actuel recevait hier, jour du 14 février 2014, 20 000 fiancés (voir le lien ci-dessous). Belle façon d’encourager la fécondité ! Ce n’est pas la raison de mon aversion.

Ce n’est pas non plus parce que mes parents m’ont fait stériliser à un très jeune âge, car j’ai tout de même quelques amis de cœur. Certes je ne sais pas ce qu’est la libido, une pulsion qui semble aller de soi quand on est amoureux. Mais j’ai des attirances dont je ne rougis pas, même si elles me portent à aimer davantage les mâles que les femelles. 

Ce qui ne m’empêche pas, vous l’aurez compris si vous avez lu mon billet la semaine dernière, d’avoir un faible pour les souris que je tiens en haute estime, du reste je n’en dédaignerais aucune dans mon assiette qui ne goûte pas le savon. J’aime aussi mes parents adoptifs parce qu’ils me nourrissent et me cajolent, me procurant des sensations de bien-être que j’apprécie au plus haut point. Revenons plutôt à nos moutons, ceux qui s’obligent à offrir des présents à leur douce à la Saint-Valentin. 

Est-ce qu’ils ne pourraient pas trouver des objets moins éphémères que des fleurs qui se fanent et des chocolats qui se mangent ? Comme symbole de fidélité, ils auraient pu trouver mieux. Je ne sais trop, je n’y ai pas vraiment réfléchi, mais un CD ou un livre seraient certainement des cadeaux plus durables, plus significatifs, et les libraires leur en seraient reconnaissants. Mieux, une lettre bien écrite serait davantage appréciée qu’un parfum griffé, et les écrivains publics y trouveraient aussi leur compte. 

Un autre phénomène qui me hérisse est la tradition selon laquelle c’est le mâle qui offre un présent à sa compagne. Mais pourquoi, diantre, est-ce si peu partagé ? Pourquoi les mâles ne recueilleraient-ils pas leur pleine dose d’attentions et de gâteries ? Ne vous méprenez pas, ce n’est pas parce que personne dans la maison n’a pensé à m’offrir un cadeau que je suis aussi réfractaire à la Saint-Valentin. (Bon, un peu quand même, mais ne le répétez pas. ) 

Cependant, j’ai une proposition à faire à quiconque partage mon avis. Est-ce qu’on ne pourrait pas retirer le titre de saint patron à ce pauvre moine même pas amoureux qui mourut martyrisé afin de le remplacer par un être à la symbolique plus proche des amoureux ? J’ai une solution de rechange qui me semble vraiment intéressante et qui ne devrait pas inquiéter les durs d’oreille un peu plus âgés. Le lamantin est un mammifère doux et paisible qui a besoin d’eau pour vivre. Ses nageoires pectorales lui servent à se mouvoir dans les fonds marins, à manipuler de la nourriture et à caresser ses congénères. Vous avez bien lu, cet animal sympathique se sert de ses nageoires pour distribuer des câlins et des caresses à ses proches. 

N’est-il pas plus attendrissant qu’un moine même pas amoureux ? Je propose donc (je me demande si je ne devrais pas adresser ma demande au pape actuel bien qu'il me semble aujourd’hui en 2020, moins accommodant) de remplacer la Saint-Valentin par la Saint-Lamantin. 

jeudi 13 février 2020

mercredi 12 février 2020

Après la nuit



Si longue que soit 
une nuit d'hiver, 
le soleil la suit. 

proverbe touareg

mardi 11 février 2020

Le point de vue de la mésange



Je tends l'oreille et j'écoute l'hiver. 
Moi, je ne bouge pas, 
pourtant la neige est là, 
elle tombe sur moi 
et vient de boutonner 
sa cape sur mon dos
et de nouer son écharpe à mon cou. 

Marie-Sabine Roger 
écrivaine française 
 née en 1957

lundi 10 février 2020

Le conseil de Cybèle



Choisissez un travail 
que vous aimez 
et vous n'aurez pas à travailler 
un seul jour de votre vie. 

Confucius 
philosophe chinois 
551-479