samedi 28 décembre 2013

Le clin d'oeil du chat (10)



Il y a des cadeaux qui sont plus réussis que d’autres, ce sont ceux qui font plusieurs heureux en même temps. La mangeoire pour oiseaux est de ceux-là. Dès le lendemain de son installation, les mésanges sont apparues, vives et curieuses. Une sittelle a suivi, puis un geai bleu et jusqu’à monsieur cardinal dans sa livrée rouge qui est venu inspecter les lieux. Je ne peux que remercier l’homme de la maison d’avoir eu cette brillante idée qui fait le bonheur de tant d’êtres vivants. 








vendredi 27 décembre 2013

Grandes Québécoises de 2013




Un plein panier de médailles d’or
Chronique de Lise Payette publiée dans Le Devoir le 27 décembre 2013

2013, vue de ma fenêtre, n’a pas été une année inoubliable. Mais elle achève. Il nous reste à nous taper le Bye Bye et à prendre une grande respiration en souhaitant que l’année 2014 nous apporte autre chose que des mauvaises nouvelles et du désenchantement. Je nous le souhaite vraiment du fond du coeur. À ceux qui sont pour, à ceux qui sont contre, à ceux qui s’en foutent, à ceux qui en rêvent. Pas de discrimination. Il y en a pour tout le monde de bonne volonté.

J’ai un plein panier de médailles d’or à remettre. Je les remets à des femmes parce que j’estime qu’elles ont donné un peu d’élévation à une année qui en manquait beaucoup.

Je donne la première à Mylène Paquette, cette merveilleuse audacieuse folle qui a traversé l’Atlantique à la rame. Non seulement a-t-elle réussi ce défi que beaucoup jugeaient de la pure folie, mais elle a aussi fait disparaître à tout jamais l’expression : une fille ne serait pas capable… Chapeau Mylène. Quelle belle aventure !

La deuxième ira à Pauline Marois, une femme qui impressionne par sa capacité de travail, sa disponibilité, sa préoccupation profonde pour le peuple qu’elle représente. Pour ma part, je l’avoue, quand je la vois sur le perron de l’Élysée à Paris, je sais qu’elle ne me fera jamais honte et qu’elle transporte le Québec dans son coeur partout où elle va. Certains regrettent qu’elle ne soit pas parfaite. Réjouissons-nous plutôt, car « parfaite et sans aucun défaut », elle serait sans doute détestable. Ça me rassure de savoir qu’elle est une femme comme les autres. Une femme que rien n’arrête.

La troisième médaille ira à Colette Roy-Laroche, qui est devenue en quelques minutes la femme qu’on voudrait comme amie, comme mère ou grand-mère, celle qui ne hausse jamais la voix et qui a une réserve inépuisable de bon sens. Elle a porté sa ville, ses citoyens, à bout de bras, faisant trembler même le premier ministre Harper sous son regard patient et sa détermination calme de reconstruire Lac-Mégantic. Une mairesse du tonnerre.

Je donnerai la quatrième médaille à Véronique Hivon, la ministre chargée du dossier de fin de vie dans la dignité, pour sa longue patience et sa capacité d’écoute de toutes les opinions qui auront été émises devant elle, pour sa sensibilité et son désir de ne bousculer personne. Un exemple en politique.

La cinquième sera remise à France Charbonneau, de la commission portant son nom, parce qu’il fallait quelqu’un comme elle à qui rien ne fait peur, que rien ne surprend de la nature humaine et qui a des yeux qui ont déjà tout vu et ne s’étonnent plus de rien. Une femme qui tiendra jusqu’au bout. Heureusement pour nous.

La sixième ira à Régine Laurent, présidente de la FIQ, parce que sans jamais se prendre pour une autre, elle guide un syndicat extrêmement important et que ses membres, si vous avez fréquenté un hôpital récemment, tiennent le système de santé du Québec à bout de bras. Quand elle parle de l’état actuel du service hospitalier, il vaudrait mieux l’écouter.

Je remets ma septième médaille à Martine Desjardins, l’ex-présidente de la FEUQ, l’une des trois leaders de la révolte des carrés rouges. Je prophétise en disant que cette jeune femme va jouer un grand rôle dans l’avenir du Québec. Elle a certainement tout ce qu’il faut pour être digne d’une place de choix.

