dimanche 4 décembre 2022

Jour 284 - Plafonnement du pétrole russe: insuffisant pour l’Ukraine, inacceptable pour la Russie


(Kyiv) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé insuffisant samedi le plafonnement du prix de baril de pétrole russe à 60 dollars, décidé la veille par les pays de l’UE, du G7 et de l’Australie, estimant qu’il ne s’agissait pas d’une « décision sérieuse », Kyiv suggérant un prix deux fois plus bas. 

La Russie a de son côté affirmé qu’elle « n’accepterait pas » ce plafonnement qui doit être mis en place dans les prochains jours pour limiter les moyens financiers de Moscou dans son invasion de l’Ukraine. 

Le cours du baril de pétrole russe (brut de l’Oural) évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond européen, impliquant donc un impact limité à court terme. 

Dans la matinée, Kyiv s’était pourtant dit satisfait d’un tel mécanisme contraignant, voulant croire tôt ou tard à la « destruction » de l’économie russe sous le poids des sanctions internationales. « Il aurait fallu abaisser (le prix plafond) à 30 dollars pour détruire (l’économie russe) encore plus rapidement », avait toutefois précisé le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak. 

Mais en soirée, le président Zelensky a adopté un position nettement plus critique envers les Occidentaux. 

« Position faible » 
« Ce n’est pas une décision sérieuse de fixer une telle limite pour les prix russes, ce qui est tout à fait confortable pour le budget de l’État terroriste », a-t-il affirmé, selon les services de la présidence.« La Russie a déjà causé des pertes colossales à tous les pays du monde en déstabilisant délibérément le marché de l’énergie. Et le monde ne peut pas oser » faire un « véritable désarmement énergétique » de Moscou, a-t-il regretté. « C’est une position faible », a-t-il martelé. 

Un plafonnement critiqué à Kyiv et rejeté par Moscou.« Nous n’accepterons pas ce plafond », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences russes, alors que Moscou avait déjà prévenu qu’il ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient cette mesure.  Dans cette première réaction de Moscou, 

M. Peskov a toutefois affirmé que la Russie s’était « préparée » en amont « pour un tel plafond », sans donner plus de détails. 

Vendredi, les 27 pays de l’Union européenne, le G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord sur « un prix maximum de 60 dollars américains pour le pétrole brut d’origine russe transporté par voie maritime », selon les termes d’un communiqué commun. 

Le mécanisme entrera en vigueur lundi « ou très peu de temps après », ont précisé le G7 et l’Australie. C’est aussi ce jour-là que débute l’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime qui va déjà supprimer les deux tiers de ses achats de brut à la Russie. 

Ainsi, seul le pétrole vendu par Moscou à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourra continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc…). 

L’Allemagne et la Pologne ayant par ailleurs décidé d’arrêter leurs livraisons via un oléoduc d’ici à la fin de l’année, en plus de l’embargo européen, les importations russes totales seront touchées à plus de 90 %, selon les Européens. 

« En temps voulu » [...]
Pour lire la suite et l’article en entier,

Daria Andrievska à Kiev et Daniel Aronssohn à Bruxelles 
Agence France-Presse 
La Presse, le 3 octobre 2022

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