samedi 13 août 2022

Jour 171- Nouvelle frappe russe sur Kramatorsk



(Kyiv) Au moins trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées vendredi dans des bombardements russes sur les villes ukrainiennes de Kramatorsk, dans l’Est, et de Zaporijjia, dans le Sud, ont annoncé les autorités locales.

« Une nouvelle attaque sur Kramatorsk — selon de premières informations, nous avons deux civils morts et 13 blessés avec certitude », a dit sur Facebook Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région de Donetsk. 

« Les bombardements ont endommagé au moins 20 bâtiments et un incendie s’est déclaré », a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois la population locale à évacuer. Un responsable local à Zaporijjia, Anatoli Kourtev, a de son côté rapporté sur Telegram la mort d’une femme vendredi dans des frappes russes ayant également fait deux blessés qui ont été hospitalisés. 

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kyiv et de Kharkiv fin mars, l’essentiel des combats se déroule dans le Donbass, un bassin industriel de l’Est ukrainien, et dans le Sud, où Kyiv mène une contre-offensive. Dans son message du soir, le ministère ukrainien de la Défense a reconnu des « succès partiels » des forces russes dans la direction de Bakhmout, sur la route vers Kramatorsk, où les troupes de Moscou tentent désormais de « prendre pied ». 

Un responsable ukrainien de la région de Kherson (sud), occupée par les Russes, Serguiï Khlan, a de son côté assuré sur Facebook que le dernier pont servant de transport d’armements aux forces russes dans la zone avait été « détruit ». Kyiv a visé à plusieurs reprises ces dernières semaines les axes logistiques russes dans ce territoire. 

Agence France-Presse
 La Presse, 12 août 2022

vendredi 12 août 2022

Jour 170 - Zelensky exige le retrait des Russes de la centrale nucléaire



Juste avant l'ouverture d'une réunion d'urgence à New York du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter de ce dossier brûlant, à la demande de la Russie, le président ukrainien a exigé le retrait des troupes russes de la centrale nucléaire. 

“Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijia”, a de son côté souligné le président ukrainien dans son message vidéo quotidien 

 « Seuls le retrait total des Russes et la reprise du contrôle total de l'Ukraine sur la centrale garantiraient la sécurité nucléaire à toute l'Europe. » [...] 

 Vifs échanges au conseil de sécurité de l’ONU 
 « L'heure est grave », a lancé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée 

“L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijia aussi vite que possible”, a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. 

 “Le temps presse”, a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale, mission que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de freiner. Le site de la centrale de Zaporijia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis le début de mars, a de nouveau été bombardé jeudi, Kiev et Moscou s'accusant une nouvelle fois d'en être responsables. 

 Agence France-Presse
 Radio-Canada, 11 août 2022

jeudi 11 août 2022

Jour 169 - Réunion du conseil de sécurité de l'ONU


Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence pour débattre de la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia que Kiev et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir bombardée la semaine dernière, ont indiqué mercredi des sources diplomatiques. 

 D’autres bombardements ont causé la mort d’au moins 14 personnes dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre de l’Ukraine, près de la centrale nucléaire, dont l’occupation par la Russie inquiète la communauté internationale.

mercredi 10 août 2022

Jour 168 - 13 civils tués dans des bombardements russes




Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi par des bombardements russes dans le centre-est de l'Ukraine, qui ont visé une localité située près de la centrale nucléaire de Zaporijjia. 

L'attaque au lance-roquettes multiples Grad a principalement visé la ville industrielle de Marganets, située dans la région de Dnipropetrovsk mais faisant face, sur l'autre rive du fleuve Dnipro, à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, cible de frappes la semaine dernière dont l'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement. 

Le village de Vychtchetarassivka, où une femme a été tuée et un couple blessé, a également été touché. Deux personnes ont succombé à leurs blessures dans les hôpitaux de Marganets, s'ajoutant au bilan de 11 morts annoncé tôt le matin sur Telegram par le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk Valentin Reznitchenko. L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés dont cinq graves. 

La vaste région de Dnipropetrovsk est considérée comme relativement sûre et accueille de nombreux civils évacués du Donbass plus à l'est, épicentre de l'offensive russe. 

“Nous avons passé une nuit horrible [...] C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres”, a souligné Valentin Reznitchenko dans son message: “Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes [...] Ne laissez pas les Russes vous tuer”. 

 Quatre-vingt roquettes ont été lancées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux”, a dénoncé le gouverneur. La situation s'est dangereusement tendue autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle des troupes russes depuis le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

La centrale a été bombardée à au moins deux reprises depuis vendredi, Kiev et Moscou s'accusant d'être à l'origine de ces frappes. Une de ces frappes vendredi a endommagé une ligne électrique à haute tension, provoquant l'arrêt automatique de l'un des trois – sur les six initiaux – réacteurs nucléaires toujours opérationnels dans la centrale. Aucune mission indépendante n’a accès au site, le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens. 

 “Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire”, a prévenu lundi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. “J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'Agence internationale de l'énergie atomique pourra accéder à la centrale”. 

 L’AIEA avait jugé samedi “de plus en plus alarmantes” les informations en provenance de Zaporijjia. 

Agence France-Presse
 Radio-Canada 
10 août 2022, mis à jour à 4 h 49

mardi 9 août 2022

Jour 167 - Kiev brandit le spectre de Tchernobyl



Moscou a accusé lundi les forces ukrainiennes de bombarder la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, qui est occupée par l’armée russe, tandis que Kiev brandit le spectre de la catastrophe de Tchernobyl. 