Je destine la huitième à Marie-Nicole Lemieux, cette Québécoise qui est en train de conquérir le monde un peu dans notre dos. On se l’arrache partout parce que sa voix est l’une des plus belles au monde, et ici, on ne la connaît presque pas. Posez la question autour de vous. Vous verrez bien de quoi je parle.

La neuvième sera remise à Marie-Maude Denis de l’émission Enquête de Radio-Canada. Cette femme a de très mauvaises fréquentations, car elle tend son micro sans trembler aux plus grands corrompus de notre société. Avec Alain Gravel, elle a talonné tous les fameux clients de la commission Charbonneau. Sa devise pourrait être : « Les corrompus seront confondus. »

La dixième sera partagée en deux. Elles ont déjà été tellement adulées par le grand public qu’une médaille pour deux devrait leur convenir. Je l’offre donc à Julie Snyder et à Janette Bertrand, deux nouvelles féministes descendues dans la rue le 26 octobre dernier pour la première fois de leurs jeunes vies.

Bonne année 2014 à ceux et celles qui me lisent. Je vous trouve bien patients et je vous aime tous… même ceux et celles qui ne me le rendent pas.


jeudi 26 décembre 2013

Le sourire du jeudi





« Saint Martin a donné la moitié de son manteau à un pauvre :
comme ça ils ont eu froid tous les deux. »

Jacques Prévert

mercredi 25 décembre 2013

Le clin d'oeil du chat (9)




« Mes parents adoptifs ont mis beaucoup d’efforts cette année afin de multiplier les cadeaux de Noël, j’en ai compté dix-sept. Comme d’habitude, ils n’ont pas pensé à m’en offrir un seul. Ma mère était vraiment contente en déballant la jolie mangeoire que mon père lui a offerte. Ni l’un ni l’autre n’ont pensé que c’était pour moi le plus chouette des présents. Contrairement à ce qu'on dit généralement, ce n'est pas toujours l'intention qui compte...

Je vous souhaite d'aussi agréables surprises, Joyeux Noël à tous !»






« Chaque jour apporte ses cadeaux.
Il ne nous reste qu’à les déballer. »


Ann-Ruth Schabacker









mardi 24 décembre 2013

Le plus beau cadeau à offrir



En cette veille de Noël, combien serons-nous à dire « Je t’aime » ?
Je vous souhaite d’avoir ce courage,
cette innocence, cette dose d’inconscience et de joie !

Dire « Je t’aime»



Chronique de Alain Héril publié le 4 décembre 2013 dans Psychologies.com


« Aimer c’est prendre soin de la solitude de l’autre sans chercher à la combler. » Christian Bobin


Dire « je t’aime » est un engagement émotionnel. Beaucoup le disent à tort et à travers tout en étant déconnectés de leurs émotions profondes. Mais d’autres, se rendant compte de l’investissement que représentent ces mots, n’arrivent pas (ou plus) à les prononcer. Bien sûr de vieilles blessures du passé peuvent ressurgir et empêcher l’aveu, surtout lorsque l’on n’a pas eu l’habitude d’entendre ses parents les prononcer ! Et il faut bien se rendre compte également que nous arrivons au monde avec le besoin d’être aimé. Et que l’amour, dans le sens du don et du mouvement vers l’autre, vient plus tard. Il correspond à une maturité relationnelle qui s’acquiert avec le temps.

Mais à qui dit-on « je t’aime » ? A l’autre ? À soi-même ? À la relation ? Dans tous les cas il faut à la fois du courage, de l’innocence, une certaine dose d’inconscience et beaucoup de joie en soi pour dire à l’autre qu’on l’aime.
Lorsque toutes ces composantes font défaut on restreint sa parole, on reste dans la peur d’un engagement affectif, on se replie sur soi.

Mais l’amour est une possibilité de sortir de sa solitude, de la partager avec l’autre sans qu’elle soit totalement comblée (comme le dit si bien Christian Bobin). Et qu’on le veuille ou non, on ne peut pas aimer et le dire sans accepter d’être vulnérables !

lundi 23 décembre 2013

La citation du lundi




« Devenir adulte c'est reconnaître,
sans trop souffrir, que le Père Noël n'existe pas. »

Hubert Reeves

dimanche 22 décembre 2013