jeudi 22 décembre 2022

Jour 302 - « L’Ukraine ne se rendra jamais »


L’Ukraine « tient ses positions et ne se rendra jamais », a lancé Volodymyr Zelensky mercredi sous les applaudissements du Congrès américain, auquel il a assuré que l’argent versé à l’Ukraine n’était pas de la « charité », 
mais un « investissement ». 

Le président ukrainien avait réservé sa première visite à l’étranger depuis l’invasion russe aux États-Unis, plus grand donateur au pays. 

Accueilli par une ovation debout des membres de la Chambre des représentants et du Sénat, le président ukrainien, vêtu de sa traditionnelle tenue kaki, en anglais et avec la plus grande solennité, a dit : « Contrairement aux prédictions les plus funestes, l’Ukraine n’est pas tombée. L’Ukraine est vivante et combative. » 

« La tyrannie russe n’a plus de contrôle sur nous », a-t-il encore affirmé, acclamé à plusieurs reprises lors d’un discours vibrant d’une vingtaine de minutes, qui a conclu son tout premier déplacement à l’étranger depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février. 

Au-delà du lyrisme, le président ukrainien s’est efforcé de convaincre le Congrès, qui va basculer partiellement du côté des républicains en janvier, de poursuivre son aide massive. 

« Je voudrais vous remercier, vous remercier beaucoup pour les aides financières que vous nous avez accordées et celles que vous pourriez décider », a-t-il déclaré. 

« Votre argent n’est pas de la charité, c’est un investissement dans la sécurité mondiale et la démocratie, que nous gérons de la façon la plus responsable », a lancé Volodymyr Zelensky, dans une réponse aux préoccupations exprimées par certains responsables conservateurs, qui ne veulent plus de « chèque en blanc » pour Kiev. 

Et ce, alors que les parlementaires doivent approuver une nouvelle enveloppe massive de près de 45 milliards de dollars d’assistance humanitaire et militaire pour l’Ukraine. 

Il a par ailleurs lié le combat contre la Russie à la menace que représente l’Iran, un thème cher au camp républicain, qui reproche au président démocrate Joe Biden d’être trop complaisant face à Téhéran. 

« Les drones mortels envoyés par centaines par l’Iran à la Russie sont devenus une menace pour notre infrastructure stratégique. Deux [États] terroristes se sont bien trouvés. Et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils n’attaquent vos autres alliés », a-t-il mis en garde. 

Pas assez 
Sur un ton parfois presque badin, le président ukrainien a aussi laissé entendre qu’il ne relâcherait pas la pression visant l’obtention de plus d’armes et d’équipements plus lourds. 

« Nous avons de l’artillerie, oui », a-t-il dit, ajoutant : « Est-ce assez ? Honnêtement, pas vraiment. » 

Et il a aussi lancé que « les soldats ukrainiens peuvent parfaitement opérer eux-mêmes des tanks et des avions américains », une allusion à des équipements que Washington a jusqu’ici refusé de fournir. 

À la fin de son discours, Volodymyr Zelensky s’est tourné vers la cheffe de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et vers la vice-présidente, Kamala Harris, qui présidaient cette séance exceptionnelle. « 

Quand j’étais à Bakhmout, hier, nos héros m’ont donné le drapeau, leur drapeau. L’étendard de ceux qui défendent l’Ukraine, l’Europe et le monde au prix de leur vie », a-t-il souligné, avant de remettre aux dirigeantes le drapeau bleu et jaune, couvert de signatures de soldats 

En retour, elles lui ont remis un drapeau américain ayant été hissé au sommet du Capitole mercredi pour marquer sa visite historique. 

Joe Biden a promis mercredi au président ukrainien, en visite historique à la Maison-Blanche, de « continuer à renforcer la capacité de l’Ukraine à se défendre », avec l’engagement des États-Unis de lui fournir leur système sophistiqué de défense antiaérienne Patriot. 

Les deux hommes, après une conversation dans le Bureau ovale, entourés des poids lourds de leurs gouvernements, ont donné une conférence de presse pour mieux marquer encore cette visite historique. « 

Nous sommes conscients que le combat de l’Ukraine s’inscrit dans quelque chose de beaucoup plus grand », a dit Joe Biden, Volodymyr Zelensky se tenant à ses côtés vêtu comme de coutume désormais d’un pull et d’un pantalon kaki et chaussé de lourdes bottines. 

« Si nous ne résistons pas à des attaques aussi flagrantes contre la liberté, la démocratie et les principes fondamentaux tels que la souveraineté et l’intégrité territoriale, le monde fera face à des conséquences bien pires », a encore dit le président américain. 

« Nous resterons à vos côtés aussi longtemps qu’il le faudra », a-t-il poursuivi, se disant « pas du tout inquiet » pour la solidité de l’alliance occidentale, alors que 300 jours se sont écoulés depuis le début de la guerre. 

Nouveaux missiles russes [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Aurélia End, 
Agence France-Presse, États-Unis 
Le Devoir, 22 décembre 2022

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