Dans ce contexte, la Russie a suspendu les inspections américaines de ses bases de missiles, prévues par le traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les États-Unis en 2010. Mais, malgré tout, un cargo chargé de 60 000 tonnes de céréales a pu quitter Pivdenny, l’un des trois ports ukrainiens de la mer Noire concernés par l’accord sur les exportations qu’ont signé le 22 juillet les belligérants. 

Par ailleurs, Moscou a souligné lundi que le bombardement de la centrale de Zaporijjia « pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen ». 

 Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a de son côté mis en garde contre une répétition de la catastrophe nucléaire survenue dans son pays en 1986. « Le monde ne doit pas oublier. […] La catastrophe de Tchernobyl, c’est l’explosion d’un réacteur, et la centrale de Zaporijjia est dotée de six réacteurs », a-t-il insisté dans la soirée. 

Les deux belligérants s’accusent mutuellement depuis vendredi de bombarder cette centrale située dans le sud de l’Ukraine, prise début mars par les soldats russes, sans qu’aucune source indépendante ne puisse confirmer. 

« Il devrait y avoir une mission de gardiens de la paix qui inclurait aussi des experts de l’AIEA », l’Agence internationale de l’énergie atomique, a jugé le patron de la compagnie ukrainienne Energoatom, Petro Kotine, à la suite des frappes de vendredi et samedi, dont la Russie et l’Ukraine s’imputent mutuellement la responsabilité. 

« Des Ukrainiens contrôlent les installations des réacteurs » et « il n’y a aucune information sur le fait qu’elles aient été minées », a-t-il en revanche assuré, mais « les Russes ont miné la côte près de la centrale » et « il y a probablement des voitures chargées d’explosifs près du premier et du second réacteur ». 

Le ministère russe de la Défense a affirmé que le dernier bombardement, ce week-end, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l’électricité à deux régions ukrainiennes. « Nous continuons à appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires ukrainiennes et à en redonner le contrôle à l’Ukraine », a exhorté lundi la Maison-Blanche, selon laquelle « heureusement, nous n’avons aucune indication d’une augmentation anormale des niveaux de radioactivité ». 

 « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire », a pour sa part averti le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. « J’espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j’espère que l’AIEA pourra accéder à la centrale. »

Thibault Marchand, Agence France-Presse 
Le Devoir, 9 août 2022

lundi 8 août 2022

Jour 166 - Nouvelles frappes sur la centrale nucléaire ukrainienne


(Kyiv) Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, a été bombardé pour la deuxième fois en un peu plus de 24 heures ce week-end, tandis que quatre nouveaux cargos chargés de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale, ont quitté dimanche des ports ukrainiens. 

Comme après les précédents bombardements de vendredi sur ces installations situées dans le sud de l’Ukraine et tombées début mars aux mains des soldats russes, les deux belligérants se sont mutuellement accusés dimanche de les avoir attaquées. 

Les autorités d’occupation de la ville d’Energodar, où se trouve la centrale de Zaporijjia, ont ainsi affirmé que l’armée ukrainienne avait tiré dans la nuit de samedi à dimanche un engin à sous-munitions avec un « lance-roquettes multiple Ouragan ». 

 « Les éclats et le moteur de la roquette sont tombés à 400 mètres d’un réacteur en marche », ont-elles poursuivi, ajoutant que cette frappe avait « endommagé » des bâtiments administratifs et touché « une zone de stockage de combustible nucléaire usagé ». 

 Parallèlement, la compagnie d’État ukrainienne Energoatom a annoncé qu’un des employés sur place avait dû être hospitalisé pour des « blessures causées par l’explosion » d’une des roquettes tirées « samedi soir » par les Russes.   

 « Trois détecteurs de surveillance des radiations autour du site de la centrale ont été endommagés […]. Par conséquent, il est actuellement impossible de détecter » une éventuelle hausse de la radioactivité et donc d’« intervenir en temps utile », a-t-elle ajouté. 

  « Chose suicidaire » 
 « Il n’y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu’un État terroriste bombarde une centrale nucléaire », a réagi dans sa vidéo quotidienne le président ukrainien Volodymyr Zelensky.   

L’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi « de plus en plus alarmantes » les informations en provenance de la centrale de Zaporijjia, dont l’un des réacteurs a dû être arrêté après l’attaque de la veille.   Les autorités ukrainiennes avaient accusé les Russes d’avoir effectué trois frappes vendredi sur ce site. Moscou avait de son côté assuré que des obus ukrainiens l’avaient atteint. 

Au moment de la prise de la centrale, les militaires russes avaient ouvert le feu sur des bâtiments, au risque d’un accident nucléaire majeur. 

 « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire », a dit le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lundi matin à Tokyo. « J’espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j’espère que l’AIEA pourra accéder à la centrale » de Zaporijjia. [...]

 Frankie Taggart, Agence France-Presse
 La Presse, 8 août 2022, 0 h, 16

dimanche 7 août 2022

Jour 165 - Céréales : cinq cargos prendront la mer dimanche


Cinq cargos chargés de céréales prendront la mer dimanche au départ des ports ukrainiens de Tchernomorsk et Odessa afin de poursuivre l'exportation des céréales, a annoncé samedi soir le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations. 

Au total, ces bateaux transportent plus de 161 000 tonnes de maïs et de produits alimentaires vers la Turquie, la Chine et l'Italie, selon le CCC qui suivra leur progression jusqu'à Istanbul, où ils seront inspectés au large avant d'emprunter le Bosphore. 

Avec ces nouveaux départs, les exportations de céréales ukrainiennes trouvent progressivement un rythme régulier. Le CCC précise, dans un communiqué, qu'il est en train de “finaliser les procédures d'exportation régulières” dans le cadre de l'Initiative de la mer Noire pour les céréales, nom officiel de l’accord. 

Agence France-Presse 
Radio-Canada, 6 août 2022, 19 h 37