jeudi 3 août 2023

Jour 526 - Les frappes russes sur le Danube perturbent le marché des céréales


Les attaques de drones russes sur les sites portuaires ukrainiens du Danube, qui ont endommagé des dizaines de milliers de tonnes de grains mercredi matin, ont accru la nervosité sur le marché des céréales, sans toutefois entraîner de hausse des cours dans leur sillage.

« Les Russes ont frappé des entrepôts et des silos à grains, endommageant près de 40 000 tonnes de céréales attendues par les pays africains, la Chine et Israël », a affirmé sur Telegram Oleksandr Koubrakov, ministre ukrainien des Infrastructures. Selon l’armée, c’est le port d’Izmaïl, près de la frontière roumaine, qui a été visé à l’aube.

« La question est désormais de savoir si les bateaux arrivent à charger [le grain], ou s’il y a un vrai blocage des flux » qui génère de la volatilité sur le marché des céréales, a souligné Sébastien Poncelet, du cabinet Agritel. Mais le cours du blé, 
« marqueur du conflit », n’a pas rebondi mercredi : après une semaine de détente sur le marché européen, son prix baissait encore de près de 1 % par rapport à la clôture mardi soir, s’établissant à 233,50 euros (340 dollars canadiens) la tonne pour livraison en septembre. 

Après avoir gagné près de 5 % mardi soir après l’annonce de cette attaque, le prix du principal contrat sur le blé américain SRW (soft red winter wheat) reculait aussi, cédant 2,1 %. 

Escalade des tensions 
« C’est un développement important, et il est remarquable de voir qu’une nouvelle censée soutenir les cours n’y parvient pas », a indiqué Arlan Suderman, de la plateforme StoneX. Selon lui, les acteurs du marché sont « davantage concentrés » sur les abondants stocks de blé russe, qui inondent les marchés à l’exportation à des prix défiant toute concurrence. 

 40 000 tonnes 
C’est la quantité de céréales endommagées par les attaques de drones russes mercredi matin, selon Oleksandr Koubrakov, le ministre ukrainien des Infrastructures. 

Mercredi après-midi, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a mis en garde son homologue russe, Vladimir Poutine, lui demandant « de ne prendre aucune mesure risquant de provoquer une escalade des tensions » en mer Noire. De son côté, la France a accusé Moscou de faire courir « délibérément » un risque pour la sécurité alimentaire mondiale. 

Le Danube, voie fluviale empruntée par des dizaines de cargos en transit ces derniers jours, permet à la fois de rallier Constanța (Roumanie), au sud, pour reprendre la traditionnelle route du Bosphore, et le réseau ferré roumain, vers l’ouest. Depuis que la Russie s’est retiré de l’accord sur les céréales ukrainiennes, le 17 juillet, les deux petits ports fluviaux d’Izmaïl et de Reni, dans la région d’Odessa, frontalière avec la Roumanie, sont devenus la principale voie de sortie du blé et du maïs ukrainiens. 

« Étouffer l’Ukraine » [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Thomas Urbain et Clara Lalanne 
respectivement à Paris et à New York 
Agence France-Presse 
Le Devoir, le 3 août 2023

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