jeudi 9 février 2023

Jour 351 - Zelensky arrive à Paris après un passage à Londres


(Paris, Londres) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé mercredi soir à Paris que ses alliés lui livrent des avions de combat au « plus tôt » pour repousser la Russie, après en avoir fait autant à Londres lors d’une tournée européenne surprise. 

À l’approche du premier anniversaire de l’invasion lancée par Vladimir Poutine le 24 février 2022, qui l’a transformé en chef de guerre, le dirigeant ukrainien a été accueilli à l’Élysée par son homologue français Emmanuel Macron, qui avait aussi convié le chancelier allemand Olaf Scholz pour un dîner tardif. 

Devant la presse, les deux dirigeants européens ont temporisé sur la question des avions, nouvelle étape dans le soutien à Kyiv à laquelle le premier ministre britannique Rishi Sunak avait, plus tôt dans la journée à Londres, semblé ouvrir la voie avec prudence. 

Ce jeudi, Volodymyr Zelensky, dont c’est le deuxième déplacement à l’étranger depuis un an après les États-Unis en décembre, doit se rendre à Bruxelles pour un sommet de l’Union européenne. 

« C’est un signal fort que le président participe personnellement à cette première réunion de l’année des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, un signal de solidarité européenne », s’est félicité Olaf Scholz. 

Le moment est crucial pour l’Ukraine, qui s’inquiète des succès récents de l’armée russe dans le Donbass et craint une offensive d’ampleur dans les prochaines semaines. 

« Nous avons très peu de temps », a martelé le président ukrainien à l’Élysée. « Plus l’Ukraine obtient tôt de l’armement lourd de longue portée, plus nos pilotes obtiennent tôt des avions, plus cette agression russe se termine vite, et nous pourrons revenir à la paix en Europe », a-t-il ajouté lors de cette étape éclair d’un voyage tenu secret jusqu’au dernier moment. 

À Olaf Scholz, qui n’a accepté de fournir des chars lourds qu’après une longue résistance et se montre opposé à l’envoi de chasseurs, il a assuré qu’il s’agissait du choix le « plus rationnel aujourd’hui ». 

Le chancelier s’est borné à lui assurer que les alliés soutiendraient son pays, notamment militairement,  aussi longtemps que nécessaire ». 

À son côté, Emmanuel Macron a promis de poursuivre l’« effort » de « livraisons de matériel de défense », selon des « besoins opérationnels » qu’il entendait évoquer lors de leur entretien. 

« Vers la victoire » 
« Nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine », « avec la détermination de l’accompagner vers la victoire et le rétablissement de ses droits légitimes », a dit le président français, qui a aussi affirmé vouloir « bâtir la paix » avec Volodymyr Zelensky, notamment par une « conférence internationale » engageant « le maximum de partenaires ». 

Le dîner parisien contrastait avec le faste de la visite britannique, où le président ukrainien s’est adressé aux deux chambres du Parlement dans le cadre grandiose de Westminster Hall, qui a accueilli de rares dirigeants étrangers comme le Français Charles de Gaulle en 1960 et le cercueil de la reine Élisabeth II en septembre. 

« Nous savons que la liberté va l’emporter, nous savons que la Russie va perdre », a insisté le dirigeant ukrainien à Londres. 

« Je vous demande, à vous et au monde, des mots simples, mais pourtant très importants : des avions de combat pour l’Ukraine, des ailes pour la liberté », a-t-il lancé, avant de conclure par des remerciements « pour le thé anglais délicieux » et « d’avance pour les puissants avions britanniques ». 

Jusqu’ici, les Occidentaux se sont montrés réticents à franchir ce pas supplémentaire, de crainte d’une escalade avec Moscou. 

Semblant entrouvrir la porte, le chef du gouvernement britannique a promis de former des pilotes de chasse « aux normes de l’OTAN », « afin de garantir que l’Ukraine puisse défendre son espace aérien à l’avenir ». Il a demandé à l’armée britannique d’étudier de possibles livraisons d’avions, une solution envisageable seulement « à long terme ». 

Devant la presse, au côté du président ukrainien, Rishi Sunak a reconnu que les livraisons d’avions faisaient « bien sûr partie de la conversation », mais a souligné que les formations nécessaires pouvaient atteindre trois ans. 

Souriant, son invité a rétorqué que les pilotes ukrainiens, vu leur expérience de la guerre, avaient déjà suivi l’équivalent de « deux ans et demi » de formation. Il a toutefois admis que la priorité était pour l’instant de recevoir des blindés et des armes de longue portée

Chars « le mois prochain » [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Francesco Fontemaggi avec Marie Heuclin et Germain Moyon 
Agence France-Presse 
La Presse, le 8 janvier 2023

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